Parlez-nous un peu de vous Alexandra Le Dauphin...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Elle est ancrée en moi depuis toujours. Petite, j’écrivais des histoires pour mes parents…L’écriture ne m’a jamais vraiment quittée même si j’avoue l’avoir laissée de côté pendant quelques années… Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Agnès Abecassis, pour son côté pétillant et fun ! J’étais tombée sur son livre « Au secours il veut m’épouser » par hasard et j’avais bien ri en lisant sa prose. C’est là que le déclic s’est fait : j’avais moi aussi envie de distiller de la bonne humeur au fil des pages… Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Je suis proche de Chômette, puisque le livre « Au boulot, Chômette » est inspiré de ma vie de demandeuse d’emploi. Ses péripéties furent les miennes et elle possède pas mal de mes traits de caractère. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Moins euphorique que lorsque je rends un premier jet Super excitée et impatiente ! J’adore précisément ce moment, celui du grand saut dans l’inconnu. Comment vont réagir les lecteurs ? Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Au tout début, relativement mal il faut l’avouer. J’ai eu droit notamment à « ennui total » de la part d’une lectrice de « Célibataire faut pas t’en faire » et j’étais loin d’être ravie. Puis, petit à petit, j’ai compris qu’on ne peut pas plaire à tout le monde : la grande majorité de mes lecteurs a ri, le livre a même été le coup de cœur de plusieurs blogueuses et du magasin Cultura de Béziers…Dorénavant, je me concentre là-dessus ! Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ? Virginie Grimaldi, Amélie Antoine et Baptiste Beaulieu : ce sont des personnes que je sens authentiques et tous baignent dans l’humour sans se prendre la tête. Pour avoir échangé avec Virginie et Amélie, j’ai bien senti leur bienveillance et apprécié leur côté accessible, malgré l’agitation médiatique qu’elles connaissent |
Cela a-t-il été compliqué de faire publier
votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? J’ai commencé par l’auto-édition avec mon premier livre, « Au boulot, Chômette ! ». J’avais fait imprimer 400 exemplaires, tous vendus assez rapidement. Constatant que le sujet du chômage intéressait les gens et souhaitant témoigner des difficultés que j’avais connues, j’ai tenté l’étape maison d’édition. À vrai dire, je n’en ai contacté que très peu car, à ma grande surprise, une éditrice belge m’a rappelé très rapidement pour me proposer un contrat. "Au boulot Chômette" a alors commencé une nouvelle vie… Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Oui, cela arrive, car le regard extérieur est important. Je suis, comme beaucoup d’auteurs, absorbée par mon histoire et je ne mesure pas que parfois, elle manque de clarté. L’avis des premiers lecteurs s’avère crucial pour gommer les incohérences et donner une impulsion nouvelle au texte. Quels sont vos projets ? J’ai écrit une BD jeunesse illustrée par Christelle Briat. Elle sortira début Octobre chez Verte Plume éditions. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? C’est l’histoire d’une fille qui voulait faire rire les gens. Elle prit alors sa plume qui écrit tout ce que son cerveau déjanté dictait. Le résultat : des bouquins anti-Goncourt, des livres légers à la sauce humour rehaussés d’une pincée d’insolence. Choqués, certains lecteurs préférèrent refermer ces livres trop éloignés de leur univers aseptisés. D’autres se laissèrent prendre au fil des mots et permirent à Chômette et Célibette de se balader partout en France. Je ne sais pas dans quel camp vous vous rangerez, chers lecteurs du blog de Fabien, mais si j’ai réussi à donner envie à une personne ici présente de me lire, j’aurais déjà tout gagné ! |
Date de l'interview : Juillet 2017 © Des encres sur le papier