Parlez-nous un peu de vous Anne-Claire Chillan...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Je suis passionnée par l'écriture depuis longtemps maintenant. Déjà, au collège, je m'amusais à faire des concours de FanFic sur internet. Elles ne servaient alors qu'à me faire passer le temps et n'avait de but réel. Mais j'étais déjà assez contente de ce que je produisais. Je n'en ai gardé que peu et certains sites ont fermé depuis. Je crois d'ailleurs que c'est en constatant cela que je me suis demandé "Comment faire pour que mes écrits durent plus longtemps ?". De ce jour, j'en ai fait quelque chose de plus sérieux. Une sorte de rêve à réaliser... Et après quelques (looongs !) mois, j'ai fini par y arriver. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Pour ce roman ? Emilie Brontë et William Shakespeare en grande partie. D'ailleurs, certains faits majeurs de deux de leurs histoires les plus célèbres ont été transposés d'une certaine façon dans mon roman. Je suis aussi une romantique pure. En plus de ces deux auteurs, j'ai donc dans mes références, les trop bien connus Nicholas Sparks, Mark Levy, Daniele Steele, Erich Segal, Nora Roberts - pour la moitié de ses oeuvres - et Federico Moccia. Ils m'ont vraiment offert de véritables petites perles ces dernières années... Et je pense que je ne me lasserai jamais de leurs écrits. Elles sont une source d'inspiration constante. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? "Journal d'une histoire d'amour" est mon premier roman (et seul) roman, à ce jour. Et justement, si j'ai pris le parti de l'écrire à la première personne, c'est parce que Rosaline, le personnage principal, a vraiment beaucoup de moi. Certes, à 16 ans, j'ai vécu bien de choses qu'elles. Il faut dire qu'elle a vécu des expériences, que je n’aurais osé essayer. Mais au-delà de ça, je peux vous assurer que son humour et son côté caustique n'ont pas été complètement inventés. Elle possède aussi une petite fragilité qui me suit depuis bien des années et un aspect fleur bleu que tout le monde me connait. Enfin, certains des mots qu'elle a prononcés pendant l'histoire ne sont pas nés de rien. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Je suis encore incapable de répondre pour les prochains, mais je pense que je serai tout aussi euphorique que pour le premier. Le fait que cette histoire ait plu, ne signifie pas qu'il en sera de même pour les prochaines. Ce sera une véritable aventure pour moi, chaque fois. J'aurai des doutes, des moments où j'aurai moins confiance en ma plume, des moments d'indécisions, de découragement aussi, peut-être... Et puis je me rappellerai de la sensation que j'aurai éprouvée la première fois qu'on m'aura dit "oui" et je recommencerai, encore et encore. Car à mon sens, il n'y a rien de plus beau que de créer son propre univers et de trouver des arguments valables pour expliquer en quoi cela peut être important de le partager. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Je les accepte. Difficilement pendant les deux premières... heures (!) mais finalement, j'arrive à en tirer quelque chose de bon. Des pistes pour la prochaine fois, des conseils (même quand ils sont cachés sous des mots très durs) ou une réelle motivation, pour toucher plus de lecteurs avec mes futures histoires. Je sais que je ne ferai jamais l'unanimité. Même les plus grands auteurs ne la font pas. Mais j'aime toucher les esprits, faire réfléchir, susciter des émotions. Et cela fait toujours quelque chose, de constater que je n'y arrive pas avec tout le monde. Je crois que ce sont les règles du jeu. Il faut savoir faire avec. Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ? Ça, c'est une question qu'on ne m'a jamais posée et je pense qu'aujourd'hui, j'y apporterai une réponse qui pourra être amenée à changer. J'ai vu certaines associations d'auteurs dans des livres récents et la première question qui m'est venue en voyant deux noms sur une couverture a été "Comment ont-ils fait ?" Honnêtement, avec ma plume aujourd'hui (et le cœur que je mets dans chacune de mes histoires), je ne sais pas comment je pourrais composer avec un autre auteur. J'aime tenir mon intrigue du début à la fin. Ce serait beaucoup plus compliqué à gérer avec des idées supplémentaires... qui en plus ne viendraient pas de moi. Toutefois, il demeure bien sûr des grands noms auxquels j'aimerais être associée. Dans le genre romantique surtout. Mais ils sont bien trop grands pour être cités pour l'instant. |
Cela a-t-il été compliqué de faire publier
votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Compliqué, oui et non. J'ai envoyé mon manuscrit à plusieurs maisons d'éditions en faisant bien attention à leurs lignes éditoriales et à ce qu'ils recherchaient pour l'année 2013. Et après de nombreuses demandes et de nombreuses réponses de leurs parts, j'ai choisi l'une de celles qui voulait tenter l'aventure avec moi et c'est là que tout a vraiment commencé. Avant cette expérience, j'avais encore ce petit côté naïf qui croyait que le point final d'une histoire était vraiment ce qui clôturait tout. J'ai appris depuis, qu'il existe un monde entre la dernière phrase d'un roman et son premier jour dans une libraire ! Ce qu'il faut que vous sachiez, c'est que l'écriture d'un livre, c'est 40% de travail et 60% de volonté et de patience ensuite. Ce sont des centaines d'heures de réécritures, de coupes, de changements, de chapitres ou de paragraphes sacrifiés, de conseils à écouter. Une histoire n'est vraiment terminée, que lorsqu'on est sûr qu'il n'y a plus rien à changer... Ou plutôt, lorsqu'on admet enfin que tous les changements ne sont pas possibles à réaliser, et que retarder l'échéance, ne changera rien au fait qu'un jour ou l'autre, le roman sur lequel on aura passé tant de temps, sera de toute façon amené à exister par lui même. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Pour Journal d'une histoire d'amour, non. Et ce n'est pas faute d'avoir eu certaines personnes autour de moi qui ont insisté pour le lire avant. J'ai refusé pour deux raisons. Je voulais créer ce premier roman d'un bout à l'autre sans aucune intervention extérieure. Je désirais savoir comment il pourrait être accueilli et apprécié, même sans être tout à fait parfait. Deuxième point - et pas des moindres - c'était un projet plutôt secret. Beaucoup de personnes ont été vraiment surprises de me voir me lancer dans cette aventure et l'effet n'aurait sans doute pas été le même, si j'avais mis tout le monde au courant. Quels sont vos projets ? Là encore, très peu de personnes le savent (du moins, c'était le cas jusqu'à cette interview) mais j'ai un second projet en route. Je ne sais pas encore combien de temps je prendrai pour le faire aboutir, ni même la forme qu'il prendra au bout du compte - Tome unique ? Dyptique ? Trilogie ? Fiction sur le web ? Rien n'est décidé. Toutefois, c'est très différent de tout ce que j'ai déjà pu essayer. Et c'est ça qui rend l'aventure encore plus palpitante. Vous saurez bientôt de quoi il s'agit, mais quand ? Je ne peux pas le dire. J'ai également un plus petit roman, en attente. Je l'ai délaissé quelque temps, car je craignais qu'il ne soit pas d'assez bonne qualité, si je restais sur mon idée de l'écrire tout de suite après le premier. Il n'est pas sans lien avec Journal d'une histoire d'amour. C'est sans doute cela qui me perturbe autant. J'ai peur de ne pas savoir accorder à cette "nouvelle" histoire, le temps et la passion dont elle a besoin - peut-être suis-je encore trop attachée aux personnages de mon premier roman ? - et je sais que je m'en voudrai plus tard, de m'être dépêchée ou de l'avoir bâclée. Cette histoire existera cela dit. C'est d'ailleurs déjà un peu le cas, mais j'estime qu'il lui manque encore certains éléments, pour être exactement ce que je veux qu'elle soit. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? J'ai commencé avec un univers assez restreint qui est la romance. Il ne plaira pas à tout le monde, mais j'accueille avec plaisir tous ceux qui souhaitent essayer. La littérature - hormis pour les très grands noms - c'est souvent un coup de poker. Personne ne souhaite parier dès le départ, sur un genre précis ou un auteur presque anonyme... Mais c'est pourtant, en s'essayant à de nouvelles choses ou en allant vers de nouvelles lectures, que l'on a de magnifiques surprises. Tout ce que j'espère aujourd'hui, c'est pouvoir être celle de quelques lecteurs et qui sait ? arriver à les convaincre de continuer mon aventure, quelque temps, avec moi. |
Date de l'interview : Août 2013 © Des encres sur le papier