A vous la parole Arthur Ténor...
Auriez-vous une anecdote à raconter, positive et/ou négative, qui s’est déroulée durant votre parcours d’auteur ?
Je vous en offre une pour le prix de deux, à la fois positive et négative. Lors d'un salon du livre, une jeune femme me fait l'honneur de m'acheter et me faire dédicacer l'un de mes romans. J'engage la conversation, puis tout en me concentrant sur ma dédicace pour ne pas faire de fautes d'orthographe, je raconte un truc. J'entends vaguement un bruit sourd, comme quelque chose qui aurait cogné ma table ; il y avait beaucoup de monde et de bruit… Je continue consciencieusement à parler et à dédicacer. Cela fait, satisfait, je relève le nez… Plus personne ! Où est ma lectrice ? J'ai compris en voyant des gens accourir vers ma place qu'elle s'était écroulée, comme une masse. C'était ça, le bruit sourd. Mince ! Je me précipite. « C'est moi qui vous fais cet effet là ? » Mais je pense que c'est plutôt la chaleur. Les secouristes arrivent et emportent sur un fauteuil roulant ma lectrice, laquelle est repartie ainsi, avec mon livre sur ses genoux, un pâle sourire et un merci. Ça m'a tellement ému que j'ai dû faire une pause. Malheureusement, je n'ai jamais revu cette jeune fille qui, j'en suis sûr, s'en est remis.
Auriez-vous des conseils à donner pour tous les jeunes auteurs ou ceux qui voudraient se lancer dans l’écriture ?
Pas simple, car ce sont des centaines qu'il faudrait donner à un aspirant écrivain, puisque « écrivain » est un métier et que cela s'apprend, même s'il n'existe aucune école ni formations longues, en France. Des conseils ? Hum… voyons… Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage (la rigueur est la clé du professionnalisme). Il faut accepter que « si tout le monde peut devenir écrivain, ce n'est pas possible à n'importe qui ». Cela signifie que c'est un métier qu'il ne suffit pas d'apprendre, je veux dire d'être bon en français et de savoir écrire correctement. C'est aussi un art qui exige de posséder un vrai talent et une personnalité unique (sinon, on fait dans l'imitation). C'est un chemin d'humilité, car on est plus souvent refusé qu'accepté, critiqué qu'encensé, et que la perfection n'existe pas. Il faut savoir supporter les renoncements. Et puis il faut savoir y croire, et croyez moi, c'est n'est pas si facile. J'ai remarqué que plus un écrivain est talentueux, plus il doute de lui et donc plus il travaille. Pour conclure, un écrivain est quelqu'un qui a la tête dans les étoiles et les pieds sur terre. Notez qu'entre les deux, il y a le cœur…
Un mot pour tous les lecteurs qui vous suivent ?
Merci ! Hum… pas très original, mais sincère. Et si je proposais… Bravo ! ou Chouette ! ou Merveilleux ! ou… Courage !
Je vous en offre une pour le prix de deux, à la fois positive et négative. Lors d'un salon du livre, une jeune femme me fait l'honneur de m'acheter et me faire dédicacer l'un de mes romans. J'engage la conversation, puis tout en me concentrant sur ma dédicace pour ne pas faire de fautes d'orthographe, je raconte un truc. J'entends vaguement un bruit sourd, comme quelque chose qui aurait cogné ma table ; il y avait beaucoup de monde et de bruit… Je continue consciencieusement à parler et à dédicacer. Cela fait, satisfait, je relève le nez… Plus personne ! Où est ma lectrice ? J'ai compris en voyant des gens accourir vers ma place qu'elle s'était écroulée, comme une masse. C'était ça, le bruit sourd. Mince ! Je me précipite. « C'est moi qui vous fais cet effet là ? » Mais je pense que c'est plutôt la chaleur. Les secouristes arrivent et emportent sur un fauteuil roulant ma lectrice, laquelle est repartie ainsi, avec mon livre sur ses genoux, un pâle sourire et un merci. Ça m'a tellement ému que j'ai dû faire une pause. Malheureusement, je n'ai jamais revu cette jeune fille qui, j'en suis sûr, s'en est remis.
Auriez-vous des conseils à donner pour tous les jeunes auteurs ou ceux qui voudraient se lancer dans l’écriture ?
Pas simple, car ce sont des centaines qu'il faudrait donner à un aspirant écrivain, puisque « écrivain » est un métier et que cela s'apprend, même s'il n'existe aucune école ni formations longues, en France. Des conseils ? Hum… voyons… Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage (la rigueur est la clé du professionnalisme). Il faut accepter que « si tout le monde peut devenir écrivain, ce n'est pas possible à n'importe qui ». Cela signifie que c'est un métier qu'il ne suffit pas d'apprendre, je veux dire d'être bon en français et de savoir écrire correctement. C'est aussi un art qui exige de posséder un vrai talent et une personnalité unique (sinon, on fait dans l'imitation). C'est un chemin d'humilité, car on est plus souvent refusé qu'accepté, critiqué qu'encensé, et que la perfection n'existe pas. Il faut savoir supporter les renoncements. Et puis il faut savoir y croire, et croyez moi, c'est n'est pas si facile. J'ai remarqué que plus un écrivain est talentueux, plus il doute de lui et donc plus il travaille. Pour conclure, un écrivain est quelqu'un qui a la tête dans les étoiles et les pieds sur terre. Notez qu'entre les deux, il y a le cœur…
Un mot pour tous les lecteurs qui vous suivent ?
Merci ! Hum… pas très original, mais sincère. Et si je proposais… Bravo ! ou Chouette ! ou Merveilleux ! ou… Courage !