Parlez-nous un peu de vous Blandine Darkmoon...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Je lis énormément depuis que je suis toute petite. Dès que j'ai su écrire, j'ai commencé à écrire des histoires de petite fille, avec des princes et des princesses. Puis des nouvelles très simples mais déjà inspirées du fantastique. J'ai longtemps mis cette passion un peu de côté parce que je n'étais pas en accord avec moi même et que je me posais beaucoup de questions, me sentant trop différente des autres. Mais peu à peu j'ai compris qu'elle était ma survie, cette passion, et toute ma vie. Depuis j'écris presque tous les jours, empilant les idées de romans. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Pour commencer un auteur qui s'appelle Olivier Adam avec sa "messe anniversaire", qui m'a inspirée mon premier livre, "Si Seulement...". Ce livre d'Olivier Adam, que j'ai lu vers 17 ans, m'a bouleversée à tel point que je me suis dit que je devais faire la même chose, bouleverser autant le lecteur qui lira mon livre. Ensuite il y a des auteurs fantastiques comme Frédéric Gynsterblom, Clive Barker, Poppy Z. Brite, Sire Cédric, Graham Masterton. Mais j'en lis énormément, il serait trop long de tous les citer ici. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Pour l'instant je n'ai sorti qu'un seul roman mais je vous répondrai le personnage de Steph. C'est un personnage très torturé et qui a beaucoup de violence en lui car il vit des évènements durs, mais en même temps il est très doux car il ne ferait pas de mal à ceux qui ne le méritent pas. C'est un garçon très intérieur et surtout très incompris. Il me ressemble beaucoup de part ses comportements et sa façon de penser et ressentir les choses. Je suis aussi très attachée à Margot car c'est une jeune fille qui donne beaucoup mais qui a une vraie personnalité et qui reste elle-même quoi qu'il arrive, ce qui est rare de nos jours. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Mon recueil de contes va sortir dans quelques jours et j'avoue que pour l'instant je suis un peu en pression car je n'ai pas tout à fait terminé les dernières corrections. Mais sinon je n'ai pas peur, plutôt hâte que mes lecteurs les découvrent. Je suis fière de mon travail donc la peur n'est pas là. Je vois mes livres comme des enfants qui, une fois grands partent de la maison pour faire leur propre chemin. J'espère juste dans un coin de ma tête que mon nouveau livre va être apprécié et que j'aurai un peu plus de ventes et de lecteurs surtout car j'ai beaucoup du mal à faire découvrir mon œuvre aux gens. Il faut croire que beaucoup moins de personnes lisent aujourd'hui et c'est dommage car c'est un vrai plaisir. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Parfois les gens me disent qu'ils n'aiment pas mon écriture ou que ce que j'écris, le genre ou l'histoire, ce n'est pas leur truc. C'est normal, mes livres ne peuvent pas plaire à tout le monde et heureusement, j'aime écrire des livres un peu particuliers. Je le prends sereinement et je ne me pose pas trop de questions, j'écris les livres que je dois écrire, c'est tout. C'est vraiment ma vision de l'écriture, je ne suis qu'une intermédiaire entre les histoires qui doivent être écrites et les lecteurs. |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
La question qui tue. Et bien étant une jeune auteur, je n'y ait pas encore trop pensé, mais comme ça je dirai bien sûr l'écrivain Frédéric Gynsterblom car notre vision de l'écriture est assez proche. Ce partenariat aura peut être lieu dans les années à venir mais ce n'est pas d'actualité pour l'instant. Pour d'autres auteurs, je dirai que c'est compliqué, j'aurai aimé rencontrer des auteurs comme Poppy Z. Brite à l'époque où elle écrivait "Le Corps Exquis", je dirai aussi Clive Barker mais là ça appartient plutôt au mirage très lointain et je ne suis pas de taille. Sinon j'avoue aussi que j'aime travailler seule, il faut bien s'entendre avec les autres auteurs pour pouvoir travailler avec eux et ciseler les mots car l'écriture est tout un art compliqué à dompter. Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Je suis dans l'auto-édition donc non ça n'a pas été compliqué d'être publiée. Je profite de ma liberté totale par rapport à mon art et je trouve que les maisons d'édition en général sont beaucoup trop frileuses en ce qui concerne les nouveaux auteurs. C'est dommage car c'est très difficile de promouvoir son œuvre toute seule. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Quelques amis l'ont lu pour me donner leur avis, oui. C'est impossible d'être objectif avec soi-même. et chaque avis me fait aider et me montre si je suis toujours dans la bonne voix. Quels sont vos projets ? Mon recueil de contes "La boîte à rêves" va sortir dans quelques jours, toujours chez The Book Edition, et je travaille actuellement sur un autre roman qui va lui verser beaucoup plus dans le fantastique. Vous l’aurez compris, mes projets sont de continuer à écrire encore et encore d'autres romans. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Déjà j'invite les futurs lecteurs à me découvrir sur ma page facebook qui leur donnera un aperçu de ce que j'écris : (https://www.facebook.com/pages/I-want-to-forget-the-world-Blandine-Darkmoon/238081876216321) et de découvrir les vais des lecteurs car je n'aime pas me décrire. Ensuite, si vous aimez Clive Barker et le fantastique Old School, si vous pensez que la mélancolie et la tristesse (associées à la rage) peuvent être belles (avec moi pas de vampire et d'histoires d'amour adolescentes), venez vous perdre dans mon univers de cauchemars. Bien sûr ce que j'écris pour l'instant est directement tourné vers les adolescents (en particulier ceux qui ont constamment été réprimés) car c'est la période de la vie la plus remplie d'émotions extrêmes, de sensations fortes, et je crois que j'y suis restée bloquée. Je vois plus l'écriture comme un besoin de m'exprimer, de décrire la vie et les sentiments que comme une catharsis. |
Date de l'interview : Novembre 2012 © Des encres sur le papier