Parlez-nous un peu de vous Cécile Ama Courtois...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Comme ça, à chaud, je dirais : parce qu'il fallait que ça sorte. J'ai commencé à inventer et à raconter des histoires avant de savoir écrire. J'en abreuvais mon entourage, rendant fous mes parents (qui devaient rétablir la vérité), mes instituteurs (qui convoquaient mes parents, du coup) et surtout mes petites sœurs, qui ont cru pendant des années, les pauvres, que j'étais la reine des fées déguisée en petite fille et que mon royaume était caché derrière le grand sapin qu'on voyait depuis la fenêtre de la cuisine… entre autres choses. Quand j'ai été capable d'écrire (et que de toute façon, plus personne ne croyait à ce que je racontais), je me suis mise à poser mes histoires sur papier. Ce n'est qu'en 2008, après plus de dix ans d'arrêt total pour cause de mariage-enfants-travail-maison-etc. que je me suis mise sérieusement à l'écriture, suite à un défi lancé par un auteur amateur sur un forum internet. Mon premier roman (non édité, premier tome d'une trilogie fantasy) est né à ce moment-là. Par la suite, j'ai écrit une nouvelle (pas encore éditée) et un roman court (qui sort le 25 avril 2015 chez L'Ivre Book), et je travaille actuellement sur une romance fantasy. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Il y en a beaucoup, et pour des tas de raisons allant de l'univers au style d'écriture en passant par la capacité à transmettre des émotions. Je citerai seulement Tolkien, Eddings et Bottero qui sont vraiment les tous premiers à m'avoir donné envie de me lancer. La liste de ceux qui m'ont nourrie est trop longue. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Ils ne sont pas encore très nombreux, mais je dirais Guillaume (Ève aux sables dormant) parce que je suis un peu amoureuse de lui, et Guilendria (roman en cours d'écriture) parce qu'elle est l'héroïne dont j'ai toujours rêvé. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Lol, c'est la première fois que ça arrive, alors je dirais : surexcitée, terrifiée, heureuse. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Je souffre, d'abord, puis je réfléchis, puis en général je remercie. Parfois j'argumente quand je sens qu'il est possible de discuter, ou que la personne qui m'a fait la critique souhaite des explications. Sinon, quand c'est trop dur, je ne dis rien. |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Je ne suis pas certaine d'être capable d'écrire à quatre mains. Par contre, ce que j'aimerais vraiment, c'est pouvoir proposer des synopsis à des auteurs que j'admire pour qu'ils en fassent des romans. Sinon, je peux citer quelques auteurs que j'admire particulièrement, et pas seulement parce qu'ils ont un talent fou, mais aussi parce que ce sont des personnes exceptionnelles : Christy Saubesty en premier, Feldrik Rivat, Céline Landressie, Georgia Caldera, Sophie Jomain, Magali Villeneuve et je m'arrête là parce que je pourrais en citer des dizaines ! Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Compliqué, ce n'est pas le terme que j'emploierais. Long, frustrant, parfois démotivant, parfois enthousiasmant quand on reçoit des réponses négatives mais très détaillées et pleines d'encouragements, et puis surprenant quand on décide de laisser tomber et que c'est à ce moment-là que tombe la réponse qu'on n'espérait plus. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Oh oui ! J'ai quelques bêta-lectrices fidèles qui m'aident énormément et une correctrice implacable que j'adore. Quels sont vos projets ? Finir le roman sur lequel je travaille, puis m'atteler aux suivants. Je ne me fixe ni délais, ni objectifs précis parce que je sais que je ne pourrai pas les tenir. Mon travail et ma vie de famille occupent une très grande part de mon temps, alors j'écris très lentement. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Mon domaine, c'est le merveilleux. J'aime essayer plein de choses, varier les genres et les mélanger, aussi. Je ne suis pas contre le sang et le sexe, mais l'élément essentiel, pour moi, c'est le merveilleux. C'est-à-dire cette dose de rêve, de magie et d'optimisme qu'on trouve dans les contes de fées. Je revendique très fortement cette volonté de mettre un peu de baume et de féérie dans "ce monde de brutes", quitte à me faire taxer de rêveuse naïve. Donc si vous aimez les fins tragiques, passez votre chemin. En revanche, si vous avez besoin de sourire, d'apaiser vos angoisses, de rêver et d'espérer : vous êtes les bienvenus dans le monde d'Ama. |
Date de l'interview : Avril 2015 © Des encres sur le papier