Parlez-nous un peu de vous Charlène Gros-Piron...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? D’un méli-mélo de plein de choses. J’ai trouvé le chemin de la plume et du cahier il y a une dizaine d’années, à cause d’images obsédantes dans ma tête qu’il a fallu poser. Je me suis rendue compte que c’était incroyable d’écrire, et que ça m’aidait à exorciser mes peurs, et que je me faisais rêver toute seule. Hormis une pause au tout début, avant que les idées ne reviennent en force, je n’ai plus jamais lâché. Ça fait désormais partie de ma vie et de mon équilibre. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Meg Cabot, Louise Rennison… pour leur plume si particulière, aux héroïnes drôles et déterminées. J’ai aussi eu Eragon, plus tard, Alexandre Dumas, un petit peu… Il est difficile de déterminer quels sont ceux qui m’ont réellement influencée ! Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Je pense que Cécile Praesidia et moi nous ressemblons comme deux gouttes d’eau. Aha, quel jeu de mots ! (elle est l’héroïne et la narratrice de la saga des "Originels" et elle maîtrise l’élément Eau) Elle a été ma première héroïne, c’est donc à elle que je me suis le plus identifiée. Je lui ai donné beaucoup de ma personnalité, et je suis fière de ce qu’elle est devenue à partir de ça. Bien sûr, je pense qu’elle est beaucoup plus forte que je ne le suis, et possiblement plus intelligente… mais ça reste à vérifier ! Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Je suis toute excitée et vraiment anxieuse. Qui ne le serait pas ? Je laisse mon cœur et une partie de mon être, de mes rêves, dans ces romans. D’autres vont les partager et ensuite les critiquer ! Qu’ils aiment ou non, c’est un grand moment de stress et de joie. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? D’abord, je tique. Ce n’est jamais facile de recevoir une critique négative, surtout si elle est sèche et cassante. Certains arrivent à présenter les choses de façon plus douce, mais ça ne change rien au fait qu’après ça, il faut l’accepter. Ensuite, j’intègre, je réfléchis et je me demande si j’aurais pu faire autrement pour que ça plaise. Parfois, ça me donne des idées pour des nouvelles, des spin-off, qui viennent compléter mes univers. Et enfin, je finis toujours par remercier celui qui m’a critiquée, quand je peux, pour échanger un petit peu, parce que ça me fait aussi avancer. Du moins, je crois ! Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ? Le premier qui me vient à l’esprit est Gilles Legardinier. J’aime tellement sa manière d’écrire, ses idées… en même temps, j’aurais l’impression de ne jamais être à la hauteur, de le déranger, de… ce serait difficile ! Je sais que j’aimerais sans doute travailler avec mes quelques collègues de plume que j’ai connues chez Valentina… Après, j’avoue ne pas avoir trop pensé à ce projet de travailler avec quelqu’un d’autre, pour le moment ! Ça va faire son bout de chemin, ceci dit ! |
Cela a-t-il été compliqué de faire publier
votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Mon tout premier manuscrit ? Ouh, parlons de choses douloureuses. J’avais 16 ans j’étais persuadée que la première version des Originels 1 était un chef d’œuvre de littérature. Aujourd’hui, je ne peux même plus ouvrir ce livre sans avoir les cheveux qui se dressent sur ma tête ! J’ai envoyé ça à plusieurs grandes maisons d’édition (et quand je dis grandes, je veux bien dire grandes. Je ne savais même pas que des « petites » existaient !) et j’ai pris une volée de refus assez mémorable. Ça fait mal, quand même, mais avec le recul, ça m’a appris l’humilité et ce n’était pas de trop. Ensuite, je suis tombée sur Publibook (contrat à compte d’auteur) et comme je n’y connaissais rien, mes parents et moi, on s’est lancés. Comme on peut s’en douter, ça a été un échec assez cuisant, mais ça m’avait lancée dans l’édition. Et à 19 ans, je suis tombée sur les Editions Valentina en voulait faire publier "Le Masque du Silence 1". Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Ça dépend des projets. Je le fais toujours lire à des bêtas, enfin, depuis que j’ai des bêtas-lecteurs, s’entend. Ils m’aident à voir si des incohérences se sont glissées dans le tout, si j’ai fait des fautes d’orthographe… et me donnent une appréciation globale. Concernant le suspense, ça m’aide beaucoup et quand leurs retours sont positifs, je suis gonflée à bloc ! Quels sont vos projets ? J’en ai une multitude. Je suis actuellement en train de travailler sur une saga en 4 tomes qui se nomme "Projet Espoir", et qui parle de Chasseurs d’Obscurs. J’ai aussi une nouvelle en parallèle, tout à fait loufoque et sans règles particulières : "Le Partenariat de Cupidon". Je mets la suite tous les dimanches sur Wattpad. J’ai encore un roman de fantasy sous la main, issu de ma romance "Écris l’histoire", une romance historique qui va me demander un sacré boulot, un spin-off pour "Les Originels", une suite pour "Le Masque du Silence" (pour ceux qui m’ont lue là-dedans… imaginez Hélène à 50 ans, on va rire !). Et encore tellement de choses. Tout est stocké dans un coin de ma tête et attend sagement que je veuille bien me poser. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Voilà le point difficile de la chose. Eh bien, je leur dirais que j’ai tendance à écrire comme je parle, avec beaucoup d’humour, en essayant toujours de capter la lumière et des fragments d’humanité dans mes histoires. Je tâche de créer des univers qui fassent rêver (moi la première), qui soient originaux et qui apportent quelque chose à celui qui s’y attardera. Mais… faites attention, il paraît que je suis sadique. Et un peu folle. Non, très folle, en fait, mais apparemment, ça rend bien ! |
Date de l'interview : Mai 2016 © Des encres sur le papier