Parlez-nous un peu de vous Christophe Meignen...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? La passion pour l'écriture me vient depuis mon plus jeune âge. A mes douze ans, j'ai commencé à griffonner quelques pages de papier. Mais ces derniers n'étaient que des brouillons. Je les gardais personnels. C'était mon jardin secret, ma bulle, mon univers. Ma maman, nous incitait à lire mes frères, ma sœur et moi-même. Elle nous avait abonnés à diverses revues de l'époque, ( Couliquou, Astrapi, Fripounet, J'aime Lire, Chair de Poule,...). Elle nous a encouragés à lire, pour qu'on apprenne des choses et qu'on développe notre imaginaire. Au collège, j'ai participé aux Prix Ados, j'ai gagné deux fois un chèque de 50 francs à l'époque et à l'occasion de participer à une rencontre avec des auteurs de livres comme: Evelyne Brisou Pellen et d'autres à Rennes, à L'espace Triangle. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Les auteurs qui m'inspirent sont divers et variés. J'affectionne tout particulièrement Charles Baudelaire avec son chef d'œuvre "Les fleurs du mal". J'admire cet homme et son livre. Ce qui est glissé sur papier et si pur et si juste, que l'on ne peut pas rester indifférent. J'admire les écrivains du 17 et 18 ème siècles. Pour moi, ils reflètent l'émotion idéale, la vraie émotion qui émane en chacun de nous. J'aime aussi les écrivains de mon époque. A vrai-dire, je lis de tout. Aussi bien du dramatique que du fantastique en passant par tous les registres que nous livre la littérature. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le/la plus proche ? Pourquoi ?Les romans que j'écris sont pour la plupart autobiographiques et certains de la pure fiction. Le personnage duquel je suis le plus proche est mon propre rôle dans la nouvelle au titre "A cette prochaine fois,...". J'y parle de mon histoire d'amour d'avec mon bien-aimé regretté et disparu amour, Étienne. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? A l'approche de la sortie d'un livre, je me sens toujours fébrile, paniqué, tendu, nerveux. Je l'attends pourtant avec impatience. J'identifie cela à la naissance d'un nouveau né. Un bébé en quelque sorte. La sensation qu'il m’est donné d'avoir est comme si je renaissais à travers ce nouvel ouvrage qui vient à paraitre. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Pour moi, il n'y a pas de mauvaises critiques, juste des améliorations à faire et des conseils à prendre de la part de ceux qui les formulent. Je fais la part des choses. J'écoute attentivement ce qui est dit. Celles-ci sont dites dans le but d'améliorer mon lectorat et d'améliorer ma manière d'écrire. Pour moi, elles sont utiles et bénéfiques. Je les prends du bon coté. |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ? J'aimerais énormément travailler avec Amélie
Nothomb. J'ai eu la chance de la rencontrer quatre fois. A chaque
fois, elle avait un mot tendre à mon égard. Pendant ces retrouvailles, on
refaisait une photo et je lui faisais dédicacer
les livres que je ne lui avais pas
encore fait signer. Elle m'émeut infiniment. Elle dégage une sincérité et
une douceur. Elle a, je trouve, une belle
âme. De plus, il se trouve, qu'elle est très proche de son public. Un vrai
lien s'est tissé entre elle et nous, ses lecteurs. J'admire son
travail. C'est pour ces raisons,
que j'aimerais collaborer avec elle.
Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? L'idée de me faire publier m’est venue, il y a quelques années déjà. J'y pensais sans trop y croire, comme nombre d'auteurs. Grace à l'appui de mon professeur de français de Bac Professionnel, Madame Marie-Christine Besnier, j'ai cru en moi. Elle a lu mes écrits, m'a donné confiance. Du coup, elle m'a encouragé à continuer dans ce sens. Elle m'a donné des adresses utiles pour échanger avec des jeunes auteurs. Comme par exemple "Vivre et L'Ecrire", basé à Orléans en 2004! Ma première publication, je l'ai faite en auto- édition en décembre 2010 avec The book Editions. Cette démarche me semblait la plus simple sur le moment. Avec le recul, elle fut un désastre. Aucune aide, aucun soutien. Le résultat en fut catastrophique. Finalement, j'ai opté pour les Editions Edilivre dès le début de l'année 2011. J'ai connu cet éditeur par le biais d'un ami, qui m’en avait dit du bien. Du coup, je me suis lancé. Je leur ai envoyé mon manuscrit " Le mouvement des mots" ( un recueil de poèmes). Celui-ci leur à plu. Ils l'ont publié le 13 juillet 2011. Depuis, douze autres livres lui ont succédé. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Avant chaque parution d'un livre, je le fais lire et corriger par trois personnes de mon entourage. Ils m'aident à améliorer ma formulation. Quels sont vos projets ? Mes projets actuels sont la parution d'ici quelques jours, de mon nouveau livre: " A cet héritage sans fuite et sans douleur,..". De continuer d'écrire mes livres: "Ou s'en émane mon incertitude" (roman policier) " Seules les femmes sont aveugles" (roman dramatique) "A l'aube d'un silence" (recueil de poèmes) "A ces nombreux silence d'amour" ( recueil de poèmes) "A cette fille cachée ( roman policier) "A ce paresseux regard" ( Nouvelle) Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Venez découvrir mon univers. Si vous aimez la simplicité, vous ne serez pas dépaysés . Dans mes textes, je me confie entièrement. Je me livre , me mets à nu. Pas simple de parler de soi-même. Ceci est un travail délicat et périlleux. Du coup, je reprendrai quelques citations, que j'affectionne tout particulièrement et qui reflètent ma façon de voir les choses: "Il n'y a rien de plus précieux en ce monde que le sentiment d'exister pour quelqu'un." Diana Dors "Croire en quelque chose et ne pas le vivre, c’est malhonnête." Gandhi "Les oiseaux, c'est comme l'amour, ça a toujours existé. Toutes les espèces disparaissent, mais pas les oiseaux. Comme l'amour." Marguerite Duras "Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver." René Char "Je n'appartiens à personne ; quand la pensée veut être libre, le corps doit l'être aussi." Alfred de Musset |
Date de l'interview : Mai 2014 © Des encres sur le papier