Parlez-nous un peu de vous Christophe Rosati...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? C’est elle qui s’est passionnée pour moi, je n’ai rien demandé ! Non, plus réellement, je pense que c’est tout d’abord la lecture qui mène à l’écriture, puis l’envie de raconter soi-même des histoires. Pour ma part, c’est passé par la case Jeu de Rôle pendant longtemps et puis, un exil helvète m’a poussé à me tourner vers l’édition. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Il y a les classiques comme Poe, Flaubert, Baudelaire, Lautréamont ou Balzac mais aussi des auteurs dits « de genre » comme Lovecraft, C. Clarke, Asimov, King ou Moorcock. Mais je suis aussi inspiré par les philosophes que je lis avec plaisir. Après, on peut dire que toute lecture qui plaît est une source d’inspiration et je ne me cache généralement pas de celles-ci dans mes écrits. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? J’aime et je m’investis dans tous mes personnages lorsque j’écris sur eux, puis je les oublie et les laisse tranquille vivre leur vie sans moi, dans l’imaginaire de chacun. Du coup, ça va dépendre du moment et en ce moment, je mets la patte à un certain tome 2 donc je dirais que je me sens d’humeur très Dark-Fantasy… mais je n’en dirai pas davantage, ce serait déflorer l’histoire ! Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Excité bien sûr, mais aussi quelque peu apeuré. Je n’ai jamais la certitude que mes livres vont être bien accueillis parce que je n’en suis jamais pleinement satisfait et parce que je pense qu’il est impossible d’être blasé lorsque sort quelque chose, un récit en l’occurrence, que l’on a créé pendant des semaines, voire des mois. Créer c’est donner un peu de soi, du coup ça revient à se mettre à nu devant les gens et leur demander : « Hey ! Ça va, là ? ». Pas toujours évident. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Ça va dépendre. Si elles sont purement méchantes, je m’en désintéresse, puisqu’elles n’ont selon moi aucun autre fondement que la vengeance, la haine ou la jalousie. En revanche, si elles sont construites et argumentées, je les décortique, les analyse et les prend en compte pour m’améliorer dans le texte suivant. Et celles-là, de critique, je les aime vraiment. Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ? A vrai dire, je ne suis pas certain d’avoir envie de travailler avec un auteur sur un récit. Les histoires à quatre mains ne m’attirent pas. Enfin, pas a priori, mais je ne l’exclue pas un jour. En revanche, je songe à adapter l’un de mes manuscrits au format BD et par conséquent, je pense me rapprocher d’un ou plusieurs dessinateurs pour ce faire. Mais ce n’est encore qu’à l’état de projet… |
Cela a-t-il été compliqué de faire publier
votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Oui, bien sûr… j’étais naïf et j’ai accepté un contrat que je n’aurais jamais dû accepter du coup j’ai failli me décourager à cause de la mesquinerie de certains éditeurs. Mais bref, qu’importe. J’ai fini par reprendre la plume (le clavier en l’occurrence) et j’ai participé à un appel à texte que j’ai gagné, à ma grande surprise et à ma grande joie. Du coup, j’ai été publié, ce qui m’a permis de mettre un pied dans le monde impitoyable de l’édition et d’y creuser peu à peu ma tombe, comme tout le monde ! Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Pas toujours. J’aime bien faire ça dans mon coin. C’est un acte assez masturbatoire, l’écriture. Du coup, je fais ça tranquillement. Mais il arrive que je donne des passages ou même des textes complets à lire, pour avoir des avis davantage que des corrections, bien que je les prenne en compte si on me les envoie. Ceci dit, les corrections viennent après et puis j’ai la prétention (après tout, hein) de ne pas vraiment faire de fautes quand j’écris, c’est une chance. Alors j’ai peu de retours sur l’orthographe ou la grammaire. Ceci dit, j’ai mon « cercle » de bêta-lecteurs qui ne sont pas toujours des auteurs, mais en tout cas, qui sont des férus de littérature. Et je les écoute attentivement. Quels sont vos projets ? Terminer la publication d’un roman cyberpunk en épisode, chez l’ivre-book - m’atteler à écrire la suite d’une énorme saga de dark-fantasy qui est et sera publiée chez ovni-éditeur sous forme de romans et de nouvelles - terminer la suite de mon roman jeunesse qui paraîtra chez … - participer à la prochaine saison de l’anthologie "Calling Cthulhu" et certainement d’autres choses à venir… je ne m’arrête que rarement d’écrire. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Mon univers, c’est le vôtre. Celui dans lequel vous vivez ou aimeriez vivre, mais je le manipule, je le plie et j’en fais une horreur latente, dissimulée derrière des moments triviaux. Je l’étire pour le rendre plus tendu, attractif, pour qu’il soit composé d’action et d’adrénaline. Je le mythifie et lui donne la patine des légendes, la substance des mensonges pédagogiques. Je lui ôte finalement sa santé mentale pour le rendre addictif et je vous en drogue jusqu’à ce que vous soyez conquis. Bref, mon univers est multiple. Il va de l’horreur la plus sordide en passant par le conte jeunesse et le récit héroïque. Je ne pense pas m’arrêter à ces genres-là, d’ailleurs. Il y aura du réalisme à venir, des histoires plus intimes, à l’instar de la mini-nouvelle que j’ai publiée gratuitement chez l’ivre-book, mais sans touche fantastique. La vie, simplement. Vous voulez en savoir plus, venez faire un tour sur ma page auteur, sur Facebook… |
Date de l'interview : Août 2015 © Des encres sur le papier