Parlez-nous un peu de vous Claire Favan...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? J'ai toujours aimé lire et écrire. Jeune, je n'avais pas la patience et la discipline nécessaires pour aller au bout de mes idées, mais avec l'âge, j'ai réussi à mettre un point final à mes histoires. Progressivement, mon style s'est affirmé. Jusqu'au jour où il a été temps de tenter l'aventure de l'édition. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Stephen King, tout d'abord. Je pense qu'il a influencé toute une génération d'auteurs et je ne fais pas exception à la règle. J'aime beaucoup la première trilogie de Maxime Chattam, l'aliéniste de Caleb Carr, le silence des agneaux de Thomas Harris. En règle générale, j'ai une prédilection pour les romans sur les tueurs en série, l'héroïc Fantasy et les dystopies. J'aime les histoires qui marquent par leur intensité et leur pouvoir d'évocation. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? J'articule tous mes romans autour des personnages que je crée. Ils sont ma base de travail, grâce aux évènements qu'ils ont subis ou qu'ils vont subir. Ce sont ces petites aspérités auxquelles je me raccroche pour donner du relief à mon histoire. Quand j'écris mon histoire, je suis évidemment proche d'eux, mais ensuite je m'en détache. Je dois cependant avouer que j'ai une tendresse particulière pour Dany Myers (Miettes de Sang) et que ce que j'ai infligé à Adam Gibson (Serre-moi fort) me hantera très longtemps. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Je pense que comme tous les auteurs, je suis rongée d'impatience à l'idée de savoir comment il va être reçu par les lecteurs. Jusqu'à cet instant, c'est une démarche très intériorisée et solitaire, un travail d'un an ou plus qui prend corps d'un seul coup et qui devient public. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? On ne peut pas plaire ou satisfaire tout le monde. Un livre ne fait jamais l'unanimité. Il faut le savoir et se protéger un minimum. D'ailleurs, certaines critiques négatives sont très constructives et permettent d'avancer. D'autres sont juste méchantes et gratuites. Il faut savoir faire la part des choses et n'en garder que le meilleur pour progresser. |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
L'écriture est une passion solitaire pour moi. Cela ne veut pas dire que je ne me tourne pas vers mes potes auteurs pour des infos, des conseils et des idées. Jacques Saussey fait ainsi partie de mon premier cercle de lecteur. Il m'a déjà aidé à sortir d'une impasse dans mon histoire. Il me signale ce qui ne va pas, ce qui peut être amélioré. Olivier Norek est déjà passé à la moulinette de mes questions sur la police et la façon dont se passe une enquête. Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? "Le tueur intime" a été publié un an après que j'ai tapé le point final. Compliqué ? Non, je ne peux pas dire ça. Après trois tentatives infructueuses, une amie m'a expliqué que les nouveaux auteurs permettaient à des inconnus d'être publiés. J'ai envoyé mon manuscrit. Quelques mois plus tard, j'ai reçu un message qui m'annonçait que j'étais finaliste du prix VSD. Prix que le livre a finalement remporté, ce qui lui a donné une grande visibilité pour un premier roman publié. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? J'ai ce que j'appelle un premier cercle de lecture et chacun a sa spécialité : spécialistes des thrillers qui testent l'intrigue, ressenti masculin, vision d'auteur et conseiller, correctrice. Ils sont là depuis le début et leur aide est cruciale pour moi. Quels sont vos projets ? J'ai un roman en cours d'écriture. Je vais participer à plusieurs salons pour aller à la rencontre du public. Ensuite ? Demain est un autre jour... Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Si vous aimez vous faire bousculer, venez ! |
Date de l'interview : Mars 2016 © Des encres sur le papier