Parlez-nous un peu de vous Claudie becques...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? A huit ans, j’avais trouvé un petit oiseau blessé sur la route de l’école. Malgré mes soins il est mort. Personne ne pouvait comprendre mon incommensurable chagrin, à part cette feuille, sur laquelle je me suis déversée. Ce fut mon premier poème. Depuis ce jour là, je ressens le besoin d’exprimer mes émotions quelles qu’elles soient sur le papier. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Il y en a tant ! Disons que ceux qui m’ont donné envie d’écrire, sont surtout ceux que j’ai découvert au collège : D'abord les poètes (Rimbaud, Verlaine...) et puis les auteurs Molière, Pagnol, Maupassant, Hugo... Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Je ne suis qu'une modeste auteure de poésies et de contes pour enfants... Mais celle qui m'a ouvert les portes d'un éditeur Jeunesse c'est "Marie Grouette". Il s'agit d'un personnage de légende de ma région, une sorcière dont les anciens parlaient pour éloigner les enfants de tous les points d'eau. J'ai écrit plusieurs textes sur le thème et début 2011 naquit "Avez-vous peur de Marie Grouette ?" chez AIRVEY Jeunesse. J'habite à côté des marais audomarois, où j'aime énormément me balader... Je me sens donc très proche d'elle, mais j'espère être plus sympathique quand même ! Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Très fébrile et un peu "vidée". Chaque livre est un peu "mon bébé" même s'il n’a que quelques pages... Il m'en a coûté tant d'années, de patience et d'obstination avant de voir mon rêve se réaliser, que chacun d'entre eux porte en lui toute mon énergie.. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Internet m'a permis de soumettre mes écrits à des lecteurs et autres auteurs qui ne m'ont pas fait de cadeau pendant plusieurs années. Je les en remercie. Ils m'ont fait progresser et je continue à écouter avec intérêt toutes les remarques que l'on peut me faire pour m'améliorer encore beaucoup. |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Pour moi écrire est question de sensibilité. Je ne pense pas que l'on puisse écrire à plusieurs si c'est la question sauf traiter à plusieurs un même thème comme c’est le cas pour « Damnations ». Vous verrez d’ailleurs que les 10 textes qui le composeront correspondent à des styles extrêmement différents. Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? J'ai commencé à envoyer mes écrits à des éditeurs, à 20 ans. C'est sans doute très égocentrique, mais dans mon esprit un peu "torturé", il faut être lucide (rires), avoir mon nom sur un livre c'était pour moi gagner une certaine forme d'immortalité. Alors il fallait que j'y arrive... Des réponses positives, j'en avais eu quelques unes, mais moyennant finances... Je n'en avais ni les moyens, ni l'envie. Qu'un éditeur prenne les frais à sa charge était pour moi la seule finalité possible, car la reconnaissance d'une certaine "valeur" du texte accepté. Les années ont passé entre espoir de réaliser mon rêve et grands moments de découragement. Quelques poèmes ont été primés à des concours et édités dans des recueils collectifs. Quelques nouvelles également... J'avançais... Mais je voulais plus... Et puis c'est arrivé un jour dans ma boîte mail, un éditeur que j'avais contacté plus d'un an plus tôt, me demandait si je recherchais toujours à être publiée et ce que je proposais... Ironie du calendrier c'est le 24 décembre 2010 que j'ai signé mon premier contrat d'éditeur... à 50 ans ! C'est dire si je crois encore au Père Noël... Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Malheureusement non... Aucun amateur de livres autour de moi... C'est un comble non ? Quels sont vos projets ? Un nouveau conte pour enfant 5/7 ans un album pour tout-petits dont j'essaie tant bien que mal de terminer les éventuelles illustrations, un polar commencé depuis plus d'un an... Euh ! On va peut-être s'arrêter là pour aujourd'hui parce que c'est bien là mon problème : j'ai plus de projets que de temps disponible. J’ai en effet un boulot à temps plein à côté car soyons franc, ce n’est pas l’écriture qui nourrit (qu’on se le dise !) à moins de s’appeler J. K. Rowling ou Guillaume Musso… Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Amateurs de poésies, tapez Claudie Becques sur Google, vous y trouverez celles que les éditeurs refusent de publier, bien qu’elles soient partagées de blogs en blogs... |
Date de l'interview : Janvier 2014 © Des encres sur le papier