Parlez-nous un peu de vous Coralie Martin...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? C’est comme si tu me demandais "Quand avez-vous commencé à respirer ?". Je doute que quelqu’un se souvienne de sa première respiration… A part un vampire mais comme il n’en a pas besoin… Peut-être le monstre de Frankenstein ? Maintenant que j’ai planté un peu le décor de ma personnalité - Non ! Ne partez pas ! Je prends mes traitements, c’est promis ! – je vais répondre courageusement à ta question : je n’en ai aucune idée. J’ai toujours lu. J’ai toujours aimé les histoires. En inventer me semble d’une logique imparable. Ecrire pour les garder également. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Ce sont plutôt les légendes et les recherches qui m’ont inspirées donc non, pas d’auteur en particulier. Il faudrait déjà que je commence à retenir leurs noms et là, ce n’est pas gagné… Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Oh nom de dieu ! Tu es sérieux quand tu poses une question pareille à un écrivain ? C’est LA question prise de tête où on va devoir se poser des questions, reconnaitre des traits de notre personnalité qu’on veut à tout prix éviter, se regarder dans le miroir et se dire : tu ressembles à untel, personnage que tu as créé de toutes pièces parce que ta chef t’avait énervée ce jour là et que tu voulais la torturer et… Je ressemble à Marie-Edith… Avec la démonstration précédente, le personnage parle de lui-même… En même temps, ce n’est pas du jeu puisque j’écris beaucoup et que les autres romans ne sont pas encore sortis ! Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Je fais l’autruche. Je ne vois rien, je n’entends rien, on me fiche la paix. Ça, c’est la théorie. En pratique, je me détache totalement des personnages et de l’histoire afin de gérer au mieux l’objet en lui-même, prévoir les séances de dédicace, contacter des librairies parfois… Toute la logistique. Ce n’est que lorsque je suis en dédicace, avec des lectrices et lecteurs ou seulement une rencontre de passage, que je peux afin être zen et parler de diverses lectures. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Je les apprécie réellement car elles me permettent de me renouveler, de faire évoluer mon style, de ne pas être satisfaite de ce que je fais, de continuer à chercher une petite phrase, une nouvelle intonation… C’est une sorte d’électrochoc . |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Il ne vaut mieux pas que je travaille avec quelqu’un. Si je suis avec un auteur que j’apprécie, que je suis depuis longtemps, je passerai mon temps à parler de ses romans au lieu de travailler. Et avec quelqu’un que je n’apprécie pas, je serai tyrannique envers moi-même, boostée à la concurrence ce qui se sentirait dans le roman. Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Trois ans de corrections et des mois d’attente pour beaucoup de réponses négatives. J’ai pris mon temps, ne me suis pas précipitée : j’avais la vie devant moi après tout ! Après, les Editions Baudelaire m’ont contacté, on s’est plus quittés et puis voilà… Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Mon entourage risque très bientôt de porter plainte pour harcèlement tant je leur demande de lire, critiquer et corriger mes écrits… Quels sont vos projets ? Je vais les classer par catégorie : Pour enfant : - "Madame La Chouette" est en cours d’illustration - "Nicolas et les lutins" est en cours d’illustration chez un autre illustrateur - "La petite étoile" et "Les monstres de ma chambre" sont en attentes d’illustrations - Et une dernière que je dois écrire et dont je n’ai pas le titre, désolée. Pour adultes : - "Histoire de vies, vies d’histoire" va être bientôt en recherche d’une maison d’édition. Voici le résumé actuel (modifications ultérieures possibles mais vous avez l’idée générale): "Nous ne sommes pas encore morts !" Flash info : nos "p’tits vieux" vous rappellent qu’ils ont eu une vie avant d’être en maison de retraite… Ils ont fait des bêtises avant nous, ont fait la bête à deux dos avant nous - et oui, ils ont aimés ça, - et oui, leurs vies sont toutes aussi intéressantes que la nôtre. Pourquoi ce livre existe-t-il ? Parce que cette fois, les Ainés ont pris la parole. Si vous tirez une leçon de leurs vies, tant mieux. Sans ça, profitez simplement de ces quelques lignes… - "Mortelle Nyx",second tome de ma série vampirique est en phase finale de correction. Je passe la barre des 300 pages, il y a beaucoup plus de personnages et de créatures de la nuit. On apprend le passé du Maître… et l’action se déroule en 1933. - "Fenêtre" est un roman qui vient tout juste de germé dans mon esprit, en cours d’écriture… Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Disons que pour tout ce qui est au niveau des vampires, je suis plus dans la lignée de Bram Stocker que des "vampires qui luisent au soleil et tombent amoureux de lycéenne". J’avais besoin de retourner aux sources, au mythe, aux vampires qui sont des monstres assoiffés de sang, violent et vicieux. Pour mon roman sur les personnes âgées, il s’agit pour moi de leur donner la parole car ils sont souvent mis de côté. Je travaille avec eux, je vois ce qu’ils m’apportent et j’avais besoin de les montrer au monde. Je l’ai créé de façon à ce qu’il se lise vite, sans répétition et avec humour… Pour "Fenêtre", je ne peux pas encore vous dire réellement ce qu’il en est. Quand aux romans pour enfants, je veux qu’ils rêvent, je veux qu’ils s’initient au fantastique et à la Fantasy le plus rapidement possible… Tout en leur apprenant quelque chose. |
Date de l'interview : Décembre 2013 © Des encres sur le papier