Parlez-nous un peu de vous David Da Silva...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? De la lecture tout simplement. Bien que je n’aie jamais bien aimé les matières littéraires, j’ai toujours aimé lire. J’ai commencé par les romans de Jules Verne avant de découvrir l’univers de Stephen King, avec plus précisément l’adaptation de Stanley Kubrick de son roman "Shining", qui m’a poussé à le lire. Et de mes lectures est né un besoin de m’imaginer des histoires. Toutefois à l’époque l’imaginaire des auteurs me suffisait, jusqu’au moment où une idée a germée dans mon imagination, qui est ensuite devenu "Catalepsyan", mon premier roman. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Stephen King ! Depuis le temps que je m’immerge dans ses univers ils ont une part importante dans mon système d’écriture. Sa façon de distinguer le Bien du Mal selon les personnages de ses romans est unique ! Une autre auteure, qui est celle qui m’a le plus inspirée par son univers noir, c’est Anne Rice. Ses "Chroniques des Vampires" sont une vision crue du monde des suceurs de sang. C’est d’ailleurs de ses personnages que je me suis le plus inspiré pour créer les miens. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Il n’y a qu’un seul roman donc le choix est vite fait de ce côté. Je dirai que, même si je me suis immergé dans la conscience d’Esthane pour écrire son journal, je suis beaucoup plus proche de son infante Aurène qui, par son calme et son apparente passivité, est un personnage d’une importance est d’une puissance insoupçonnable. Mais je ne vais pas en dire trop car elle ne s’est pas encore bien révélée dans ce premier tome. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? J’étais très impatient. De l’instant où j’avais envoyé mon BAT à l’imprimeur au moment où j’ai reçu mes cartons, le stress était immense. Est-ce que le résultat serait à la hauteur de ce que j’attendais ? Ne me suis pas trop emballé et surestimé ma capacité à écrire des histoires qui se vendent ? Et puis tout est vite redescendu une fois mon "bébé" reçu ! Les premières commandes, les premiers avis… Toujours autant stressé mais pas le même stress, plutôt celui de savoir comment vendre mon histoire et comment faire ma promotion ! Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Cela dépend ce qu’on appelle critiques négatives. J’ai vu récemment sur un site une personne, que je ne connaissais de nulle part et qui ne connaissait rien de mon roman, s’amuser à descendre la quatrième de couverture de celui-ci en mettant une page de reproches à chaque ligne. Je sais que mon roman n’est pas parfait, mais si les remarques sont bien étayées et rédigées pas des personnes qui ont effectivement lu mon roman, je ne vois pas pourquoi je refuserai les critiques négatives. Je les écoute avec attention et en prend bonne note pour l’écriture de la suite. Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ? Question très difficile car je en vois pas comment faire travailler deux auteurs sur un même projet, même si leurs univers respectifs sont très proches. Mais si je devais choisir, mon choix se porterait vers l’auteur Anonyme de la quadrilogie du "Livre sans Nom". Cet univers me correspond parfaitement. |
Pourquoi avoir choisi l’autoédition ?
Pour une raison pratique. Je ne voulais pas d’un éditeur se trouvant à l’autre bout de la France et que je ne contacterai que par téléphone ou par mail. L’autoédition s’est imposée à moi au fur et à mesure de mes recherches. Au cours de celles-ci, j’ai appris qu’un auteur de mon département (n’habitant pas loin de chez moi donc) aidait les novices à corriger leurs textes et s’autoéditer. Je me suis donc tourné vers lui et on a travaillé sur mon manuscrit pendant 6 mois avant qu’il me présente mon BAT. Question tarifs, pour ceux que ça intéresserait, je suis au même prix qu’un contrat à compte d’auteur. La différence vient de la rémunération qui à compte d’auteur est un pourcentage très faible des ventes (il faut en vendre un très grand nombre pour rembourser son investissement), alors qu’en autoédition on touche l’intégralité du prix du livre (Si tout se passe bien et si on se débrouille bien on peut espérer rembourser notre investissement assez rapidement). Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Oui bien sûr. Enfin pas tout juste avant car ce manuscrit dormait dans un tiroir depuis près de dix ans. A l’époque c’était surtout à mes cousines et à certains amis que je faisais lire des passages. Au moment de la relecture, mon correcteur (qui est également auteur) m’a donné son point de vue sur ce roman, ce qui m’a également conforté car même si il ne lit jamais ce genre, il a quand même apprécié sa lecture. Quels sont vos projets ? Je suis en train de travailler sur le deuxième opus de cette saga (qui en comptera quatre). Et j’ai également une autre idée complètement différente sur l’avenir de notre monde qui m’inspire bien, mais pour l’instant c’est trop peu élaboré et je ne peux dire si cela aboutira à un roman ou juste à une petite nouvelle. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Qu’il ne faut pas se fier à la mode du moment. Quand je parle à certaines personnes elles me répondent que "Catalepsyan" s’inscrit bien dans le contexte actuel car les vampires sont à la mode. Ce à quoi je leur réponds que mon univers n’a rien à voir avec ceux des auteurs à succès de maintenant. Mes vampires ne sont pas "gentils", ils sont exactement comme on les décrivait chez Anne Rice et Bram Stoker : Tout ce qu’il y a de plus mort, aucun sentiment et des besoins en sang évidents. La seule chose qui les humanise un peu est leur conscience du Bien et du Mal : de l’un à l’autre cette notion est plus ou moins établie dans leur subconscient, et du coup ils sont souvent tiraillés entre leur nature et leur aptitude à comprendre le monde qui les entoure. Comme j’aime souvent le dire, ils sont le prolongement de notre être, la projection de notre conscience à nous, et des choix incessants que nous devons faire pour vivre, qui se résument finalement à deux choses : "Est-ce qu’une action peut être jugée comme servant le Bien si elle sert mon Bien personnel ?" / "La disparition de la dualité entre le Bien et le Mal n’entrainerait elle pas la destruction de l’Humanité ?"... |
Date de l'interview : Décembre 2012 © Des encres sur le papier