Parlez-nous un peu de vous Florence Clerfeuille...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Je crois que je suis née avec ! La lecture m’a nourrie très tôt (j’ai appris à lire à 4 ans en regardant ma sœur aînée faire ses devoirs) et dès que j’ai eu l’occasion de jouer avec les mots, j’en ai profité. Ce qui ne m’a pas empêchée de faire des études dans un domaine qui n’avait pas grand-chose à voir avec l’écriture, à savoir l’informatique. Ce n’est que bien plus tard, à la quarantaine, que j’ai décidé d’en faire mon métier, en devenant écrivain public biographe. En parallèle, les récits autobiographiques que j’avais publiés ont laissé la place à des recueils de nouvelles, puis l’an dernier au premier tome de ma trilogie Le Chat du jeu de quilles. Trilogie dont le dernier tome a paru au mois de juin 2015. Un autre livre est en cours et je n’ai pas l’intention de m’arrêter de sitôt ! Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Je n’ai pas l’impression d’être inspirée par d’autres auteurs. Peut-être parce que cela sous-entendrait de me comparer à eux ! Par contre, j’ai quelques auteurs fétiches : Jean-Christophe Ruffin, Bernard Werber et Sylvain Tesson. Je lis presque systématiquement tout ce qu’ils publient. Du côté du numérique et des auteurs indépendants, j’aime beaucoup ce que font Jean-Philippe Touzeau et Jacques Vandroux. Et parmi les nouveaux (nouvelles ! enfin une femme dans cette liste !) Amélie Antoine m’a vraiment bluffée. J’attends son prochain livre avec grand intérêt. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Mon âme sœur est le chat de la trilogie Le Chat du jeu de quilles. Je ne suis pas un chat (quoique : j’ai dû passer par la case félin lors d’une de mes vies précédentes ^^) mais j’aime tout de ce qu’il est : mystérieux, attentif aux gens qui lui sont proches, indépendant et en même temps fidèle. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Il y a différentes étapes. Quand j’en suis à la relecture et que je vois la date de sortie prévue approcher (toujours trop vite !) je suis complètement stressée. Persuadée que je n’y arriverai pas ! Après, quand le livre est mis en forme et que je commence à communiquer dessus (en envoyant un extrait aux gens qui sont inscrits à ma newsletter, par exemple), ce qui prédomine, c’est le soulagement (finalement, j’y suis arrivée ; facile !) et l’enthousiasme. Avec un peu d’inquiétude tout de même : les lecteurs vont-ils aimer ? J’attends avec ferveur les premiers retours, mais en général je suis optimiste. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Très bien à partir de la deuxième ou troisième lecture parce que j’ai réussi à mettre de la distance entre la critique et moi. À la première lecture, j’avoue qu’il m’arrive d’avoir des idées de meurtre ! Non, j’exagère. Mais il y en a quand même qui sont tellement à côté de la plaque qu’elles m’agacent, pour ne pas dire qu’elles m’énervent. Notamment quand il est évident que l’auteur de la critique n’a pas lu le livre en entier, voire même pas la description… Les critiques négatives constructives sont par contre précieuses et la plupart du temps, je les prends en compte. Mais ce sont des perles rares ! |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Aucun ! Je suis trop égoïste dans ma façon d’écrire pour envisager de travailler sur un texte avec quelqu’un d’autre. Il faut croire que je ne suis pas prêteuse. Par contre, j’aime discuter d’écriture avec d’autres auteurs. J’aime lire ce qu’ils font et avoir leur avis sur ce que je fais. Avis dont il m’arrive souvent de tenir compte ! Mais je veux rester seule à décider. Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Mon tout premier livre publié l’a été chez Le Manuscrit en papier. Cela n’a rien eu de compliqué : il a suffi que je leur propose mon texte et que je fasse la mise en page selon leurs règles. Il s’agissait d’un témoignage romancé sur le monde des ONG intitulé Tranche de vie humanitaire. Deux récits de voyage l’ont suivi. Ensuite, comme Le Manuscrit s’occupait très peu de promotion, j’ai repris mes droits et me suis lancée dans l’autoédition. Je ne regrette pas mon choix . Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Oui. Mon mari fait partie de mes bêta-lecteurs. Plusieurs amies aussi. L’une d’entre elles est d’ailleurs devenue une amie suite à nos échanges autour de l’écriture puisqu’elle est auteur elle-même et que c’est par ses livres que je l’ai connue au départ. Mais dans tous les cas, je ne donne à lire que des textes aboutis. Tant qu’ils ne le sont pas, ce que j’écris est top secret ! Quels sont vos projets ? Je travaille actuellement sur le premier tome d’une nouvelle trilogie qui n’a pas encore de titre. Le thème central est l’évolution de la condition féminine et de la place de la femme dans la société, mais il s’agit bien de fiction. Le premier tome se déroule en 1967-1968. Ensuite, il y aura une vingtaine d’années d’écart entre deux tomes. Nous suivrons ainsi plusieurs générations successives de femmes. Le premier tome sortira début 2016. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? En fait, je n’aime pas me cantonner à un seul univers et à un seul style. J’aime la variété ! Alors, les lecteurs peuvent éventuellement se sentir déroutés par une partie de ce que j’écris. Mais qu’ils apprécient les récits autobiographiques, les nouvelles, les polars qui ne dégoulinent pas d’hémoglobine, ou même l’anticipation, ils trouveront de quoi se faire plaisir dans ma production. Pour en avoir un aperçu, il suffit de visiter mon site Internet : http://www.florence-clerfeuille.com : tous mes livres y sont présentés. |
Date de l'interview : Août 2015 © Des encres sur le papier