Parlez-nous un peu de vous Gab Stael ...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Je ne sais pas si on peut parler de passion… il n’y a rien de passionnant à être enfermé dans son bureau, à chercher la solitude pour raconter des histoires… c’est en réalité un exercice assez douloureux, où il faut parfois s’isoler énormément. C’est plus quelque chose qui m’anime, une sorte de besoin viscéral de décortiquer ce que j’ai dans les tripes et d’imaginer comment le transformer. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Je pense faire partie de la génération Stephen King, Bernard Werber et autres… mais je suis surtout inspirée par ce que j’observe autour de moi. En particulier, les gens. Comportements, réactions, propos, convictions… peut-être que j’essaie de comprendre la complexité humaine en écrivant, allez savoir ! Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Je pense que chaque personnage de mes récits porte un morceau de mon identité, même s’il est tué dans l’œuf. Comme Mika (Egrégore) est le personnage avec lequel j’ai passé le plus de temps, c’est forcément celui-là, bien que nos existences soient complétement différentes. Mika est spectateur de ce qui l’entoure, comme moi… j’observe et j’analyse beaucoup. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Comme une femme qui va accoucher ! C’est un peu comme avoir porté un bébé neuf mois et de ressentir les contractions ! On est impatient, on a mal, on aimerait accélérer le temps, car on n’en peut plus. On a hâte de le voir, de le toucher et de le présenter à son entourage. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Jusqu’ici, je n’étais qu’un petit écrivaillon, pas vraiment un auteur… donc, je n’ai pas reçu tellement de critiques. Lors de mes bêtas lectures, c’est ce que je recherche, justement, pour avancer, et j’ai pris quelques claques déjà. J’aurai surement des critiques négatives pour Egrégore, c’est inévitable, on ne peut pas plaire à tout le monde, et rien n’est parfait. Surtout pas un premier roman ! En plus je ne peux absolument pas être objective car, c’est… mon enfant ! Je pense que ça piquera, car j’ai passé énormément de temps sur cette histoire, il y a eu beaucoup de recherches et beaucoup de nuits blanches ! Mais, je sais que si les critiques sont objectives et constructives, alors j’en tirerai forcément des leçons. Comme Mika le suggère dans Egrégore, il y a toujours du bien ou quelque chose à comprendre dans ce qui fait mal |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Ce n’est pas évident de choisir… mais je dirai B. Werber. Je ne connais pas « l’homme », mais je pense qu’il est curieux de tout, et surtout de l’humain. C’est une qualité à mon sens. (Et ça me plairait de recevoir ses critiques négatives, d’ailleurs) Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Tout s’est très bien passé ! Je pense que j’ai eu beaucoup de chance dans mon parcours en réalité ! J’ai envoyé Egrégore à seulement 4 maisons d’éditions et c’est Astrid Lafleur qui a choisi de me faire confiance. J’avoue que j’ai eu du mal à croire que je pouvais décrocher un compte d’éditeur aussi rapidement. J’ai posté le manuscrit en 2014 et j’ai signé en 2015. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Oui, des proches mais surtout des gens qui me connaissent peu. Je demande également des bêtas lectures sur des passages qui me chiffonnent, pour avoir un regard extérieur. Quels sont vos projets ? Je viens d’achever l’écriture de « L’île des poupées », un roman fantastique qui se déroule au Mexique et en France et je viens de commencer l’écriture d’un thriller assez sombre, qui se nomme « Human Food », pour le moment. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Hum… Si vous aimez la réflexion, le fantastique, la complexité des croyances humaine et l’aventure des quêtes initiatiques, vous allez être servi… Bienvenue dans les mondes Egrégores… (et il y en a pour tous les goûts !) |
Date de l'interview : Mai 2017 © Des encres sur le papier