Parlez-nous un peu de vous Isabelle Haury...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Elle vient de mon adolescence tout simplement. J’ai commencé à écrire des poèmes assez noirs pour m’aider à passer les moments difficiles. J’ai ensuite délaissé l’écriture. Il y a deux ans, elle est revenue me hanter. Étant rédactrice en chef sur le site "Avenue De L’Horreur" j’ai rédigé de nombreuses critiques de romans de genre et au fur et à mesure de mes lectures, une petite voix me répétait "vas-y, lance-toi !". Ce que j’ai fini par faire en répondant à un appel à textes sur la fin du monde à la fin de l’année 2012. Dès lors je n’ai plus réussi à raccrocher… Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Étrangement, même si l’envie d’écriture m’est revenue en lisant des romans, mon inspiration réside plutôt dans le cinéma de genre. Toutefois, je ne peux que citer le roman "Un Blog Trop Mortel" de Madeleine Roux qui est le premier écrit qui m’a fait penser "j’aurai aimé écrire cette histoire". Depuis j’ai complété ma culture du genre. Parmi toutes vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Sans aucune hésitation, je vous réponds Éric et sa femme dans mon roman "Le Monde Des Morts". J’ai pris un plaisir fou à vivre cette aventure avec eux, j’ai souffert avec eux, j’ai eu peur avec eux, j’ai tout partagé avec eux. D’une certaine façon ils sont issus de mon monde réel, chacun possède un peu de réalité en lui et par moment, je peux me reconnaître dans mon héroïne. C’est là que le travail fut très amusant. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Je ne tiens plus en place ! Je suis super excitée et hyper stressée en même temps ! Je ne rêve que des premiers retours de mes lecteurs, mais j’ai peur de les décevoir. Pour le coup je ne pense pas être la seule. Les dernières semaines avant la sortie sont fantastiques. Faire découvrir aux lecteurs tous les détails, la couverture, la 4ème de couverture, ce sont de grands moments. Et puis vient la dernière semaine ! Là, ça devient vite la panique, j’ai toujours cette peur de ne pas avoir tout fait comme il le fallait, alors je vérifie et vérifie encore… ça en devient difficile de dormir même (rires)… Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? J’ai la chance pour le moment d’être assez épargnée de ce côté-là, heureusement, car ce n’est pas une chose que je gère avec facilité. Je passe en premier par une courte période où j’ai envie de me défaire, d’expliquer mon travail, et finalement si la critique est construite, je la note dans un coin de ma tête où elle me servira pour mes prochains travaux. |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
J’avoue que je n’y ai jamais vraiment pensé. Il y a tellement d’auteurs de talent qu’il serait trop difficile d’en choisir quelques uns. Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé? Mon premier ouvrage "Undead Story" a été publié en auto édition, je ne l’ai envoyé à aucune maison d’édition. C’est une expérience que j’ai renouvelée pour le second livre aussi. C’est assez enrichissant de tout préparer seule, même si les livres auto-publiés n’ont pas très bonne réputation. Je me suis éclatée de l’écriture à la correction jusqu’à la réalisation de la couverture ! Voir son petit "bébé" prendre forme et assister à sa "naissance" est jubilatoire ! Pour le moment j’avoue ne pas avoir pris contact avec un éditeur. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Mes premiers lecteurs sont aussi ceux qui m’aident à la correction tout au long de l’écriture et de la relecture. Mon mari, ma sœur et deux amies s’y attèlent régulièrement. J’ai toujours pu compter sur leur esprit critique et leur dévouement. Quels sont vos projets ? Oh, des projets j’en ai à revendre ! Je travaille sur la correction de ma nouvelle "Menace Nocturne" qui va être publiée dans un recueil de nouvelles sur le paranormal du nom de "Damnations". J’ai d’autres projets de publication, mais pour le moment ils sont top secret, je n’ai pas le droit d’en parler. Je compte aussi participer à quelques appels à texte dont les thèmes sauront m’inspirer. En parallèle je travaille sur un nouveau roman dont le thème est encore secret, mais qui je l’espère saura transporter les fans des fantastique et d’horreur aux sources du mal. Mes deux livres, "Undead Story" et "Le Monde Des Morts", auront aussi le droit à leur suite, mais je ne peux encore dire quand. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Mes écrits sont le reflet de mes peurs, mais aussi de ce que j’imagine comme pouvant me faire peur. Dans mes deux ouvrages j’ai présenté l’univers zombie comme j’aimerai qu’il me terrifie plus souvent. Je n’aime pas les super-héros, il n’y en a donc pas dans mes histoires. Je veux de l’humanité avant tout ! Chaque personnage pourrait être vous, le lecteur, et c’est en ça que je compte vous toucher. Le zombie n’est pas terrifiant quand il court, le zombie n’est pas terrifiant quand il est en meute, le zombie est terrifiant quand il entre dans votre monde. |
Date de l'interview : Janvier 2014 © Des encres sur le papier