Parlez-nous un peu de vous Jérôme Sorre...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Cela m’est venu à l’âge de 11 ans. Disons que j’ai rencontré au collège mon acolyte Stéphane Mouret, et ce jeune garnement écrivait déjà. Il m’a montré certains de ses textes, et je me suis dit : Ouah ! Mais pourquoi est-ce que je ne le ferais pas aussi ? A l’époque je découvrais Stephen King, et forcément, tout ce que j’ai pu écrire pendant cette période ressemblait à du (très) mauvais Stephen King... Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Stephen King donc, dès le départ. Ensuite a suivi HPL, très vite. C’est devenu une véritable passion (associé à Clark Ashton Smith !). Puis ensuite j’ai découvert la Fantasy avec Tolkien, Moorcock, Fritz Leiber, Franck Herbert… Je n’oublie pas Jean Ray, Edgar Poe, Dan Simmons, Clive Barker… Maintenant je me réclame plus de Dostoîevski et de J.G Ballard. Mais je n’oublie pas mes premiers amours ! Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Si vous avez lu le Club Diogène, mon alter ego est indubitablement Vayec. C’est mon double littéraire, créé comme tel. Il est d’origine bretonne, comme moi, et son comportement ombrageux est sans conteste le mien. Stéphane Mouret et moi, en créant ce club, avions décidé d’y insérer nos avatars. Vayec fut le mien, et lorsque Stéphane le met en scène, il se fait un plaisir de m’égratigner !! Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Toujours très impatient de voir l’objet, de le soupeser, de le sentir. Et puis, à chaque fois, dès que je le reçois, l’excitation s’efface très vite. Comme si l’objet, le texte ne m’appartenaient plus. Sans doute parce que le livre n’est plus seulement un texte, il est devenu un objet, quelque chose qui se vend, s’échange et se repose sur une étagère. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Tant que c’est constructif, cela ne m’atteint pas trop. Il faut savoir accepter qu’un texte puisse déplaire à certaines personnes. Après, si l’ensemble des critiques s’avérait négatif, je me remettrais sérieusement en question |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Je n’ai pas trop d’idée. C’est difficile de travailler en binôme. Je le fais depuis vingt ans avec Stéphane Mouret. Cette collaboration me suffit. Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Le premier manuscrit a été un texte du club Diogène. La maison d’édition La clef d’Argent a vite accepté notre texte (nous l’avions envoyé sans plus guère d’espoir, après avoir essuyé de nombreux refus). Puis le texte fut accepté par Philippe Gindre, et une longue collaboration a commencé. Une belle aventure, pleine d’étapes étonnantes… qui fait que maintenant encore, c’est une vraie fierté que de pouvoir publier de nouveaux textes dans cette maison. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Oui, toujours. Ma femme est la première et unique lectrice à qui je fais lire le texte, avant l’envoi à un éditeur. Quels sont vos projets ? Stéphane Mouret et moi sommes en train de travailler sur le tome 5 du club Diogène. De mon côté, j’ai un cycle de fantasy sous le coude que j’ai envoyé à plusieurs éditeurs. J’attends leur réponse. Le roman devait être édité aux éditions du Riez cette année, mais malheureusement cette maison a fait faillite. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Je pense ne pas écrire dans un genre en particulier. Mes textes sont le fruit de mes lectures variées, du mélange des genres. J’aime le cinéma de Lynch et de Cronenberg. Je me dis parfois que certains de mes textes pourraient se glisser dans leur univers. On y trouve une noirceur que je ne peux renier. |
Date de l'interview : Septembre 2017 © Des encres sur le papier