Parlez-nous un peu de vous Jess Kaan...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? La passion pour l’écriture est quelque chose d’inné. On ne se dit pas un matin, je vais écrire une nouvelle ou un roman. On a besoin de raconter, de partager, c’est viscéral ! Donc ça vous prend dès la jeunesse, vous l’occultez ou non, puis ça vous domine… Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? King, Lovecraft, Masterton, les auteurs de la collection Pocket terreur car j’ai commencé dans l’imaginaire, puis peu à peu j’ai diversifié mes lectures, allant de ce que j’appelle la lecture adrénaline à la lecture d’essais, de livres historiques. Parce qu’en tant qu’auteur, je me dis toujours j’aimerais en savoir davantage. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Ernest Hornes, Boris Lisziak, Philippe Demeyer : ils appartiennent à mes deux derniers romans. "Le secret de la petite demoiselle" (Pôle Nord Editions) et "Punk Friction" (Editions Lajouanie), ils se posent un tas de questions sur leur place dans le monde, Demeyer est un mec mal fringué, avec ses soucis. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Fébrile, à me demander si l’on n’aurait pas pu encore améliorer tel ou tel point. A me demander s’il va rencontrer un lectorat. Il y a tellement de production à l’heure actuelle, il suffit d’aller sur les groupes facebook pour s’en rendre compte. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? J’ai un ami qui bosse au FSB, les services secrets russes et il rend visite aux lecteurs. Non je blague. Je les lis, je vois ce qu’il faut en prendre, en laisser. Une critique argumentée peut aider à progresser, un je n’aime pas ou c’est nul sans explication ne vaut pas tripette. Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ? Je vais travailler avec Frédéric Livyns sur un roman de fantastique complètement dément. C’EST UN BELGE FOU CE MEC !! et je l’adore. |
Cela a-t-il été compliqué de faire publier
votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Soyons clairs, c’était un autre contexte au début des années 2000 avec un tas de petits éditeurs qui survivaient plutôt correctement… Mais qui sélectionnaient des nouvelles etc… Qui arrivaient à être en librairie, qui vendaient du papier et vous donnaient un retour exact. J’avais publié quelques nouvelles chez l’Oxymore et l’éditrice m’a proposé de faire un recueil. Je ne voulais pas trop au début, la trouille, la peur de me lourder, j’ai trainé et c’est pour cette raison que j’ai été le 5ème à sortir dans la collection. Mais voilà, ce qui vaut pour moi, ne vaut plus désormais. A l’heure actuelle c’est complètement différent, il devient plus facile de sortir un livre, notamment par l’autoédition. Le hic c’est qu’on sort beaucoup de livres, mais que le lectorat ne s’étend pas davantage. Pour un succès sur Amazon, combien de livres ignorés alors qu’ils ont peut-être une grande qualité ? Pour des perles chez des petits éditeurs, combien trouvent leurs lecteurs ou simplement les rayons des libraires ? Bref désormais publier n’est pas un problème, mais sans marketing derrière, c’est difficile. C’est le syndrome The Voice, on vous montre ce qui marche, pas les types ou les filles qui triment comme des fous pour rien. C’est un peu l’image des chanteurs à texte d’autrefois qui n’avaient pas besoin de danser, de proposer un clip, aujourd’hui une chanson sans clip ne marche pas… Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Oui, à mes béta lecteurs habituels. Quels sont vos projets ? A la fin juillet sort Punk Friction aux Editions Lajouanie, un roman policier mais pas que… Pour l’heure, je suis cinglé car j’écris un thriller qui me tient à cœur, un roman qui se déroule pendant la seconde guerre mondiale, ma coécriture avec Sieur Livyns, et je dois finir une suite de la Petite Demoiselle. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Osez et vous verrez. www.jess-kaan.fr |
Date de l'interview : Juillet 2017 © Des encres sur le papier