Parlez-nous un peu de vous Johanna Zaïre...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Cette passion était avant tout un besoin addictif. J’ai commencé à écrire en 2004 suite à la perte d’une personne très chère. Ça a été un véritable coup dur, j’avais seize ans à l’époque et ce fut une période très noire pendant laquelle mon seule moyen d’expression était l’écriture. Ça me permettait en quelque sorte de me libérer de ce poids. Une fois que j’eus fini de cracher mon mal sur des feuilles de papier, j’ai arrêté d’écrire pendant à peu près six ans (hors paroles de chansons). Et en 2012, j’ai eu un déclic pour écrire une trilogie fantastique. Depuis, je ne m’arrête plus, c’est devenu plus qu’une passion, ça fait partie de moi, il ne se passe pas un jour sans que j’écrive. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Je suis une très mauvaise lectrice, je ne lis plus de romans depuis que j’en écris (sauf rares exceptions) donc je ne pense pas avoir été inspirée par des auteurs. Ce qui m’inspire c’est le monde dans sa généralité ainsi que le cinéma. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le/la plus proche ? Pourquoi ? C’est une très bonne question ! (rire) Je pense qu’il y a un peu de moi dans chacun de mes personnages, mais je pense que celle dont je suis le plus proche c’est Judith dans "Sanatorium". Comme moi elle a sa propre vision des choses et une imagination débordante et tordue. Je n’en dirais pas plus car je n’ai pas encore dévoilé toutes ses facettes à mes lecteurs, mais je n’arrive pas à la laisser, c’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle j’ai écris une suite. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Je suis surexcitée parce que c’est toujours quelque chose de magique pour moi. Prendre le temps d’écrire, de raconter une histoire, la relire, la modifier, la corriger, la relire encore et encore et finalement, lui donner vie, et l’offrir à la vue des gens. Je trouve ça vraiment génial ! Je suis d’ailleurs très pressée de voir mes nouveaux romans sortir ! Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Je pars du principe qu’on ne peut pas plaire à tout le monde, donc je sais déjà que, même si mes romans plaisent à certaines personnes, d’autres ne les aimeront peut-être pas et vice-versa. Les critiques négatives ne sont pas forcément "négatives". Il y a toujours du bon lorsqu’on les lit, des conseils qui peuvent aider à s’améliorer. Je pense qu’une critique est négative à partir du moment où on la considère comme telle, et bien entendu je parle des critiques construites. Si quelqu’un n’a pas apprécier mon livre alors ce n’est pas grave, il en appréciera peut-être un autre… ou pas ! (rire). Je lis les critiques quand je peux et je prends en compte certaines choses qui pourraient m’être utile. Cependant, j’écris pour moi avant d’écrire pour les autres, donc si ça me plaît à moi, et ce n’est pas facile (rire), c’est déjà une très bonne chose. |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Je ne me suis jamais posée la question, mais si ça devait arriver un jour et que j’avais vraiment le choix, je pense que ce serait James Franco. C’est une personne que j’apprécie beaucoup en tant qu’écrivain et acteur également, donc travailler avec quelqu’un comme lui, serait un peu comme un rêve. Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? J’ai publié mon premier livre en 2006. C’était un recueil de poèmes intitulé "Obscur Clarté" édité aux Éditions du Panthéon. Ce n’était donc pas compliqué et en y pensant vaguement, je dirais que ça s’est plutôt bien passé. (rire) Disons qu’à cette époque, j’étais toujours dans cette fameuse période noire dont je parlais au début de l’interview et, de ce fait, je n’ai pas du tout exploité mon œuvre. J’ai envoyé vingt-cinq poèmes, signé le contrat, payé pour la publication et voilà ! (rire) J’ai fait une petite séance de dédicaces, un petit passage télé honteux et j’ai eu quelques articles dans les journaux locaux, mais je n’en ai pas pleinement profité. Je n’avais clairement pas la tête à cela, mais je compte bien me rattraper. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Il y a très peu de personnes qui le lisent avant publication. Il y a ma maman qui m’aide à la correction, et également Eve, ma petite correctrice qui fait du très bon travail et qui me donne toujours son avis sur le roman. À part ces deux personnes là, il n’y en a pas. Quels sont vos projets ? J’en ai tellement ! (rire) Écrire encore plus de romans, rencontrer mes lecteurs, faire de la musique encore et toujours, remonter sur scène, et ma ligne de mire c’est le cinéma. Je prends mon temps pour faire les choses correctement, ne pas me précipiter pour éviter les mauvaises surprises, et peut-être qu’un jour j’atteindrai ce fameux point de mire. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Je leur dirai que c’est un univers mystérieux où les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être. C’est un monde qui peut être sombre, angoissant, fantastique ou encore futuriste. Et je leur dirai simplement que s’ils ont envie d’entrer dans mon univers, ils y seront accueillis à bras ouverts ! |
Date de l'interview : Juin 2014 © Des encres sur le papier