Parlez-nous un peu de vous June Ellf...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Comme beaucoup cela a bien sûr commencé à la petite enfance avec ma passion pour les livres mais à l’époque je n’écrivais que pour moi et étrangement c’est en tombant sur un livre tellement incompréhensible qu’ils auraient dû intégrer le dictionnaire avec mais dont la sonorité des mots résonnaient comme une chanson qu’admirative je me suis dit : " Un jour moi aussi j’écrirais des livres que personne ne comprendra, juste pour la beauté des mots ." Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Pour le style, j’ai été inspirée par Chloé Delaume, une auteure qui manie les mots comme une orfèvre, elle m’impressionne beaucoup. Patti Smith sans qui le roman auraient perdue une grande partie de son âme. Paul Verlaine un poète qui a profondément marqué mon adolescence. Et enfin, les paroles de l’album d’Indochine écrites par Nicola Sirkis, album dont l’histoire de mon roman est exclusivement inspiré. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Lorsque j’ai commencé la rédaction de ce livre, j’étais prête à sacrifier ma vie pour qu’il atteigne la perfection et j’ai donc essayé de devenir mes personnages. J’ai commencé par June se qui était relativement simple puisque nous avions toutes les deux vécues dans un paradis, insouciantes des dangers et incapables de se formater à la réalité. Ensuite, je me suis identifié à Alice mais je ne me sentais pas bien avec elle alors je l’ai continué un petit moment juste pour la maitriser par la suite dans mes écrits. Une fois toutes ces expériences finies je ne sais pas si j’étais perdue dans mon identité ou si je me sentais obligée de choisir entre un des deux personnages le temps d’écrire le roman mais je suis « redevenue » June et je le suis restée donc maintenant je suis une June qui à grandie et a eu la chance contrairement à mon personnage de recevoir du soutien familiale. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Totalement sur-excitée ! Je ne parle que de ça, je ne pense qu’à ça, j’en ai même rêvé cette nuit alors c’est dire ! *rire* Plus sérieusement, c’est assez bouleversant puisque j’ai peur de la réaction des lecteurs et en même temps j’ai tellement hâte qu’ils puissent le lire et connaitre ces fameuses réactions pour pouvoir en tirer des leçons. Vous savez aussi cette histoire je l’ai porté presque seule pendant des années et elle n’était qu’à moi alors que maintenant elle va prendre forme dans l’imaginaire de n’importe qui voudra bien l’entendre et c’est très étrange que de vivre ça. Je ne sais pas vraiment comment l’expliquer mais je crois que c’est compréhensible. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? L’année dernière je m’étais dit qu’il était temps de me publier mais avant de commencer les grandes démarches j’ai voulu faire lire mon manuscrit à des amies plutôt qu’à la famille qui aurait forcément dit que mon travail était le meilleur du monde. Ces amies m’ont fait énormément de reproches et c’est vrai que sur le coup je les ai très mal prises mais en prenant du recule j’en ai tirer de vraies leçons me conduisant à retravailler le roman 1 an de plus. Puis je l’ai fait lire à Boris Dokmak, l’auteur de « La femme qui valait 3 milliard », et il m’a fait une critique très constructive avec du négatif et du positif m‘amenant encore à modifier le roman mais cette fois là, je l’ai beaucoup mieux pris parce que j’étais maintenant pleinement consciente que les critiques négatives même celles mal formulées étaient là pour me faire avancer. Donc j’accueille avec plaisir les critiques négatives même si je ne refuse évidement pas quelques compliments. *rire* |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Il y a énormément d’auteurs que je rêve de rencontrer, de parler de leurs travaux avec eux etc. mais je n’ai jamais songé à travailler avec un auteur. Pour moi écrire est à l’origine un travail solitaire même s’il est nécessaire d’avoir une personne de référence pour nous guider mais si un jour quelqu’un vient me voir avec un projet qui me tente vraiment je dirai surement oui. Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Cela a été un parcours du combattant car soit les maisons d’éditions répondaient que mon travail était très bien mais qu’il ne relevait pas du style de roman édité chez eux, soit ils ne répondaient pas du tout ou encore ils demandent de l’argent pour publier mon livre donc j’aurai juste gagner la réputation d’un maison d’édition mais tout aurai été à mes frais. Finalement, c’est grâce à mon père qui avait déjà un peu d’expérience dans l’auto-édition que je me suis décidée à faire de même. Je suis quand même un peu déçue car j’aurai voulu qu’il soit illustrée par l’un de mes dessinateurs ou peintres préféré comme Ray Caesar et présenté comme un conte de fée mais tant pis je suis quand même fière de mon travail et j’espère que les lecteurs l’aimeront également. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Comme je l’ai dit précédemment, c’est ce par quoi je commençais lorsque j’envisageais de publier, me mettant à chaque fois à 1 an de travail en plus mais c’était vraiment nécéssaire et pour cette dernière fois je ne sais pas vraiment pourquoi je ne l’ai pas fait relire une toute dernière fois. C’est soit parce que j’ai senti que c’était le moment et que je ne pouvais pas de toute façon atteindre plus parfait que ça selon mais goûts. J’avais parié avec moi-même que je l’éditais cette année alors ça à peut être joué aussi mais c’est vrai que j’aurai pu attendre Noël ! *rire* Quels sont vos projets ? Je suis jeune, j’ai énormément de projets ! Déjà, que cet Acte 1 d’ « Alice et June » marche ou pas, je veux continuer mes études de coutures parce que c’est l’une de mes passions fondamentales avec la musique et la lecture. En faite, je crois que mes projets seront surtout décidée en fonction de la reception de ce livre mais quoi qu’il arrive je sais que dans l’immédiat je continuerai mon blog et ma chaine You Tube et plus tard je ferai de la couture et j’écrirais soit un nouveau livre, soit un scénario, soit une bande dessinée ou peut-être les trois. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Ce dont je parle dans mes livres ce n’est pas vraiment d’une action dans un univers mais plutôt de l’univers qui se cache dans la tête de chacun de mes personnages. Pour « Alice et June » j’ai exploré la fragilité, le mal-être, la dépendance à l’autre par l’amour mais aussi et surtout l’incapacité à supporter le réel. J’ai cherché à mettre en valeurs ces thèmes dans des mondes totalement opposées (le pays des cauchemars et le pays des merveilles) où ces thèmes ce déploient pourtant tout aussi bien. |
Date de l'interview : Juillet 2015 © Des encres sur le papier