Parlez-nous un peu de vous Laetitia Constant...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? J’écris depuis mon enfance, mais je n’en parlais pas. C’était mon jardin secret, mon passe-temps un peu honteux. Il m’a fallu un paquet d’années avant de l’assumer et surtout pour partager mon travail avec les autres. En fait, j’y suis venue peu par hasard. Je suis une lectrice compulsive et un jour une idée m’a traversé l’esprit. Au milieu d’un rayon rempli de livres dont les auteurs ne me disaient absolument rien, je me suis dit « pourquoi pas moi ? ». Alors je me suis lancée. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Tous ce que je lis, vois, entend m’inspire. Mais je dirais que celle qui m’a permis de sauter le pas est Stephenie Meyer. Qu’on aime ou non Twilight, je pense qu’elle a ouvert la porte à beaucoup d’entre nous et a décomplexé le métier. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Aliénor McKanaghan. Par ce qu’elle est la première et que j’ai mis beaucoup de moi en elle. Je l’ai créé durant une période difficile de ma vie et, même si je ne m’en rendais pas compte à l’époque, je crois qu’elle m’a servie de thérapie. On me dit souvent que je ne l’ai pas épargné. C’est vrai. Et qu’est-ce que ça m’a fait du bien de la torturer ! Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Je suis d’une nature angoissée. La sortie d’un livre est une période de panique, de stress voire d’hystérie. Et puis le jour J arrive. A partir de ce moment, je suis un modèle de zénitude (ou presque). Les dés sont jetés aussi, ça ne sert plus à rien de s’inquiéter. Viennent ensuite les premiers avis et je recommence à me ronger les ongles. Écrivain, c’est un peu comme être sur un radeau en pleine tempête. Ce n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? J’essaye de ne pas les prendre trop à cœur, mais j’avoue que c’est difficile. Ne pas plaire à tout le monde fait partie du jeu, on le sait. Cependant, je me remets en cause à chaque fois. Je n’aime pas décevoir. Alors je note les remarques qui me semblent judicieuses et laisse de côté le reste. |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Je ne sais pas, je n’y ai jamais réfléchi. Travailler à quatre mains peut s’avérer très compliqué même avec un/une ami(e). J’apprécie particulièrement les brainstormings avec les copains auteurs car il en ressort toujours des choses improbables. Nos esprits dérangés se comprennent en somme. Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Je dirais que cela a été assez simple. En même temps, je ne cherchais pas à entrer dans une maison d’édition, juste dans une structure qui me permettrait de diffuser mon roman facilement et sans que j’ai à avancer de frais. J’ai opté pour Edilivre car la formule me convenait. Avec le temps, mes attentes ont évoluées et aujourd’hui j’ai la chance d’avoir intégré les éditions J’ai Lu. Je ne regrette absolument pas mon parcours car j’ai beaucoup appris. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Oui, mais pas à mes proches. Je cible surtout des personnes capables de me donner un avis franc ainsi que des conseils avisés sur la direction que devrait prendre mon histoire. La bêta lecture est une étape importante dans le processus d’écriture. Quels sont vos projets ? J’en ai plusieurs sur le feu. Je vais terminer la série Aliénor McKanaghan qui comportera 4 tomes en tout et qui sera publiée par J’ai Lu. Je suis également en train de travailler sur une romance à paraître, et au milieu de tout cela, je dois achever un one-shot fantastique. Il n’a rien à voir avec l’univers d’Aliénor et je dois avouer qu’il me tient particulièrement à cœur. Mon dossier « Purgatoire » est plein d’ébauches en attente, je n’ai pas le temps de m’ennuyer. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? C’est une question difficile. Je pense que ce sont les lecteurs qui en parlent le mieux car je ne serais pas objective ^^ Mais j’inviterais celles et ceux qui ne me connaissent pas à me lire et se faire leur propre avis. S’ils aiment les univers fantastiques, la romance (au sens large) et les personnages qui ne mâchent pas leurs mots, ma porte leur est grande ouverte |
Date de l'interview : Octobre 2015 © Des encres sur le papier