Parlez-nous un peu de vous Laura Wilhelm...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? En réalité je ne sais pas, j'ai su lire et écrire avant l'âge d'entrer en CP, (ce qui m'a d'ailleurs permis de sauter cette classe), donc depuis toute petite je lis et j'écris beaucoup... Au collège j'ai commencé à écrire des nouvelles fantastiques, basées sur mes peurs d'adolescente, un moyen d'extérioriser si on veut. Puis au lycée ça a commencé à devenir plus sérieux, je me suis orientée vers un baccalauréat Littéraire et ai écrit tout un recueil de poésie, mais "rêves enchantés" n'a jamais été proposé à l'édition. C'est quand j'ai quitté l'université que le projet d'écrire un livre m'est apparu comme une évidence. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Pour l'inspiration, je me suis servis de ce qui m'entourais, donc tous les auteurs actuels m'ont peut-être mit quelques idées dans la tête... Bernard Werber, Maxime Chattam, Stephenie Meyer, Jean Christophe Grangé, J-K Rowling et Tolkien ont été les principaux auteurs qui ont bercés mes heures perdues. Adolescente, j'ai beaucoup apprécié la série télé "Charmed" et il y à un réel clin d’œil dans mon ouvrage... Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le/la plus proche ? Pourquoi ? Pour l'instant je me sens très proche de mon héroïne, Léna et de sa petite cousine Jamie. La première car elle est mon personnage de base, à l'époque de l'écriture, je voulais donner ce prénom à ma "future" fille lorsque j'aurais eu la chance de pouvoir donner la vie, elle est donc un peu mon "bébé" si vous voyez ce que je veux dire. Les réactions qu'elle a tout au long de l'ouvrage fait ressortir un caractère assez proche du mien. Jamie est une jeune fille très attachante, rigolote mais qui reste réservée, un personnage que je vois très haut en couleurs avec de réelles perspectives d'évolution pour le second tome. Mais j'apprécie tous mes personnages parce qu'ils ont tous un rôle bien précis, une vision qui leur est propre à chacun. Quand j'écris, j'essaye de faire réagir mes personnages avec la personnalité que je leur ai donnée. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Stressée, impatiente, effrayée, heureuse et à la fois incertaine.... Mais surtout impatiente ! (rires) Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Pour moi, il n'y a pas de critiques négatives. Il n'y a que des critiques constructives... Et puis, aucun style d'écriture n'a jamais fait l'unanimité donc je m'attends toujours à des critiques plus poussées. J'aime beaucoup quand les lecteurs me donnent leurs avis sur tel ou tel passage, tel ou tel personnage qu'ils verraient d'une différente manière ou plus enrichi psychologiquement. C'est sûr que la critique positive fait du bien au moral... Et aux chevilles ! (rires) Mais chaque critique négative permet une certaine évolution dans mon style d'écriture ou touche à ma vision de mes personnages, je trouve ça très intéressant en fait ! Par contre, ce que je n'apprécie pas, c'est la critique méchante et gratuite sans fondement, sans commentaire argumenté ou conseil pour évoluer... |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Bernard Werber, qui est de loin mon auteur préféré, je trouve qu'il dispose d'une imagination et d'une organisation d'écriture décalée qui lui donnent justement un style complètement hors normes que j'adore. J'aurais aussi aimé travailler avec Maxime Chattam, pour la création de mondes extraordinaires ou bien Stephen King pour ajouter une touche de suspense, d'ombre et de terreur... Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Oui et non, je m'explique : J'avais envoyé mon manuscrit à plusieurs maisons d'éditions et il a été retenu. J'ai eu le malheur de signer avec la première qui me proposait un contrat et devais effectuer cent quatre-vingt pré-ventes par bons de commande en moins de six mois si je voulais caresser l'espoir de le voir un jour en format papier. Je me suis dis que j'avais de la chance et je trouvais l'objectif réalisable. J'ai donc travaillé d'arrache-pied pour vendre des livres qui n'existaient pas encore et me suis vite rendue compte qu'en vivant dans un petit village comme le mien et en n'ayant pas de contacts extérieurs ça relevait de l'impossible... Le contrat étant devenu caduque, je me suis mise à retravailler le texte, il s'est passé un peu moins d'un an avant que je décide de retenter l'expérience. Je l'ai envoyé à d'autres maisons d'éditions et cette fois, j'ai attendu de recevoir toutes les réponses pour me décider. Ce qui m'a permit de choisir un contrat plutôt qu'un autre, de négocier et d'en arriver là où je suis maintenant.... Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Oui, je l'avais fait lire à ma mère, ma sœur et une amie très proche... Amie qui, je suis obligée de le préciser : déteste la lecture et n'aime pas du tout le style fantastique... Et qui l'a finalement lu en trois jours et est revenue vers moi en me demandant la suite ! (rires) Les hommes de la famille ne souhaitaient pas y jeter un œil avant qu'il soit publié ! C'est un peu grâce à eux que "Azmel" a pu voir le jour officiellement ! Les autres personnes de mon entourage n'étaient pas au courant de mon projet, ils l'ont su quelques semaines avant ou après la parution officielle (je voulais garder le secret jusqu'à la fin!), mon père l'a su quand je lui ai envoyé pour son anniversaire c'est pour dire ! Quels sont vos projets ? Je suis actuellement en train d'écrire la suite de ce premier ouvrage et j'espère sincèrement qu'il trouvera un éditeur... Et des idées pour un autre ouvrage me viennent déjà. J'aimerais donc continuer dans cette voie de l'imaginaire et surtout d'entrer en contact direct avec mes lecteurs. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Imaginez-vous perdre vos deux parents en même temps ? Oui, je sais, c'est pas sympa, mais "IMAGINEZ"! Imaginez que vous soyez obligé de recommencer votre vie à zéro, nouvelle ville, nouveau lycée, nouvelle famille... Imaginez ensuite que vous découvriez dans un excès de colère que vous avez la faculté de déplacer les objets avec la seule force de votre pensée et que vous n'êtes pas seul à faire parti des forces supérieures. Imaginez que vous ressentiez les battements de cœur d'une personne inconnue dans votre poitrine lorsque vous la croisez... Comment réagiriez vous si au premier contact physique, une douleur terrible vous plongeait dans l'inconscience ? Comment feriez-vous pour gérer un amour interdit, renforcé d'un sortilège par vos ancêtres des centaines d'années avant votre venue au monde ? Imaginez-vous que la vie que vous meniez jusqu'ici n'était qu'une illusion destiné à cacher votre vraie nature des forces du mal... Encore un peu d'espoir, il suffit d'y croire... |
Date de l'interview : Septembre 2013 © Des encres sur le papier