Parlez-nous un peu de vous Laure Izabel...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Je ne me suis pas réveillée un dimanche matin, obnubilée par une réflexion du genre : « à tiens et si j’écrivais aujourd’hui ! ». Non, je crois que je suis née avec ! Au collège, déjà, je saoulais les profs de français. Disons que j’étais du style « faut toujours que vous en fassiez trop, Laure ! » Exemple : je me souviens d’une dissertation dans laquelle il était question d’écrire sur son Jardin Secret (vous savez, le palais mental dans lequel on s’évade parfois !?), j’ai rendu six copies doubles, en Alexandrin. J’ai obtenu un 19/20 à l’époque, avec un mot du prof « Je ne peux pas vous mettre 20, en français, c’est impossible ». Plus tard, c’est aux administrations Françaises que j’écrivais, des pavés de lettres ! Histoire de leur faire savoir mon courant de pensée. Vous me croirez si je vous dis que je ne faisais plus dans la poésie ?! Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Oups ! Je ne crois pas me sentir inspirée par untel ou untel, au sens strict du terme. Par contre, les auteurs que j’apprécie sont nombreux, et très différents, tant dans leur style que dans leur genre. J’aime René Barjavel, Harlan Coben, Paul Auster… Je ne crache pas non plus sur mes collègues, comme Sébastien Tissandier, Christophe Rosati, Samuel Sutra… Et récemment (oui, je sais, honte à moi), j’ai découvert Shakespeare ! J’ai lu Hamlet, dévoré en deux soirs. Mon Dieu l J’ai été transportée par ce Prince, laminée par la violence de ses émotions, vidée par la puissance de l’écriture de William C’est simple, je n’arrive pas à me défaire de cette boule d’extase que cette lecture me laisse toujours aux fonds des tripes. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Sans aucune hésitation, Malik ! Le flic de mon roman OPJ. Je suis lui, sauf physiquement, là ce serait plutôt mon… chuut ! Malik est chiant, bordélique, collant, complètement à l’ouest (lui et la réalité, le train-train… ça fait deux), gentil, généreux, charmeur, souriant… Mais attention : faut pas pousser pépé dans les orties, hein ! Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Excitée, impatiente, nerveuse, heureuse, fière… bah, oui, hein quand même, ce n’est pas rien de savoir que son rejeton va enfin voir le jour lorsqu’on l’a couvé pendant un an, au moins . Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Si la critique est argumentée, je ne m’en offusque pas. Au contraire, j’essaie, par la suite, de m’en souvenir pour les prochains écrits, afin de parer aux défauts. Elles sont le moyen qui me permet de progresser, enfin j’espère. Par contre (j’ai eu le cas), si la critique ressemble à ça : BORING !!! (Ennuyeux !!!), je laisse… pisser. Pour moi, cela n’a aucun intérêt, alors pffff ! |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Si un jour Dieu, ou qui que ce soit d’autre, m’en donne la possibilité : Shakespeare. Sinon, j’avoue (chuuut ! venez plus près, là, à l’oreille… je ne veux pas qu’il entende. Vous ne le lui répéterez pas, promis ?!) que j’aimerais écrire avec Sébastien Tissandier. Et là, présentement, vous ne pouvez pas le voir, mais je suis rouge comme une tomate trop mûre... Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Compliqué ! Non. Long, excessivement cher, fastidieux… Et puis il y a la recherche de l’éditeur, l’attente. Mais « tout vient à point à qui sait attendre » et « qui ne tente rien n’a rien » Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Oui, et non ! (je suis chiante, hein !) Cela dépend du manuscrit. Parce que je n’ai pas de genre de prédilection. Je peux écrire tout et n’importe quoi, sur n’importe quel thème. Or, certains d’entres eux que je considère trop… trop… osés et particulièrement ciblés, je ne peux décemment par les faire lire à ma moitié. C’est lui mon bêta lecteur. Quels sont vos projets ? Je termine actuellement deux textes boy’s love, et le second opus OPJ. OPJ est en fait une série. J’ignore combien il y aura d’épisodes. Par ce roman je tenais à travailler avec des personnages récurrents. Et quoi de mieux qu’un duo de flics ami/ami pour ce faire ? Tant que je n’aurais pas le sentiment d’avoir été au bout de la relation entre Malik et Nat, eh bah, je continuerai. Ce n’est pas véritablement une saga. Je le visualise plutôt comme la série policière que l’on se mate au moins un soir par semaine. Dans le futur, (Attention scoop) je crois vraiment que je me lancerais dans une adaptation contemporaine d’Hamlet. (Il va peut-être me falloir un psy ! C’est dingue ce que cette pièce m’a marquée) Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Viendez me lire ! Que mes écrits sont comme moi : Barrés ! Que je ne me prends pas au sérieux, que je ne souhaite que les amuser comme je m’amuse à écrire. Que je ne me considère que comme une raconteuse d’histoires, dans tous les sens du terme. So Bye and thank you. Moi. |
Date de l'interview : Août 2015 © Des encres sur le papier