Parlez-nous un peu de vous Lina Carmen...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Enfant déjà, j’aimais beaucoup lire. J’ai dévoré tout ce que je trouvais. Naturellement, je me suis portée vers l’écriture, principalement à cause des histoires qui trottaient dans ma tête. Je dirais que l’écriture, c’est « un truc qui me colle à la peau ». J’ai écrit ma première histoire à l’âge de 10 ans. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? J’aime beaucoup le mystère et la résolution d’énigmes. Pour moi, le Roi du mystère, c’est Gaston Leroux ! Quand j’ai lu pour la première fois "Le mystère de la chambre jaune", j’ai été subjuguée par sa logique ! H. G. Wells, Jules Verne, sont aussi des auteurs qui m’ont beaucoup passionné. Quelle imagination pour leur époque ! Ils étaient les pionniers de la science fiction. J’avoue que les auteurs que j’admire le plus, sont ceux qui ont vécu à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème. J’aime leur façon d’écrire, avec beaucoup de détails, tout en laissant planer le suspens. Bien entendu, je n’essaie pas d’écrire comme eux. Au 21ème siècle, ce serait déplacé ! Mais j’essaie d’écrire en étant moi-même, avec mon imagination et ma manière d’écrire. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Je suis proche de chaque personnage car il y a un peu de moi dans chacun d’eux, même dans les méchants ! Après tout, personne n’est parfait et utiliser nos défauts à l’extrême pour créer un personnage antipathique, c’est le meilleur moyen d’en faire une personnalité crédible. D’ailleurs, je pense que tous les auteurs agissent ainsi, mais pour beaucoup, c’est inconscient. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Je me sens angoissée. Et si finalement c’était un navet ? La peur de l’échec est un sentiment si puissant qu’il peut nous empêcher d’aller jusqu’au bout. Mais je me sens prête à continuer à prendre le risque, même si mes œuvres n’ont pas toujours l’accueil que j’espérais. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Ce n’est jamais agréable à entendre. Mais parfois, certaines critiques me font réagir. Je prends soudain conscience d’un défaut dans mon écrit. Dans ce cas, je suis décidée à y remédier. Après tout, c’est le seul moyen de progresser ! Certaines critiques sont plutôt destructives, elles insinuent le doute dans mon esprit. J’apprends donc à faire la part des choses. Je garde les critiques constructives et j’oublie les autres. Mais j’avoue qu’il m’est parfois difficile de les oublier… |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Je suis plutôt une louve solitaire. Il me serait difficile de travailler avec un grand auteur, j’en perdrais tous mes moyens ! Par contre, j’ai rencontré des auteurs talentueux sur la toile avec lesquels je me sens à l’aise. Donc si je devais écrire avec quelqu’un, ce serait avec Sandra Sbaizero et Caliope. Elles sont toutes les deux très douées et nous partageons le même imaginaire ! Pourquoi avoir choisis l’autoédition ? J’ai choisi l’autoédition par liberté. La liberté de choisir quand et comment écrire et éditer. Je n’ai aucune envie de travailler avec une maison d’édition qui m’imposerait ses contraintes commerciales. Je ne suis pas « contre » les maisons d’édition et j’espère qu’elles continueront à publier de nombreux ouvrages. Mais je préfère écrire à ma façon pour un petit lectorat et m’en satisfaire. Je pense qu’il existe aussi de la place pour les auteurs indépendants et que les maisons d’édition peuvent se pousser un peu pour nous en faire. Elles ne tomberont pas de leur piédestal ! Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Oui, j’ai pour habitude de le faire lire à des amis lecteurs qui ont plutôt la critique facile. Il est impératif d’être relu par plusieurs personnes et à plusieurs reprises, surtout lorsqu’il s’agit d’autoédition. La liberté signifie aussi responsabilité. Quand ont veut être le seul maître, il faut savoir aussi proposer un travail de qualité. La relecture et les nombreuses corrections qui s’ensuivent sont donc indispensables. Quels sont vos projets ? Je suis en cours d’écriture d’un roman jeunesse de science fiction, pour les 14-18 ans : "L’émeraude oubliée". Il est divisé en plusieurs parties. La première devrait bientôt être publiée en livre numérique sur Amazon. J’ai aussi entamé l’écriture d’un roman policier futuriste : "L’or bleu" pour un publique adulte. J’ai de nombreux autres projets en tête et j’espère ne pas tarder à les réaliser ! Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Je les encourage à visiter mon blog et à lire mes textes. C’est le seul moyen pour eux de découvrir mon univers ! On aime ou on n’aime pas. Mais après tout, on ne peut pas savoir avant d’avoir essayé ! Ce serait peut-être le début d’une grande aventure dans un nouvel imaginaire… http://sflinacarmen.over-blog.com |
Date de l'interview : Janvier 2013 © Des encres sur le papier