Parlez-nous un peu de vous Linda Saint Jalmes...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Je ne sais pas, je l'ai toujours eue. L'écriture est un complément indispensable pour une personne qui est sans cesse par la pensée dans d'autres univers. Sur le papier, ces derniers deviennent palpables. Ensuite, bien plus tard, par frustration, car je ne trouvais plus de lectures à mon goût. Tout se ressemblait, me paraissait sans saveur. J'avais besoin de rire, de m'évader et je me suis dit : écris l'histoire qui te ferait plaisir. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Il y en a beaucoup, mais mon maître reste Tolkien. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Il y en a deux : Awena l'héroïne du tome 1 de la saga des "enfants des dieux" et Barabal, la sorcière indécrottable du clan. Pour la première, parce que je suis aussi nature et gaffeuse qu'elle. Pour la seconde, parce qu'elle m'a permis d'écrire des passages drôles et de me lâcher totalement. C'est un trésor d'avoir ce genre de personnage, Barabal n'a aucune limite et c'est un pur plaisir. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Nerveuse, euphorique, impatiente. C'est comme d'attendre la sortie d'un film que l'on veut voir depuis longtemps et de se retrouver dans la file d'attente, tout en croisant les doigts pour que la salle ne soit pas complète au moment de prendre votre ticket. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Toutes les critiques sont bonnes si elles sont détaillées, constructives et ne visent que le roman. Nous ne sommes pas égaux et l'être humain ne peut aimer ou ne pas aimer la même chose et c'est bien normal. Par contre, je vois rouge quand une critique négative n'est écrite que pour blesser, en touchant l'auteur et non son travail. Je vois trop souvent fleurir des commentaires (ces dernières années) où les commentateurs n'hésitent plus à insulter les auteurs. Est-ce une question de mentalité ? D'éducation ? |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Shana Abé Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Déjà, j'ai un parcours assez atypique. Je n'ai pas écrit dans le but d'être éditée. Je voulais écrire un roman où je retrouverais tout ce qui me ferait plaisir (sans vouloir être égoïste) et où je m'amuserais en me lâchant complètement, tout en faisant de nombreux clins d'oeil à des artistes et personnages que j'affectionne. J'étais lassée de mes lectures, et cela a été un défi. "Awena" devait ensuite dormir bien sagement dans le fond d'un tiroir. Une équipe d'amis avait lu quelques chapitres sur un forum de poésie, et sur le forum Boulevard des Passions quand je l'ai créé, et devant leur enthousiasme, j'ai cherché à leur faire plaisir en éditant "Awena" via Lulu, puis BoD. Dans un premier temps, c'était pour avoir un livre fini, avec une couverture, un bel aspect, que je pourrais offrir ensuite à mes proches. Après... tout est allé au-delà de ce que j'aurais pu imaginer : le bouche à oreille a rendu "Awena" populaire, dès le premier mois. Je n'en revenais pas, je me pinçais très souvent, je me disais que je vivais un rêve éveillé. Et j'ai aussi éprouvé de la peur : mais qu'est-ce que je fais là ? Ce n'est pas ma place ! Les lecteurs, fans et amis ont décidé pour moi, et c'est pour eux que j'écris. Pour les remercier, encore et encore. Ma vie a changé d'une certaine manière, mais je mets un point d'honneur à rester la même et à aider autant que je peux ceux qui veulent connaître le même parcours. Pour la maison d'édition... Rebelle était là, et je suis très heureuse de faire partie de cette belle équipe. Merci à Astrid Lafleur. Enfin, avoir son livre dans les mains pour la première fois... c'est une émotion intense, qui vous fait monter les larmes aux yeux et vous rend fière de ce que vous avez accompli. C'est un merveilleux aboutissement après des heures et des heures de travail. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Je travaille toujours avec mes amis de l'époque "Awena". Je ne fais jamais lire à ma famille. Les personnes qui lisent les manuscrits ne doivent pas avoir peur de donner leurs impressions, bonnes ou mauvaises. Sur ce point-là, j'ai beaucoup de chance, mon équipe est dynamique et nous nous complétons très bien. Merci à eux. Quels sont vos projets ? Là, j'attends la sortie "Les bêtises de Lili" pour fin 2014. C'est une sorte de bêtisier qui narre la vie rocambolesque d'une jeune femme et de toutes les situations catastrophiques qui lui sont arrivées depuis son enfance. Pour les autres projets... j'en ai tant... trop. Mon imagination ne connaît ni la "crise" ni la "page blanche", c'est très souvent épuisant. Je vais terminer un roman historique et fantastique pour début 2015 "Baryton Girl", ensuite, je me lancerai dans une nouvelle saga : "La saga des As", qui sera également historique et fantastique. C'est mon domaine, j'aime mélanger le passé et la magie, j'aime surtout faire rire. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Je parle très mal de mon univers, en fait, ce sont les lecteurs qui le font le mieux. J'aime simplement voyager sur les courbes du temps et utiliser la "magie" pour que tout soit possible. Je ne parle pas de la magie avec une baguette, mais plutôt celle des Éléments. La saga des "Enfants des dieux" est axée sur le druidisme, ses croyances et le monde celte. On voyage de la Bretagne aux Highlands. Il y a également de la romance, de l'humour. J'aime beaucoup jouer avec les émotions, ce sont comme des notes de musiques et je compose ainsi mes mélodies. |
Date de l'interview : Septembre 2014 © Des encres sur le papier