Parlez-nous un peu de vous Michaël Sailliot...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? J'ai toujours été heureux un livre entre les mains. L'écriture s'est mêlé à ce bonheur au fil du temps. Au début, j'écrivais des poèmes, des textes de chansons pour mes groupes de musique. Ça restait très intime et très personnel. Un jour, j'ai lu « Écritures » de Stephen King. Une véritable révélation... Que dire de plus ? J'ai essayé selon les méthodes du maître de l'horreur d'écrire des nouvelles. J'ai goûté, j'ai aimé et aujourd'hui, je ne peux plus m'en passer. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Une tripotée ! Stephen King a bercé mon adolescence. Je retiens essentiellement lui, mais il y a en beaucoup d'autres... Si on doit remonter plus loin, deux romans que j'ai lu au collège ont fait naître mon amour pour la S.F.F. « Chroniques Martiennes » de Ray Bradbury et « 1984 » de George Orwell. Mais à l'école primaire, j'aimais déjà beaucoup lire Pierre Gripari. J'ai été marqué par les Contes de la rue Broca ! Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Il y a un peu de moi dans chaque personnage, ce qui est normal, je pense. Dans le Goût du Sang, je me sens très proche de Kugeo, car il est victime de ses démons (comme nous tous) et fait preuve d'abnégation pour s'en sortir tant bien que mal en se basant sur une pseudo-sagesse occulte. Mais dans l'idéal, je préférerai être Gabriel, car il est fort, vaillant et plein de charme. Il a la classe ! Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Le livre ne m'appartient plus alors à quoi bon s'en faire (même si l'appréhension reste là) ? Ça reste un de mes bébés bien sûr et j'aurai toujours à cœur de le porter, mais je suis heureux avant tout de pouvoir le partager et de pouvoir en faire profiter les lecteurs. Après vraiment, ce qui est fait est fait donc je ne tergiverse pas trop sur le sort que lui allouera le public (nul n'est prophète en son pays). C'est toujours bizarre de voir ces élucubrations couchées sur papier. C'est que du bonus après ! Il faut en tirer le meilleur et rester zen ! Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Il est normal d'être sensible face à la critique négative surtout lorsqu'elle nous transperce en plein cœur. Après c'est une question de gestion des émotions. Il est donc plus facile pour certains d'ignorer la mauvaise critique ou de vouloir en paraître détacher. Mais ce n'est qu'une façade. Face à la critique qu'elle soit bonne ou mauvaise, je garde toujours un recul énorme. De mon côté, je n'oublie pas de prendre en considération les avis et les souhaits des lecteurs pour mes ouvrages futurs. On écrit pour se faire plaisir en premier lieu certes (l'écriture reste à la base un acte très égoïste), mais en second lieu, il ne faut pas oublier de faire plaisir aussi. La critique constructive fait avancer, mais on n'en revient toujours à une affaire de goût et on ne plaira pas à tout le monde. Il faut donc en prendre et à en laisser. |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Euh... Je ne me suis jamais posé la question. Les talents ne manquent pas autour de moi, mais je ne sais pas si je suis prêt à faire un quatre mains par exemple. Le temps me manque déjà pour pourvoir sereinement à mes propres projets alors... Un jour peut-être ? Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Mon premier recueil de nouvelles a été édité en 2007. Réponse positive en 15 jours ! A l'époque, je ne connaissais rien au monde de l'édition. Je ne savais pas qu'il n'y avait pas réellement de comité de lecture chez l'éditeur en question et qu'il publiait presque tout le monde. Cependant, j'y ai trouvé mon premier public et cela m'a encouragé à persévérer. J'ai depuis appris que ce n'est pas parce qu'on ne se prend pas au sérieux, qu'il ne faut pas faire les choses sérieusement. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Oui, j'ai trois-quatre bêta-lecteurs. Ils sont essentiels et je ne les remercierai jamais assez. Je conseille de prendre des gens qu'on ne connaît pas forcément. Cela permet d'avoir des avis tranchés et francs. Quels sont vos projets ? J'aimerais bien rééditer mon premier roman « Connexion avec LáMØrt» que je suis en train de remanier actuellement. Ensuite, on verra. Dans tous les cas, je continuerai à écrire. Même dans l'ombre. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Dans la vie, il ne faut pas hésiter à goûter à tout (en matière littéraire du moins) ! Si vous aimez l'horreur et le fantastique francophone, vous ne pouvez pas passer à côté de mon univers !Et surtout, surtout, il n'y a à avoir peur que de la peur, ne l'oubliez jamais ! |
Date de l'interview : Avril 2015 © Des encres sur le papier