Parlez-nous un peu de vous Nicolas Bouvier...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Ma passion de l'écriture m'est venue par les poèmes que j'ai commencés dès l'âge de 16 ans. Ensuite, je me suis tourné par hasard vers le roman, par hasard et par défi, ne sachant pas si j'étais vraiment capable d'écrire un roman. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? L'auteur qui restera toujours mon modèle est J.K. Rowling, la maman d'Harry Potter car elle m'a déjà redonné le goût de la lecture à une époque où je l'avais perdu et son histoire a montré que l'on peut partir de très bas et aller très haut. La saga Harry Potter a également été un tournant dans ma vie car elle l'a littéralement changée et je pense que c'est en partie grâce à elle si j'ai eu envie de me lancer à mon tour. Ensuite, j'aime beaucoup Hugo, Zola, Daudet, Sartre, Camus, les "classiques" finalement, qui, je l'espère, resteront étudiés à l'école car il est indispensable de les connaître. Stylistiquement, je me rapproche de Marc Levy, Musso voire Thierry Cohen (pour le moment en tout cas), mais mon but est de changer de style au fur et à mesure de ma carrière d'auteur, pour éviter la routine et surprendre les lecteurs. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Je suis incontestablement proche de Jérôme, sans être défiguré bien sûr, mais au niveau du harcèlement scolaire, j'ai vécu toutes ces choses ignobles dans les cours d'écoles, entre autres, et je suis très loyal et strict envers moi-même. J'ai toujours eu du mal avec les filles au collège, tout comme lui et à une époque, j'étais très timide et renfermé sur moi-même à force de connaître les violences physiques et verbales. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? A l'approche de la sortie de "Scrupules", je suis très impatient car j'ai tout donné dans ce roman : mes tripes, mon cœur et mon âme. Je suis très fier de ce roman car il me correspond (stylistiquement parlant) à 100%. En effet, mon style a évolué, les personnages ont mûri et j'ai réussi à me lâcher complètement, ce qui aura forcément des répercussions sur les critiques et sur l'idée que les gens se font du harcèlement scolaire. Je le considère plus abouti que "Sentiments Partagés" parce qu'il me ressemble encore plus, bien que je n'ai pas vraiment subi de harcèlement au lycée, mais il se rapproche bien plus du combat que je mène aujourd'hui avec la pétition et la lettre ouverte que je faire publier, destinée à Vincent Peillon. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Face aux critiques négatives, j'argumente. Bien entendu, tout le monde ne peut pas aimer mais, à vrai dire, il y a peu voire très peu de critiques négatives, alors que plusieurs centaines de personnes l'ont acheté et lu. Les lecteurs me remercient en général d'avoir écrire un ouvrage qui traite en partie du harcèlement scolaire car c'est un sujet très peu traité en littérature alors qu'il pourrait être utile dans beaucoup de fictions. Tout le monde a connu quelqu'un victime de harcèlement scolaire, c'est certain. Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ? J'aimerais travailler avec Marc Levy pourquoi pas, Amélie Nothomb, Beigbeder aussi, des auteurs qui n'ont pas peur de la polémique et qui n'ont pas peur de se mettre en danger et de dire vraiment ce qu'ils pensent, car c'est comme ça que je suis. Je ne suis pas là pour choquer, mais si en tant qu'écrivain on ne peut pas dire ce qu'on pense (alors qu'entre nous, l'écriture est l'endroit idéal pour se confier sans craindre vraiment de représailles), alors c'est inutile. Évidemment, mon rêve est de rencontrer J.K.Rowling mais de là, à travailler avec elle c'est compliqué. |
Pourquoi avoir choisi l’autoédition ?
Je ne suis pas en autoédition, mais en édition associative ce qui est différent. Même si mes éditeurs sont mes parents, ce sont eux qui me publient, pas moi-même. Étant donné que je n'ai pas trouvé d'éditeurs "classiques", j'ai décidé de publier de cette manière, sachant qu'à 20 ans à peine, on est difficilement pris au sérieux, mais je devais me lancer et ça a marché, je me suis fait connaître et les jeunes ont vu que j'avais réussi à commencer et se sont dits qu'ils pouvaient le faire aussi, donc pour moi c'est l'essentiel. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Pour "sentiments partagés", je l'ai fait lire à quelques personnes de mon entourage mais je ne connaissais pas beaucoup de monde. A force de faire des salons, j'ai rencontré des personnes intéressées pour lire le manuscrit de "Scrupules", ce qu'ils ont fait. Ils l'ont trouvé très bien écrit, avec beaucoup de maturité et j'en suis très heureux car c'était mon but. Il est important de la faire lire à des lecteurs qui sont habitués à votre écriture, ils vous connaissent mieux. Mais il faut aussi le faire lire à des lecteurs "lambda" pour avoir une idée claire et précise de ce que le public attend de vous. A chaque nouveau roman, on se met en danger mais c'est très excitant car c'est comme si on publiait toujours pour la première fois, donc il faut être maniaque, pointilleux. Je ne suis jamais sûr à 100% d'avoir fait un bon livre, même quand je sais que les gens ont apprécié, parce qu'on ne peut jamais être sûr de soi, et d'ailleurs l'être serait inquiétant, car l'inachevé existe toujours quelque part, quoique l'on fasse. Pour moi, la meilleure critique est celle du public car elle est objective et sincère, on ne peut pas tricher avec les sentiments des lecteurs. Quels sont vos projets ? J'ai plein de projets en cascades, alors je m'organise. Je suis, sur le plan littéraire, occupé au moins jusqu'en 2020. J'espère publier l'an prochain une biographie, enfin un récit de vie si je puis dire écrit en collaboration avec une dame dont je tairais le nom. C'était un projet inattendu mais qui m'a beaucoup touché et qui m'a permis de changer de registre, donc je me suis lancé avec grand plaisir et intérêt. Enfin, je suis actuellement à l'écriture du troisième et dernier tome de la trilogie de Jérôme Marchand que j'espère finir pour la fin de l'année, avant d'attaquer un livre hommage mais qui compte énormément pour moi. Un livre sur une saga planétaire et qui a fait quelques 500 millions de lecteurs à travers le monde... à vous de deviner. Donc déjà jusqu'en 2014, j'ai de quoi faire, mais en parallèle de ce livre-hommage j'écrirai d'autres romans. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? C'est un univers disons original, banal en apparence mais pas vraiment car j'utilise des aspects de la société moderne pour les transposer dans une fiction, dans un style personnel, narré à la première personne du singulier, au présent. J'utilise des personnages qui pourraient ressembler à des gens ordinaires mais qui, finalement, ne sont pas tellement normaux puisqu'ils ont tous un rôle à jouer dans cette fiction. J'essaie de dégager dans mon univers des notions un peu oubliées telles que l'amitié, la loyauté, la différence, la fraternité, la solidarité, etc. Étant donné que je suis encore relativement jeune, j'essaie d'avoir une vision assez critique de notre société tout en la comparant à ce qu'il y avait avant. |
Date de l'interview : Novembre 2012 © Des encres sur le papier