Parlez-nous un peu de vous Nicolas Lebel...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? J'ai toujours écrit. Depuis l'adolescence, au moins... Je crois que l'envie d'écrire vient d'une envie de dire mal canalisée ! Et puis je suis un dessinateur médiocre... Alors c'est l'écriture qui s'est imposée ! Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Ils sont très nombreux. Beaucoup de réalistes : Zola, Maupassant, Balzac. Mais aussi Hugo, Shakespeare, Eco... Dans le polar, je citerais très volontiers Pennac, Vargas, Pouy, Norek et Daeninckx. Voila des gens que j'admire. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Mes personnages sont récurrents sur les trois romans écrits à ce jour. Je dirais que je suis certainement assez proche de Mehrlicht par son cynisme et son insolence. Mais je suis mieux élevé que lui ! Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? C'est toujours un moment d'angoisse ! On passe un an seul avec son histoire. Je ne fais rien lire avant la fin. Je sais que certains collègues ne supportent pas cette pression, et demandent des avis en cours d'écriture. Au contraire, je pense qu'on ne peut pas lire 20 pages et se faire une idée. Alors je porte le bébé tout seul pendant un an. C'est lourd mais c'est un mal nécessaire. Je fais ensuite lire à un petit groupe de lecteurs que je débriefe séparément. Ce premier retour me permet de retravailler l'ensemble. Puis la première version abouti et part à la maison d'édition. La version qui sort est en général, après les retouches et les corrections, la version 7 ! Même si c'est la version la plus achevée, rien ne garantit que les lecteurs apprécieront... d'où l'angoisse ! Il y a aussi la satisfaction d'avoir mené un projet à bien. |
Comment réagissez-vous face
aux critiques négatives ? J'en ai peu eu à ce jour ! Et je m'en réjouis. Mais un travail artistique par définition parle à certains et pas aux autres. Je comprends qu'on puisse ne pas aimer lire du Lebel. Combien de bouquins me sont tombés des mains !! Dès lors que les critiques sont respectueux du travail fait, on peut me dire clairement qu'on n'aime pas ce que j'écris. C'est une bonne base pour progresser. Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ? Victor Hugo Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? J'ai envoyé le manuscrit de L'Heure des fous par la Poste. J'ai eu une réponse positive de Marabout Hachette dans les six mois qui ont suivi. J'ai aussi eu des réponses d'autres maisons d'édition, positives et négatives. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? (voir question 4) Quels sont vos projets ? Je vais continuer les aventures de Mehrlicht dans un quatrième opus. Je viens de terminer l'écriture d'un long métrage, une comédie, que je vais proposer à des prods d'ici peu. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Mes écrits, à ce que l'on dit, sont drôles et sombres. C'est ce contraste qui plaît le plus, je crois. Sinon, qu'ils m'invitent à diner ! On parlera de tout cela autour d'un Saint Joseph ou d'une côte-rôtie. |
Date de l'interview : Septembre 2015 © Des encres sur le papier