L'esquisse de NiKusTim's ...
Vous rappelez-vous du 1er dessin que vous avez "croqué" ?
Le dessin le plus ancien dans mes souvenirs, c’est une scène de guerre entre cow-boys et indiens. Je dessinais sur la table pendant que ma maman cuisinait, c’était le soir, je devais avoir 6 ou 7 ans. J’avais dessiné une vue aérienne du champ de bataille avec des chevaux, des arcs, des pistolets, et un paysage de Far West. Avez-vous pris des cours de dessin ou êtes-vous autodidacte depuis le début ? Je dessine depuis que je sais tenir un crayon. J’ai appris à dessiner seul. J’étais encouragé par mes parents, alors je progressais. À 13 ans ils m’ont inscrit dans un atelier de peinture le mercredi après-midi ; je travaillais pendant deux heures environ la technique de l’acrylique d’après modèle, papa et maman ont gardé pas mal de tableaux de cette époque. J’ai toujours partagé ma passion pour le dessin avec ma grande tante Josiane qui était elle-même peintre. Ensuite, au lycée, toujours le mercredi après-midi, j’allais dans l’atelier d’un artiste peintre que mon père connaissait à Nîmes pour y suivre des cours de dessin toutes techniques confondues et notamment d’anatomie ; j’ai fait mes premiers pas dans le dessin d’après modèle vivant à ce moment-là. Après mon bac scientifique et mes études en communication visuelle je n’ai plus pris de cours. C’est là que je me suis mis à travailler seul… J’ai toujours été soutenu par ma mère, mon père et ma petite sœur ; je leur dis merci du fond du cœur. Quelle illustration, illustrateur vous a donné envie de faire ce métier ? Depuis le début de mon adolescence je suis un grand fan du jeu de plateau Warhammer de Games Workshop. C’est un jeu de guerre Héroic Fantasy ; le but était de confronter des armées entières avec de redoutables guerriers nains, elfes et autres. Mais avant il fallait peindre de petites figurines en métal et en plastique : j’adorais ça, j’en ai toujours un stock à la maison. Ce que je préférais dans ce jeu c’était la phase peinture et modélisme… jouer c’était secondaire pour moi. Alors tout cet univers était accompagné de livres pour les règles ; je passais des heures à regarder les couvertures et les illustrations d’Adrian Smith. Avez-vous un genre de prédilection (fantasy, horreur…) ou êtes-vous un touche-à-tout ? Héroic Fantasy for ever ! En moyenne, combien de temps passez-vous sur une illustration ? Pour une illustration en couleur qui montre un personnage et un environnement je passe une quinzaine d’heures environ. Après, tout dépend de la complexité du décor ; placer les ombres et les lumières ainsi que les textures et les détails, ça prend du temps. |
Pour quelles œuvres illustrez-vous ? (Roman, BD, affiche…)
Je fais des couvertures de romans, des affiches et des dessins sur commande. Pour quel(s) auteur(s) aimeriez-vous illustrer ? Je rêvais d’être dessinateur pour Warhammer de Games Workshop, j’aurais adoré illustrer pour le Seigneur des anneaux de Tolkien qui est une énorme référence pour moi. J’ai la chance d’avoir rencontré Rodrigo Arramon il y a 4 ans, j’ai l’honneur de dessiner toutes les couvertures de sa saga Les Chroniques des Territoires ; je me régale, l’univers qu’il a créé m’inspire beaucoup ! Quel support utilisez-vous ? (Papier, ordinateur,…) Je dessine le plus possible sur papier. J’utilise de l’A4 ordinaire en 90 g. J’aime beaucoup dessiner aux crayons de couleurs directement et faire sortir les formes au fur et à mesure que je change de couleur, à la fin je surligne au crayon gras ou au stylo les lignes de force et les détails. Je passe sur l’ordinateur avec la palette graphique uniquement à la phase de finition. Après avoir scanné mon dessin le plus détaillé possible je pose les couleurs les ombres et les lumières à l’aide d’un logiciel de peinture numérique. Que préférez-vous illustrer ? (Personnages, animaux, paysages De loin je préfère le corps humain : donc les personnages. Comment choisissez-vous l’illustration pour un roman ? Après lecture du roman, je choisis des moments forts de l’histoire, des morceaux qui évoquent l’ambiance générale du livre ou des passages qui sont susceptibles de provoquer de la curiosité. Puis je propose trois maquettes dessinées en couleur avec les titres pour avoir un aperçu de ce que pourrait être la couverture. Je les montre à l’auteur et à l’éditeur, Rodrigo Arramon et Rroyzz Éditions, ils donnent leurs avis et critiques, on élimine les pistes qui ne conviennent pas, je retravaille ce qui est retenu, je remontre, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’on arrive à faire un choix définitif. Je procède comme ça aussi pendant la phase de finalisation sur ordinateur, notamment pour le choix des couleurs et de la luminosité. En somme je suis toujours en dialogue avec l’auteur et l’éditeur pendant le processus de création d’une couverture. Son blog : http://nikustims.blogspot.fr/ |