Parlez-nous un peu de vous Nils Barrellon...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Ce n’est pas une passion. Je ne suis pas quelqu’un de passionné, capable de ne s’adonner qu’à une activité de façon monomaniaque pour espérer en tirer la substantifique moelle. L’écriture est une activité parmi toutes celles que je pratique : le sport, la photo, la peinture, le bricolage, la musique... Je suis sans arrêt sur quelque chose... Maintenant, c’est vrai que l’écriture est l’activité que je pratique depuis le plus longtemps (à égalité avec le tennis – égalité, service à suivre ;-) ) J’ai commencé à écrire vers 18 ans, à une époque où je lisais beaucoup. Je me suis dit : "après tout, pourquoi pas moi ?". Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Pour l’inspiration : Fréderic Dard et Jean-Patrick Manchette. Pour l’admiration : Ellis, Tolstoi, Doestoevski, Zola, Houellbecq, Stendhal... La liste serait trop longue ! Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Nils Kuhn. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il porte le même prénom que moi. C’est un peu mon avatar littéraire. Peut-être pas celui que j’aurais rêvé d’être mais en tous les cas, celui à à qui je fais vivre ce qui m’amuse. Ce qui n’est pas déjà pas si mal. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Je suis encore un petit joueur car je n’ai qu’un livre à mon actif (un seul publié car j’en ai écrit plus d’une dizaine). Et j’avoue que, lorsqu’il est sorti, je n’ai rien ressenti de particulier. Un peu de fierté tout de même quand je l’ai vu sur l’étal de la FNAC mais sans plus. Ce n’est pas de la grande littérature, c’est du polar de plage, j’estime que beaucoup pourrait écrire ce que j’ai écrit (et quand on me dit le contraire, j’ai du mal à le croire !) Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Pour être tout à fait honnête, je n’en ai pas eu beaucoup pour l’instant. Et tant mieux ! Je pars du principe suivant : on ne peut pas plaire à tout le monde ! Ainsi, je ne suis pas vexé si quelqu’un me dit qu’il n’a pas aimé mon bouquin. Soit. C’est légitime. En revanche, ce que je supporte pas ce sont les critiques de mauvaise foi ou peu étayée (critiquer pour critiquer...). Celles-ci sont blessantes. |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Je suis très perso en fait... J’ai beaucoup de mal à partager mon point de vue, ou plutôt, à accepter celui de l’autre que je trouve toujours moins bien ! (Je sais, ce n’est pas bien.) Toutefois, j’ai déjà tenté de faire publier une BD et j’aime ce type de travail car c’est l’association de deux compétences différentes pour un résultat unique. Maintenant, si je devais écrire un livre avec Bret Easton Ellis, je ne dirais pas non... Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? "Le jeu de l’assassin" est le premier de mes romans à être édité mais c’est le cinquième que j’écris avec les mêmes personnages. Je les ai tous présentés au Prix du Quai des Orfèvres mais les quatre premiers ont été retoqués à cause de fautes dans le fonctionnement de la Police française. Ainsi, j’ai fait corriger le dernier par des policiers et il a eu la chance d’être finaliste du prix. C’est je crois, ce qui a décidé mon éditeur à me publier ! Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? D’abord à mon épouse puis je l’envoie à tous mes amis. Certains sont devenus de vrais « relecteurs » professionnels. Je corrige souvent le manuscrit en fonction de leur ressenti, notamment, quand plusieurs lecteurs me font une critique similaire sur un passage. Quels sont vos projets ? Je finis actuellement un thriller (j’en suis à la phase de relecture) dont je ne sais pas ce que je ferai... La prochaine enquête du commissaire Kuhn est chez mon éditeur et je m’attaquerai au prochain épisode dès septembre... Après les vacances. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Ceux qui connaissent San-Antonio devraient apprécier car j’ai essayé de mélanger polar noir et humour. Je vous avoue que je n’étais pas sûr de réussir mon coup mais les retours commencent à être nombreux et enthousiastes donc... Venez suivre le commissaire Kuhn dans les rues de Paris ! |
Date de l'interview : Juillet 2014 © Des encres sur le papier