Parlez-nous un peu de vous Olivia Billington...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Je suis née avec ! Non, plus sérieusement, je n’en ai aucune idée. La lecture est une activité tellement riche en émotions que j’avais envie d’être moi aussi à l’origine de celles-ci pour d’autres lecteurs. Les premiers petits textes dont j’ai la trace datent de mes huit ans. La certitude que cette passion, ce métier était fait pour moi ne m’a jamais quittée. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Chaque lecture nourrit un écrivain. Je ne parlerais pas d’inspiration, mais de modèle. Kate Atkinson, par exemple, a pour moi un style éblouissant, particulier, que j’adore. J’admire aussi la façon dont Elizabeth George décrit, par petites touches, les lieux, les gestes, les actions anodines certes mais qui donnent de l’épaisseur aux personnages. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Je me sens de façon générale plus proche de mes personnages féminins toujours en questionnement, au caractère singulier. Je pense à Michaela Dauclair, écrivaine un peu cinglée dans "L’étreinte des vagues", une comédie romantique (le seul dans ce genre, mon univers étant plutôt sombre), ou à Daphné Desaulne dans "Bleu du bonheur", un thriller psychologique (ces deux ouvrages ne sont pas encore publiés). Surtout Daphné, à laquelle je me suis beaucoup attachée, au point de changer la fin que j’avais imaginée, car je ne pouvais me résoudre à lui faire faire certaines actions, qui ne correspondaient au final pas à sa personnalité. Pourquoi en suis-je proche ? Je ne sais pas. Peut-être parce que, par certains côtés, elles me ressemblent, peut-être parce que j’aimerais posséder leurs forces, et même leurs faiblesses, peut-être parce que ce sont des femmes que j’aimerais avoir pour amies. Peut-être tout ça à la fois. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Pour le premier, j’étais en ébullition, je n’arrivais pas à y croire. Pour "Elle, une autre", j’étais très impatiente. Par contre, j’étais nettement moins fébrile pour la parution de mon recueil, "L’odeur de la pluie" sur le bitume brûlant. Aujourd’hui, j’attends avec excitation une sortie beaucoup plus particulière car dans un autre domaine que littéraire et dans laquelle j’ai joué un tout petit rôle, mais j’ai hâte de découvrir le résultat. Je ne peux en dévoiler plus, mais ce sera pour bientôt, promis ! Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Cela dépend de la critique, si elle est motivée ou non. D’abord, bien sûr, je suis déçue. Ensuite, je relativise : je lis beaucoup et je n’aime pas tout. Il est donc logique que ce que j’écris ne remporte pas l’adhésion de tous. Je garde en tête le positif (si positif il y a dans la critique) et j’analyse le négatif, pour voir si je dois en tenir compte dans mes prochains textes. Et puis je passe à autre chose. |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Je suis plutôt solitaire (le cliché de l’écrivaine dans sa caverne), donc je ne suis pas certaine que cela me conviendrait. Cela dit, ça dépend de la manière de collaborer. J’aimerais rencontrer les écrivaines citées plus haut. J’ai commencé un roman à quatre mains avec un auteur de fantasy/horreur, Thomas Baronheid. Nous alternons les scènes et les points de vue, mais ce projet est en suspens pour le moment car nous travaillons sur nos ouvrages respectifs. Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Pour le premier publié, "Au-delà du remords", c’est en le laissant à des stands d’éditeurs à la Foire du livre de Bruxelles qu’il a été retenu pour publication. Mais l’aventure s’est hélas terminée avec la disparition de l’ éditeur . J’ai envoyé "Elle, une autre", roman écrit à quinze ans et remanié bien des années plus tard, par la poste. J’avais complètement oublié l’avoir envoyé à Chloé des Lys, du coup lorsque l’éditeur m’a téléphoné pour m’annoncer la bonne nouvelle, j’ai cru à une blague. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Oui, par plusieurs bêta-lecteurs : un écrivain, une linguiste et une amie qui fait partie d’un comité de lecture. Quels sont vos projets ? Pour le moment, je suis en pleine relecture d’un thriller surnaturel, "L’abîme au bout des doigts", dont j’ai commencé la rédaction en septembre passé. Je réfléchis également aux bases de mon prochain roman. J’en ai l’idée, la trame principale, mais je ne sais pas encore si l’explication sera surnaturelle ou blanche. En parallèle, je travaille sur un recueil de nouvelles de fantastique, intitulé "Du noir et des paillettes". Et j’attends des retours de "Bleu du bonheur". Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Que mon univers évolue au gré de mes envies, de mes rencontres. J’aime explorer de nouveaux genres, tant en lecture qu’en écriture. Un petit clic : http://oliviabillingtonofficial.wordpress.com/ et vous voilà chez moi. |
Date de l'interview : Mars 2014 © Des encres sur le papier