Parlez-nous un peu de vous Patricia Le Sausse ...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? L’écriture n’est pas une passion pour moi, mais un besoin. Ma passion est d’inventer des histoires, la plupart du temps dans ma tête. Jusqu’à il y a quelques années, je les oubliais aussi vite. Un jour, j’ai eu envie de prendre des notes sur une histoire qui me paraissait mieux que les autres, plus aboutie. J’ai pris un papier et un stylo, j’ai commencé à écrire et n’ai plus arrêté depuis. L’écriture est un besoin, car si je ne mets pas en mots ce qui trotte dans ma tête, mon cerveau s’échauffe rapidement et ma tête prend feu ! Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Aucun. Après avoir dévoré des centaines de romans depuis que je sais lire, j’en étais arrivée au moment où plus rien ne m’attirait dans les nouveautés. Mon cerveau a alors tout naturellement cherché à imaginer une histoire qu’il m’aurait plu de lire. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Je pencherais plutôt pour Margot dans le Miskarel. J’ai mis un peu de ma propre enfance et de mes relations avec mon père dans ce personnage, certainement pour les exorciser. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Impatiente et inquiète en même temps. Impatiente d’aller vers une nouvelle maison d’édition, de nouveaux lecteurs, et inquiète à l’idée de ne pas être comprise dans mes écrits. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Si elle est constructive, une fois le premier choc passé, je réfléchis aux points négatifs évoqués et je peux, si je les trouve justes, les prendre en compte dans mes écrits suivants. Si c’est juste un lecteur qui n’a pas trouvé dans mon roman ce qu’il pensait y trouver, je suis désolée pour cette personne, mais je passe. |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Je suis une solitaire, individualiste et perfectionniste. Je serais un calvaire pour tout coéquipier. Je préfère travailler seule, c’est mieux pour tout le monde. Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Non, j’ai eu la chance de n’avoir à patienter que deux mois. Je suis allée aux Imaginales à Épinal. J’ai pris mon courage à deux mains et j’ai demandé à des éditeurs présents s’ils acceptaient que je leur fasse une courte présentation de mon roman (Le Jarwal, à l’époque). Ils ont tous accepté, m’ont écoutée et demandé de le leur envoyer par mail. Ce que j’ai fait. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Pas de mon entourage direct, la famille ou les amis proches non auteurs, mais j’ai maintenant trois bêta-lectrices à qui j’envoie mes manuscrits pour avoir leur avis. Elles font un travail de dingues et m’aident beaucoup par leur regard neuf. Ce sont devenues d’ailleurs des amies. Quels sont vos projets ? Je suis en train d’écrire une trilogie dont le tome 1 sortira le 26 octobre 2018 aux éditions Elixyria. Je travaille aussi sur une suite au Jarwal, je réfléchis à une suite au Miskarel, et j’ai des tas d’autres idées. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? S’ils aiment les romans ancrés dans l’histoire de France, pas celle des seigneurs et des rois, mais celle du peuple dans son quotidien, issue de recherches approfondies, avec de plus des personnages atypiques (fils de bourreau au 13e siècle, capable d’empathie, ou, fille de fossoyeur, pouvant sortir hors de son corps) ils devraient aimer Le Jarwal et Le Miskarel. |
Date de l'interview : Septembre 2018 © Des encres sur le papier