Parlez-nous un peu de vous Paul Clément...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Je crois que j'ai toujours aimé écrire. Déjà au collège, je m'étais mis en tête d'écrire un roman dans la lignée d'Harry Potter. Pour dire vrai, j'avais davantage travaillé la couverture que le texte mais c'est la première fois que j'avais cette envie et que je commençais à écrire quelque chose que j'envisageais comme un futur roman. Par la suite, j'ai surtout écrit sur des forums de Role Play dans des mondes Fantastiques et de Fantasy où je prenais un vrai plaisir à faire vivre mes personnages. "Les Décharnés" est né un peu par hasard. Comme je suis passionné de zombies, j'ai commencé un soir à écrire une petite histoire de zombies puis, petit à petit, la suite de l'histoire s'est développée dans ma tête. Je me suis alors décidé à m'y mettre sérieusement et à aller au bout de ce rêve. Il m'aura fallu plusieurs années mais je suis particulièrement heureux d'avoir réussi à terminer ce roman et de le voir accueilli comme il l'est avec un tel enthousiasme. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Au-delà d'une liste d'auteurs c'est surtout le fait que je sois quotidiennement imprégné dans la culture zombie depuis presque 7 ans qui m'a inspiré. J'ai lu plus de cent romans du genre, autant de Bds de comics et de mangas et vu des centaines de films. En écrivant "Les Décharnés", j'ai vraiment essayé de prendre ce qui me plaît dans le genre zombie et de le mettre à ma sauce. C'est pour cela notamment qu'au-delà de leur aspect horrifique, mes zombies sont avant tout une excuse pour parler de mes deux héros - Patrick et la petite fille qu'il décide de sauver - mais également des travers de l'Humanité. En revanche, pour mon second roman que je suis en train d'écrire, je peux très clairement dire que je suis inspiré par Stephen King qui est un romancier que j'adore. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Ayant signé qu'un seul roman pour le moment, le choix n'est pas très large mais je dirais sans hésiter que je me sens proche de Patrick, le héros de "Les Décharnés". Certes, il n'y a aucune ressemblance physique, Patrick étant un homme âgé et corpulent, mais je me retrouve notamment dans son cynisme et, à certains égards, dans sa difficulté à lier des rapports avec les autres car je suis quelqu'un de très timide et discret dans la vie de tous les jours. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Particulièrement excité... surtout qu'il s'agissait d'une première pour moi. Pour dire vrai, la sortie de "Les Décharnés" est quelque chose que j'avais vraiment préparé afin d'avoir le meilleur lancement possible et de me donner les moyens de faire quelque chose mais quand le roman a enfin été listé sur Amazon et que les premiers retours positifs sont arrivés, j'étais aux anges. Ceci étant dit, je reste toujours aussi excité lorsque je vais lire une nouvelle critique ou qu'un lecteur me contacte directement. J'adore ça. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Alors cela va paraître prétentieux mais à l'heure où j'écris ces mots, je n'en ai pas encore eues. Certes, certains lecteurs m'ont fait quelques remarques mais rien de bien méchant et ils étaient toujours ravis de leur lecture. Évidemment, je sais que cela ne va pas durer car on ne peut pas plaire à tout le monde et mon roman n'est certainement pas parfait. Mais, pour moi, toute critique, à partir du moment où elle est argumentée, est bonne à prendre donc je suis prêt à lire des critiques négatives s'il y en a et à y répondre s'il le faut. |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Je n'ai jamais envisagé ce genre de chose mais si on pouvait se permettre de rêver, j'adorerais travailler avec Stephen King sur l'adaptation d'un de ses romans ou bien avec Jay Bonansinga, l'auteur des romans The Walking Dead, avec qui j'ai eu l'occasion de discuter et qui est quelqu'un de très sympathique. Côté français, j'apprécie vraiment le travail de scénariste d'Olivier Péru sur les Bds Zombies, alors là aussi je serais partant et pas qu'un peu. Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Autant le dire tout de suite, mon roman est auto-édité. Pour dire vrai, j'avais envoyé mon manuscrit uniquement à de grandes maisons d'édition en me disant que si cela ne fonctionnait pas je préférerais garder le contrôle de mon roman et le promouvoir comme je le souhaitais. C'est donc ce qui s'est passé. Je suis passé par Amazon pour l'auto-édition de mon roman en version papier et pour le moment cela se passe très bien mais j'attache une véritable importance à la qualité de mon travail car je ne veux pas contribuer à l'idée selon laquelle l'auto-édition est forcément mauvaise : ce n'est pas le cas ! Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? En fait, j'ai une manière très particulière de procéder. Pour "Les Décharnés", je partageais chapitre après chapitre avec ma mère qui m'aidait à la relecture et à la correction avant d'envoyer ce même chapitre au reste de ma famille et à quelques amis qui, eux, me faisaient des retours sur l'histoire. En fait, certains ont mis plusieurs années à voir le bout de l'histoire (depuis ils ont tous relu le livre d'une traite). Pour mon second roman, j'ai un peu changé cette méthode, puisque je n'ai gardé que l'aspect correction en continue. Je partagerai le roman avec mes proches une fois que le premier jet sera terminé. Quels sont vos projets ? Actuellement, je travaille surtout sur mon deuxième roman qui s'intitule "Creuse la Mort" et dont le point de départ est la découverte par un homme (le héros), un beau matin, d'une fosse mystérieuse dans son jardin. Sinon, j'ai les bases pour plusieurs autres romans que je garde sous le coude notamment une série fantastique que j'espère écrire en plusieurs volumes et qui me travaille depuis un moment déjà. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? S'ils sont fans de zombies, je leur dirais de faire confiance à la passion qui m'a guidé dans l'écriture de "Les Décharnés". Si ce n'est pas le cas, ce qui est fort probable, je leur dirais de ne pas s'arrêter à la crainte de découvrir un enchaînement d'horreurs gratuites et les inviterais à voir comment une simple apocalypse zombie est une excuse parfaite pour parler de nous, d'Humanité, d'amour et de rédemption. Mais ne croyez pas cependant qu'il n'y a pas d'action dans" Les Décharnés". Je parie que vous ne vous ennuierez pas. |
Date de l'interview : Janvier 2016 © Des encres sur le papier