Parlez-nous un peu de vous Paul Colize...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Par hasard, à l’âge où beaucoup d’hommes commencent à avoir des problèmes de prostate. Mon idée était de retracer un épisode de ma vie professionnelle et d’offrir le texte à mes quatre associés. Un court roman d’une centaine de pages en a été le résultat. Le virus s’est chargé du reste. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? À mon avis, tous. Depuis mon premier Bob Morane jusqu’à William Styron ou Faulkner, chaque livre a très certainement laissé quelques résidus dans ma mémoire. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Stanislas Kervyn, dans "Un long moment de silence", à l’exception près que c’est un parfait salopard et que je suis un homme charmant. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Je prends quelques jours de vacances, je débranche mon téléphone, je me déconnecte d’Internet et je fais de longues balades dans la forêt. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Je m’en suis mangé quelques-unes. Certaines sont gratuites, d’autres argumentées. Dans le deuxième cas, je trouve qu’il y a souvent une part de vérité. |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Travailler ? Aucun. Je suis solitaire, introverti, asocial et misanthrope. En revanche, il y a un tas d’auteur(e) s que j’aime rencontrer et avec qui j’adore me marrer. Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Mon premier manuscrit n’a pas été publié. Mon deuxième non plus. Mon troisième non plus. Mon quatrième non plus. Mon cinquième non plus. J’ai autoédité mon sixième, mon septième et réautoédité mon quatrième. J’ai envoyé mon huitième à cinq éditeurs. Trois étaient preneurs, l’un des trois a été plus rapide que les deux autres. Le plus rapide a ensuite publié mon neuvième et mon dixième. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Oui, j’ai quelques lecteurs-test, certains pour la forme, certains pour le fond et un voisin qui me dit systématiquement que c’est de la merde et pourquoi. Le dernier m’aide beaucoup. Quels sont vos projets ? Le 18 février 2013, à 19 h 47, un fourgon de la Brink’s a été attaqué par huit hommes armés sur le tarmac de l’aéroport de Bruxelles. Ils se sont emparé d’un butin de vingt-huit millions d’euros en diamants. L’attaque a duré deux minutes et cinquante secondes. Pas un coup de feu, pas un blessé. De quoi pondre un roman noir. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? À ceux qui achètent un de mes livres, je n’offre pas trois, ni six, ni neuf, mais douze assiettes à dessert et la louche à porridge en prime. |
Date de l'interview : Septembre 2014 © Des encres sur le papier