Parlez-nous un peu de vous Pierre Brulhet ...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Cela reste un mystère car plus jeune, je détestais lire (des livres). Peut-être à cause des profs qui nous « obligeaient » à lire des pavés, les fameux « grands classiques » Tout a changé lors de l’adolescence en découvrant les jeux de rôle. Par ce biais, et désirant en savoir plus sur les univers que je découvrais en jouant au « Seigneur des Anneaux », je me suis mis à lire « Bilbo le Hobbit » et ce fut le point de départ qui me réconcilia du coup aussi avec les auteurs classiques comme Maupassant (pour lequel je voue un véritable culte pour ses nouvelles). Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Une flopée ! Alors dans le désordre : Franck Herbert, J.R.R Tolkien, Lovecraft, Richard Matheson, Pierre Boulle, Philip K. Dick, Edgar Allan Poe... Et pour les auteurs plus récents : Pierre Lemaitre, Jean-Pierre Favard, Sire Cédric. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Il n’y a pas de personnage où je me sens le plus proche. Ils sont tous un peu de moi ou ce que j’aimerai être. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Toujours un peu nerveux. Surtout, lors des premiers salons et l’attente des premiers retours des lecteurs, des chroniques. Forcément, on est très attentif et on espère que le livre sera bien accueilli. Et puis on a toujours une pensée pour l’éditeur qui prend un risque à miser sur un auteur, une histoire. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Cela dépend. J’ai un peu de chance car j’en ai rarement de mauvaises. Si ces critiques sont justifiées, constructives, cela me va. Après, il y a toujours une part de subjectivité. Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ? Un projet de roman à quatre mains me tente moins qu’une collaboration pour un livre illustré. Ce fut le cas avec « Le repaire du loup & autres nouvelles » paru aux éditions Eleusis où le recueil fut illustré par Little-Ginkgo qui a réalisé un travail extraordinaire tant pour la couverture que pour ses illustrations couleurs pleine page à l’intérieur. Sinon, je rêverais d’adapter un de mes romans « Magma » en BD et dans l’absolu avec un illustrateur que j’admire depuis mon enfance, Druillet. Son album référence reste pour moi « La nuit » qui a été pour moi une source d’inspiration pour « Magma ». |
Cela a-t-il été compliqué de faire publier
votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Oui et non. Disons qu’il a fallu s’armer de patience. Au début, évidemment, mon premier roman « L’enfant du cimetière » fut systématiquement rejeté par toutes les maisons d’éditions. Et puis, par le biais de Myspace (un des premiers réseaux sociaux, un peu l’ancêtre de Facebook), j’ai pu imprimer quelques exemplaires et le vendre par correspondance. Ce fut un joli petit succès (près de 300 livres vendus tout de même) avant d’intéressé un jeune éditeur 2 ans plus tard. Depuis le livre s’est bien vendu et sera réédité dans une version corrigée en septembre 2018 aux éditions SEMA. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Oui, systématiquement. Je suis même un peu superstitieux là-dessus et pour les nouvelles, c’est un ami et Ô combien talentueux Jean-Pierre Favard qui me donne son avis. Pour les romans, la première lecture est confiée à mon père, car son sens critique et d’autant plus juste qu’il est assez étranger aux univers fantastiques. Il voit tout de suite les incohérences et je ne connais pas de lecteur plus exigeant. Quels sont vos projets ? J’en ai plusieurs en chantier, comme la réédition de « L’enfant du cimetière » aux éditions SEMA et qui sera une trilogie avec la suite déjà écrite, qui devrait sortir en 2019. Sinon je termine un petit roman qui est la réécriture d’un conte musical mais je n’en dirai pas plus. Et puis avant la fin de l’année 2018, 4 nouvelles qui doivent paraître dans des anthologies. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Je leur propose de commencer par lire mon recueil de nouvelles fantastiques « DarKrün » aux éditions la Clef d’Argent. Il regroupe 15 textes parus dans différentes anthologies avec quelques inédits et qui montre ma palette de possibilités dans des genres aussi différent que le fantastique, le conte africain, l’horrifique, le polar fantastique, la dark fantasy, la S-F et même l’érotique fantastique. Une bonne mise en matière pour découvrir les univers que j’aborde. Si vous aimez, jetez-vous sur mes romans ! |
Date de l'interview : Août 2018 © Des encres sur le papier