Parlez-nous un peu de vous Pierre Gaulon...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Comme bon nombre d’auteurs, de la lecture. La première histoire à laquelle je me suis essayé était un "Livre dont vous êtes le héros". J’avais alors une dizaine d’années et je voulais reproduire mes lectures du moment. Je pense que chaque auteur écrit avec la volonté, consciente ou non, de recréer l’univers des textes qui l’ont marqué. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Ils sont tellement nombreux ! Mes premiers chocs littéraires ont été "Dune" de Franck Herbert et les "Histoires extraordinaires" d’Edgar Poe. Je suis un fan absolu des auteurs "fantastiques" du 19eme siècle. Prosper Mérimée, Villiers de l’Isle Adam, Maupassant… De manière générale, ce sont les écrivains de la littérature "fantastique" classique qui m’ont le plus inspiré même si j’adore les auteurs contemporains tels que Stephen King… Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Question difficile car je n’ai pour l’instant publié qu’un roman ! La réponse que je vais vous donner sera un peu biaisée. Le personnage dont je me sens le plus proche est le héros d’un roman à venir. Beaucoup de personnes m’ont dit que le personnage de Clément dans "La mort en rouge", me ressemblait également un peu. En réalité, je pense que tous mes personnages sont un mélange de moi et de toutes les personnes que je côtoie ! Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Si je suis excité à l’idée de le voir "en vrai", c’est ça ? Oui bien sûr ! Mais en réalité, je ressens surtout une montée d’adrénaline lorsque j’en termine l’écriture. J’attends la sortie du livre en écrivant une nouvelle histoire, cela me permet de patienter et de canaliser la pression ! Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Cela va peut-être vous faire paraître bizarre mais dans un premier temps, je les recherche ! Je m’explique. J’ai tout à fait conscience qu’un récit ne peut pas être parfait, aussi, lorsque je fais lire les premières épreuves, je demande aux lecteurs de ne surtout pas m’épargner et tirer à boulets rouges sur le texte, afin de pointer les principaux défauts. Je ne vous raconte pas l’état du manuscrit lorsqu’il passe entre les mains de ma chérie ! Plus jeune, j’avais beaucoup de mal à accepter la critique, mais désormais je la prends comme un avis qui me fera avancer et m’améliorer. |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
J’aime beaucoup travailler à quatre mains. L’année du bac, j’ai écrit avec un ami un court roman policier. J’ai également commencé avec une amie l’écriture d’un texte de SF qui est pour l’instant en stand by. Si j’avais la chance de travailler avec un écrivain actuel, je dirais avec Bernard Werber. Tout d’abord parce qu’il a un univers génial et complètement à part dans la littérature française et également car il possède des méthodes de travail semblables aux miennes (Je conseille fortement d’aller lire ses « Quelques conseils aux écrivains en herbe » sur son site, très instructif !). Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Le parcours m’a paru compliqué sur le moment mais avec du recul, je me rends compte que j’ai eu plus de chances que beaucoup d’auteurs. J’ai commencé par envoyer le manuscrit à des concours de premier roman et le texte s’est fait remarquer en terminant avec la troisième note du prix "VSD du polar" et la seconde note du prix "ça m’intéresse du polar historique". Ces bonnes expériences m’ont permis d’enrichir le "cv" du roman et de démarcher plus facilement des maisons d’édition. J’ai eu coup sur coup trois propositions de contrat à compte d’éditeur dont deux à plusieurs milliers d’exemplaires. J’ai eu la chance d’avoir le choix : un rêve pour tout auteur ! Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Comme je le disais juste avant, je le fais en général lire à trois ou quatre personnes afin de "corriger" le texte (formulation des phrases, orthographe…) mais aussi pour pointer les anachronismes ou autres anomalies. Je demande aux lecteurs de ne pas m’épargner par la critique et de ne pas hésiter à barrer des passages entiers si ces derniers ne leur plaisent pas. Quels sont vos projets ? Déjà je vais être papa dans peu de temps, le plus beau projet du monde ! Concernant l’écriture, l’éditeur m’a annoncé il y a quelques jours que le prochain thriller sortirait sans doute en mars / avril prochain. J’ai également écrit un roman de "fantasy" qui a eu une bonne place au concours "géo" du voyage de l’ailleurs et je suis en contact avec quelques maisons d’édition. City ne publiant pas ce genre, je suis obligé de trouver un autre éditeur ! Sinon je viens de terminer le premier jet d’un roman proche de "World war Z" ou "Cellulaire" et j’ai également écrit la moitié d’un autre roman policier. Beaucoup de lecteurs me demandent une aventure avec les protagonistes de mon premier roman et je crois que je vais devoir les remettre sur scène ! Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Rien justement, pour entretenir le mystère ! Je n’aime pas les écrivains qui essaient à tout prix de vendre leur livre. Lors des séances de signature, je n’alpague jamais un lecteur potentiel. Je préfère le laisser observer le roman, lire la quatrième de couverture et quelques extraits. Si des lecteurs sont intéressés, je pense que c’est ce qu’ils feront de toute façon ! Concernant mon univers, étant passionné de littérature fantastique, notamment du 19eme siècle, mon but est d’essayer d’instaurer ce type de tension à l’intrigue. Les personnages de mes romans évoquent souvent des écrivains qui m’ont guidé depuis mon enfance : Gaston Leroux, Villiers de l’Isle-Adam, Maupassant, Mérimée… La malédiction de "La fille aux cheveux rouges" pourrait d’ailleurs se lire comme une transposition du "Chien des Baskerville" d’Arthur Conan Doyle. Par ces clins d’œil, j’espère contribuer à partager mes goûts littéraires. |
Date de l'interview : Novembre 2013 © Des encres sur le papier