Parlez-nous un peu de vous Romain Billot...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? D’abord, des lectures que me faisait mon père bien avant que je ne sache lire, des classiques de Jules Verne à Melville, en passant par Twain… Puis j’ai découvert très jeune le plaisir coupable du fantastique à travers les comics d’horreur des 50’s et des anthologies comme "Weird Tales" planquées dans mon grenier. Par la suite, avant même d’écrire, je racontais mes modestes inventions macabre les nuits de camping à mes amis pour les faire flipper, et au fil des années, face aux réactions que je provoquais, je me suis mis à les rédiger sur papier. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Ils sont innombrables de la littérature classique aux « mauvais genres » pour tous être cités ! On va nommer les plus proches de mon univers. Mon quinté gagnant : Poe, Lovecraft, Stephen King, Clive Barker et Bloch… Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Le personnage de ma nouvelle "Entre chien et loup", une sorte d’ermite-trappeur-hirsute perdu au fin fond du Cantal. Tout simplement pour notre amour de la nature et des grandes étendues enneigées, sauvages et désertes du Cantal justement… Sinon de tous les sales mômes des "Contes du Grand Veneur" à cause de leur amour parfois risqué du mystère, de l’étrange et du surnaturel. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Juste impatient … et un peu anxieux, reste-t-il des coquilles ? Mes lecteurs continueront-ils de me suivre après ça ? Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Je me soigne… (rire) Quand c’est argumenté et pertinent, je tiens compte des remarques, mais sinon, j’m’en balance un peu, voyez-vous ! |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Je travaille déjà avec trois écrivains que j’adore au sein du collectif les Fossoyeurs de Rêves : Gaëlle Dupille, John Steelwood et le québécois Sylvain Johnson. Sinon, deux noms me viennent de suite à l’esprit : Franck Ferric et Amélith Deslandes… Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Ma première publication a été dans la revue étudiante dijonnaise Némésis, un obscur poème en prose, mais ma première vraie publication de nouvelle dite fantastique "Le Visage de la bête" a eu la chance de paraître dans une anthologie de La Clef d’Argent ("Le Codex Atlanticus") et d’obtenir le prix Merlin 2012. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Oui, à ma compagne et ensuite à d’affreux Shoggoths, des bêta-lecteurs impitoyables car auteurs eux-aussi et surtout de talent, notamment les auteurs suscités des FDR, Thomas Baronheid, Jean-Pierre Favard et Bruno Pochesci. Quels sont vos projets ? Normalement, une sortie à la Clef d’Argent d’un recueil comprenant toutes mes nouvelles publiées jusqu’à ce jour des deux côtés de l’Atlantique : "Les prédateurs de l’ombre", un roman psychédélique et corrosif, hommage à la beat-generation et Jack London est en cours : "Le journal d’un laissé-pour-compte", ainsi qu’un recueil trash et décalé : "Cantal’s Grindhouse". Sans oublier des sorties de nouvelles chez L’ivre-Book, Rivière Blanche et le fanzine québécois Horrifique. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Du fantastique et de l’horreur old school en toute simplicité… Pour faire de joyeux cauchemars ! |
Date de l'interview : Août 2015 © Des encres sur le papier