Parlez-nous un peu de vous Sébastien Tissandier...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? J’ai toujours écrit des histoires depuis que je suis tout petit, mais je n’en avais jamais mené une à son terme. Ce n’est qu’il y a 3 ans que j’ai ressenti le besoin d’écrire mon premier roman jusqu’au bout. J’ai toujours été attiré par la littérature de l’imaginaire : elle fournit un puissant sentiment d’évasion, quasi sans limites ! Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? En premier : Bernard Werber. Je me rappelle lorsque j’ai dévoré « Les fourmis », j’étais en admiration totale devant ce qu’il avait réussi à faire avec ces petits insectes. Puis j’ai lu quasiment toute son œuvre. En second : James Rollins. Ce n’est pas de l’imaginaire, mais du thriller, autre genre que j’affectionne tout particulièrement. Il y a aussi Maxime Chattam : j’adore les mondes qu’il créé ! On s’y croirait lorsqu’on lit ses livres. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Ah… Sans hésitation : Jules Galio. C’est le personnage principal de mon tout premier roman, "Le testament de Galilée". Pourquoi Jules ? Sans doute parce que j’ai écrit ce roman à un moment de ma vie où j’avais besoin d’évasion, de faire autre chose que mon métier, de sortir du train-train quotidien répétitif. Alors je suis parti d’une idée folle un soir : créer un personnage qui me ressemble et lui permettre de faire tout ce qu’il veut. Le caractère de Jules est calqué sur le mien, c’est en ce sens que je me sens très proche de lui ! C’est ainsi que Jules Galio est né, ainsi que le premier tome du "Testament de Galilée" (qui devait être un tome unique à la base, mais j’ai pris tellement de plaisir à construire l’univers de Jules que j’ai transformé l’essai en une trilogie d’anticipation). Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? C’est un mélange d’excitation et d’angoisse ! Excitation de voir aboutir l’un de mes projet d’écriture, de le voir prendre vie. Angoisse qu’il soit mal accueilli par mon lectorat où qu’il ne fonctionne pas. J’écris pour partager mes univers et faire voyager les lecteurs dans mon monde. Mais pour l’instant, à chacune des sorties, qu’elles soient numériques ou papier, tout s’est très bien passé. J’avoue ressentir une angoisse plus importante que les précédentes à l’approche de la sortie papier du "Testament de Galilée", en septembre 2015… Mais on verra bien ! Il a très bien fonctionné en numérique alors mon éditeur me dit qu’il n’y a pas de raisons pour que ce ne soit pas le cas en papier (rires !). Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Je touche du bois : je n’en ai jamais eu pour l’instant. Après, tout dépend de la critique je pense. Si elle est constructive, elle peut être bénéfique. Si elle est purement méchante, cela ne m’intéresse pas. Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ? J’ai déjà travaillé avec des auteurs au sein de ma maison d’édition, L’ivre-book : nous avons écrit un texte à plusieurs mains pour notre éditeur. C’était une expérience très particulière car nous avons tous nos styles d’écriture, nos domaines de prédilection… Mais au final, nous avons réussi à marier tout cela. Le plus compliqué a été le lissage entre les différentes parties pour garder une certaine cohérence. Sinon je rêverai de travailler avec mes auteurs fétiches, mais je garde les pieds sur terre : je ne suis pas du même niveau et du même monde qu’un Bernard Werber ou un Maxime Chattam ! Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Au départ, lorsque j’ai écrit "Le testament de Galilée", je l’ai écrit égoïstement pour moi, comme expliqué plus haut. Mais lorsque des amies ont su que j’avais écrit un roman, elles ont insisté pour le lire. Moi j’avais honte, car j’avais écrit sans prétention à la publication. Mais lorsqu’elles m’ont toutes dit l’avoir lu en quelques heures ou quelques jours tant il est addictif, cela m’a perturbé. Elles m’ont ensuite poussé à tenter ma chance et la suite vous l’avez lue dans la question précédente. Depuis, j’ai un petit groupe qui lit mes manuscrit avant que je les soumette à l’une ou l’autre de mes maisons d’édition. |
Cela a-t-il été compliqué de faire publier
votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? J’adore répondre à cette question car mon expérience démontre que parfois les événements qui bouleversent une vie tiennent à peu de choses… Comme tout auteur débutant, j’ai tenté ma chance dans les grandes maisons d’édition. Grave erreur : tant qu’on n’est pas publié, pas connu, aucune chance que son manuscrit soit retenu parmi les centaines que ces maisons reçoivent chaque jour. En discutant avec d’autres auteurs en recherche de publication sur un forum, l’un d’entre eux m’a demandé « Et l’édition numérique ? Tu as essayé ? » À cette époque (il y a deux ans maintenant), je n’y connaissais rien en édition numérique. Je ne lisais qu’en papier. Après quelques recherches sur le forum, j’ai déniché la liste des maisons d’édition exclusivement numérique. J’ai envoyé le manuscrit du tome 1 du "Testament de Galilée" par mail aux 4 premières. Je m’en rappelle comme si c’était hier et pourtant cela me semble tellement loin avec tout le chemin parcouru depuis ! Après l’envoi des mails, j’ai continué à travailler sur le tome 2 du Testament de Galilée, tout en gardant ma page Facebook ouverte. 1 h 12 (je sais, c’est très précis, mais cela m’a profondément marqué !) après l’envoi des mails, un certain Lilian Ronchaud m’a demandé en ami sur Facebook. Comme j’étais plongé dans une scène d’action de mon tome 2, j’ai accepté sans regarder son profil et j’ai continué à écrire. La fenêtre de dialogue de Facebook s’est ouverte et voici, mot pour mot, ce que Lilian Ronchaud m’a dit ce soir là : « Je résume en deux mots : je prends. » Moi, j’étais plongé dans mon roman, je ne savais ni qui c’était ni ne comprenais de quoi il me parlait. Alors j’ai répondu « ???? » (ça fait très classe, je sais !). Et à son tour de me dire : « Je me présente, je suis Lilian Ronchaud, éditeur à L’ivre-book. J’ai pour habitude de parcourir les premières pages des manuscrits qu’on m’envoie pour me faire une idée, et là j’en suis à la page 40 et je n’arrive pas à le lâcher. Je pense le terminer dans la nuit, alors avant que vous alliez voir ailleurs, je vous propose de publier votre roman. » Et là, le ciel m’est tombé sur la tête ! Comme quoi, une petite maison d’édition, très sérieuse et professionnelle, comme L’ivre-book, peut répondre rapidement. Ça change des délais monstres des autres maisons ! Voilà comment tout a commencé. Depuis, je travaille avec deux autres maisons d’édition : les éditions Boz’Dodor et les éditions Le peuple de Mü. J’écris pour ces 3 maisons, mais L’ivre-book restera ma maison d’édition de cœur, celle par qui toute cette belle aventure a pu commencer ! Quels sont vos projets ? Plein ! (rires) Déjà, on prépare la sortie du "Testament de Galilée" en papier pour septembre 2015. En octobre 2015, "Le Mnemenol", mon premier roman court aux éditions Le peuple de Mü, sort en papier et numérique simultanément. En octobre ou novembre 2015, mon premier roman policier devrait voir le jour chez L’ivre-book, en numérique et sûrement en papier par la suite. En décembre 2015, le tome 3 de ma saga fantastique/steampunk," Le Rédempteur", devrait paraître aux éditions Boz’Dodor, en papier et numérique. En février 2016, ma première romance sortira sous forme d’épisodes chez L’ivre-book. Et je travaille sur un très gros projet de roman pour les éditions Le peuple de Mü, pour 2016. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Mon style d’écriture est très rythmé. On me dit souvent "Tes livres sont trop courts !" Mais j’aime quand ça va vite et j’adore par-dessus tout écrire des scènes d’action ! Je ne sais pas si mon explication va être claire, mais je visualise et vis la scène comme une scène d’action au cinéma : en 3D et au ralenti. Puis je la décris sur le papier. Mon objectif est d’immergé le lecteur dans la scène, en variant les points de vue : souvent une même scène est décrite de manière différente par plusieurs personnages en même temps, ce qui accentue cet effet d’immersion. J’aime aussi décrire les émotions de mes personnages, pour les rendre vivants et permettre au lecteur de s’identifier à eux. C’est d’ailleurs intéressant de voir que des lecteurs différents vont préférer tel ou tel personnage ! Site de l'auteur : http://sebtissandier.wix.com/ecrivain |
Date de l'interview : Août 2015 © Des encres sur le papier