Parlez-nous un peu de vous Thomas Andrew...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Ma passion est née lorsque j’étais au lycée. En seconde, je faisais du théâtre et avec deux amies on s’est lancé dans l’écriture d’une pièce qui s’appelait Un Réveillon d’Enfer, librement inspiré de la série Une Nounous d’enfer. Puis en Première j’ai écrit la suite. L’expérience s’est terminée ici. Ma vie étudiante, puis la vie de prof a fait que je n’ai pas poursuivi. Comme je suis un grand lecteur de la littérature SFFF, je me suis rendu compte qu’il me manquait un héros dans mon âge (32 ans à l’époque) et qu’il n’y avait pas assez de fantôme en tant que personnage principal. J’ai pris ma plume et puis j’ai gratté sur un personnage qui me ressemblerait. Voilà comme est né Drek Carter… Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Dans le milieu fantastique, ce sont Jim Butcher (Les Dossiers Dresden) et Cassandra O’Donnell, de par leur univers bien construit et leurs personnages principaux qui sont hors-norme et sans filtre. Il y a eu aussi Tolkien. C’est surement bateau comme réponse mais c’est le cas. C’est à ce moment-là que j’ai compris que trop de description tue la description. Dans le milieu du polar, je dirais Agatha Christie, Georges Simmenon et Léo Malet. Pour moi, c’est un peu la trinité policière. Chacun a apporté quelque chose dans la structure du récit et dans la psychologie des personnages. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? Drek Carter, indéniablement. En tout cas du point de vue du caractère car niveau physique, il est un mixte entre Tyler Hoechlin (Derek dans Teen Wolf) et David Giuntoli (Nick dans Grimm). Comme moi, il n’a jamais de chance, est bordélique à souhait, a un esprit critique sur tout ce qu’il l’entoure et a un sens de l’humour allant de l’absurde au noir bien sanglant, mais il est profondément attachant. C’est (presque) un peu mon jumeau de papier. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Horrible. Je suis une boule de nerfs. J’appréhende les réactions. C’est toujours déstabilisant de savoir que des tierces personnes vont lire votre livre et qu’ils vont émettre un avis. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Je mentirai en disant que cela ne m’affecte pas. C’est toujours déplaisant de lire un commentaire ou une chronique qui descend en flèche votre livre dans lequel vous avez mis vos tripes pendant plusieurs semaines voire mois. Sur le coup, ça fait mal, on essaye de comprendre et après, on passe à autre chose. Je fais toujours la distinction entre la critique négative constructive qui est justifiée avec des arguments, et celle qui n’existe que pour dézinguer le livre et/ou l’auteur. Seule la première est tolérable et acceptable. |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Cassandra O’Donnell, Jean-Luc Marcastel, Georgia Caldera, Rod Marty, Estelle Faye, Sebastian Bernadotte… En fait, ce sont qu’avec des potes que je souhaiterai bosser. Mais si l’occasion se présente de travailler avec des personnes qui me sollicitent, je le ferai avec plaisir… Enfin tout dépend du projet. Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? J’avais écrit un bon tiers de "Cupidon Mortel". Je connais Florence Lottin qui à l’époque était éditrice chez J’ai Lu. Je lui ai envoyé ce que j’avais. Elle a mis 10 mois pour le lire et c’est aux Imaginales 2014 qu’elle m’a donné son accord. Il faut vraiment être patient quand on débute, et surtout à ne pas hésiter à l’envoyer à plusieurs maisons d’édition. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Cela dépend. Pour mes premiers tomes oui. Ce fut le cas pour "Cupidon Morte"l (urban fantasy), "Phoebus Mortel" (urban fantasy gay) et "Nos Maux d’Excuse" (young adult), avec des lecteurs un peu spécialisés ou non. Cela me permet d’avoir un retour sur ce qui marche et ce qui est à améliorer. Quels sont vos projets ? J’ai fini un young adult, "Nos Maux d’Excuse", qui parle de l’homophobie scolaire et familiale (une sorte de comédie avec un soupçon de drame), le tome 3 de Drek Carter, "Hygie Mortelle", et le tome 3 de Glen Landsbury, "Janus Mortel". Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Mes livres ont tous un point commun : l’humour. Si vous n’allez pas bien, que vous avez le moral dans les chaussettes, que votre journée a été horrible, que votre patron vous a tapé sur les nerfs, que les gamins vous ont épuisé, prenez un de mes livres avec un plaid ou dans un bon bain et détendez-vous. C’est un antidépresseur qui devrait être remboursé par la sécurité sociale (dixit une lectrice). Je déteste les histoires alambiquées, prise de tête, où l’on se torture les méninges. Ce sont ce que l’on appelle des romans de gare, rapides à lire, remplis d’émotions et divertissants. Donc, je vous prescris une bonne dose de mes ouvrages en cas de grosse fatigue et de ras-le-bol général ! |
Date de l'interview : Janvier 2017 © Des encres sur le papier