Parlez-nous un peu de vous Trevor Shane...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? Honnêtement, je n’en sais rien. J’ai toujours aimé lire, mais écrire me fait me sentir vivant. J’ai l’impression d’ajouter quelque chose à ce monde. Je suppose que d’autres formes d’art me donneraient la même sensation, mais je ne sais ni peindre, ni jouer d’un instrument, donc j’écris, et j’espère que les gens s’intéressent à ce que je dis. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Tous. Tous ceux qui ont le courage de mettre leurs idées sur le papier, et de les montrer au monde sans avoir peur des critiques. Ceux que je trouve les plus inspirants sont ceux qui ont quelque chose de vraiment unique à dire, et qui continue même si le succès n’est pas au rendez-vous. Il faut beaucoup de courage pour avoir foi en ses propres idées. Walter Tevis me vient en tête. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? J’évite de créer des personnages qui me ressemblent trop, car chaque personnage est une partie de vous. Et si vous faites en sorte que vos personnages vous ressemblent, ils finissent par tous se ressembler. Dans la série «Children of Paranoia », je vois des bouts de moi dans Christopher et Maria, mais également dans Michael et Jared. Je ne sais pas si je pourrais créer un personnage qui n’aurait pas un tout petit de moi en lui… Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Fier et un peu nauséeux. La meilleure partie du métier d’écrivain et le retour positif des lecteurs, savoir que notre histoire a touché quelqu’un. La pire partie, c’est quand les gens critiquent alors que vous avez mis tout votre cœur et travaillé si dur. On ne sait jamais à l’avance à quoi on va devoir faire face. Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Je ne réagis jamais bien. Néanmoins, quand je lis des critiques négatives, je repense à tous les chef-d’œuvre que moi-même je n’aime pas (je n’apprécie pas Orgeuil et Préjugés, ou Gatsby le Magnifique), ou tous les livres étranges que j’ai aimé, et ça me rappelle qu’on ne peut pas plaire à tout le monde. Un livre qui n’est pas critiqué et un livre qui n’intéresse personne. |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
J’aimerais en apprendre plus à propos du processus d’écriture de Stephen King ou Jonathan Lethem. Mais Barbara Kingsolver m’impressione. J’aimerais en savoir plus sur elle. Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? La démarche est horrible. Ce n’est pas si compliqué, mais il faut être prêt à subir beaucoup de rejets. Il faut envoyer son travail partout, encore et encore, jusqu’à ce que quelqu’un en tombe amoureux. Ça prend du temps. Néanmoins, vous finissez par travailler avec une personne qui aime votre travail au moins autant que vous, et ça c’est génial. Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Oui. J’ai un petit groupe de personnes qui me donnent toujours leurs opinions honnêtement, ainsi que de bons retours. Je leur fait toujours lire mes textes avant de les envoyer. Quels sont vos projets ? Je n’aime pas parler de mes projets avant qu’ils sortent. Je ne veux pas me porter la poisse. Et je ne veux pas en parler si au final, c’est un échec total. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? En tant qu’écrivain, les gens vous demandent souvent d’écrire ce que vous savez écrire, mais c’est une bêtise. Il faut écrire ce qu’on aimerait lire. J’ai écrit "Enfants de la Paranoia" parce que j’avais envie de quelque chose à la limite entre le roman à sensation et la littérature sérieuse, quelque chose de marrant à lire mais qui vous fait réfléchir quand vous vous y attendez le moins |
Date de l'interview :Septembre 2014 © Des encres sur le papier
Interview en Version Originale
Where do your passion of writing comes from?
Honestly, I don’t know. I’ve always loved reading but writing makes me feel like I’m alive. It makes me feel like I’m adding something to the world. I suppose other art forms might give me the same feeling but I can’t play an instrument and I can’t paint so I write and hope that people are interested in what I have to say. Which authors inspired you? All of them. Anyone who’s had the courage to put their ideas down on paper and show them to the world with a willingness to bear their criticisms. The ones that I find most inspiring, however, are the ones who have something truly unique to say and who keep saying it despite never finding a huge audience. It takes a lot of courage to have that type of faith in your own ideas. Walter Tevis comes to mind. Which character in your novels are you most like? I try to avoid basing any characters on myself because every character takes a piece of you so, if you give any one character too much of yourself than all of your characters are going to seem very much alike. In the Children of Paranoia series, I see pieces of myself in Christopher and in Maria but also in Michael and Jared. I don’t know if I could even write a character unless they had at least some of me in them. How do you feel before the release of your books? Proud and slightly nauseous. The best part about writing is getting positive feedback from readers, from knowing that you’ve touched someone. The worst part is having people criticize something you’ve put so much hard work and heart into. You can never be sure which one is going to happen first. How do you react when you read negative critics about your work? It never feels good. However, whenever I read negative reviews, I think about all of the great books that I didn’t like (I can’t stand Pride and Prejudice or The Great Gatsby) or all of the obscure books that I’ve loved and it reminds me that nothing is for everyone. A book that gets no criticism can’t be that interesting. |
Which author do you like to work with?
I would love to learn more about Stephen King’s or Jonathan Lethem’s writing process. But Barbara Kingsolver blows me away. I would love to learn from her. Was it complicated to make publish your first manuscript? How did you process? The process is horrible. It’s not that complicated but you really have to be ready for a lot of rejection. You simply send out your work over and over again until somebody absolutely falls in love with it. That takes time. However, then you get to work with that person who loved your work almost as much as you do and that’s awesome. Before publishing a book, do you ask to family members or friends to read it? Yes. I have a small group of people who I know will give me honest opinions and good feedback. I always ask them to read my work before I send it out. Which are your projects? I never like to talk about what I’m working on until it comes out. I don’t want to jinx it. I also don’t want people to ask me about it in the future if it’s a total bust. For those who would not still know your universe, what would you say to incite them to discover your stories and characters? As a writer, people often tell you to write what you know but that’s a bunch of bull shit. Write what you want to read. I wrote the Children of Paranoia series because I wanted something that sat on the borderline between pulp and serious literature, something that is a fun read but that makes you think and feel when you least expect it. |