Parlez-nous un peu de vous Vanessa Callico...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? L'écriture nous vient d'un voyage en Turquie que nous avons effectué ma mère (et co-auteur) Diana Callico et moi durant l'été 2012. Nous sortions de la basilique Sainte Sophie à Istanbul (anciennement Constantinople) et le guide avait mentionné le sultan Mehmed II durant la visite comme celui qui s'était emparé de la ville au profit de l'empire ottoman. Or, je savais qu'il avait été l'adversaire acharné de Vlad Drakul, l'homme à l'origine de la légende noire du vampire Dracula. Dans notre famille nous avons toujours adoré les anecdotes historiques, je lui ai donc raconté comment le prince Valaque avait utilisé la peur comme une arme politique, érigeant un mur de prisonniers empalés le long de la frontière de son territoire pour impressionner l'ennemi. C'est alors Diana qui a eu l'idée de faire un roman avec Vlad Drakul, non comme vampire, mais bien comme le chef militaire exceptionnel qu'il était. Nous inventons l'histoire ensemble, puis pour des raisons d'unité de style c'est moi qui écris. Et cela a été le tout début de cette passion pour l'écriture. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Bien entendu les classiques, comme Hugo ou Maupassant et des sagas historiques comme "Les rois maudits" de Maurice Druon. D'autres auteurs qui font partie de notre inspiration appartiennent au mouvement du "réalisme magique" sud-américain ( nous venons du Chili), comme Gabriel Garcia Marquez ou encore Isabel Allende. Mais les auteurs dont l'inspiration est la plus visible sont ceux qui étaient à l'origine les plus présents dans les bibliothèques de notre famille adepte de littératures de l'imaginaire: Stephen King, René Barjavel, Anne Rice, Frank Herbert, Orson Scott Card, J.R.R. Tolkien... Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? J'imagine qu'il est fréquent de partager si ce n'est des traits, tout au moins des pensées avec les personnages que l'on actionne par l'écriture. Bien entendu, Éva, mal dans sa peau et résignée à une vie morne au début du roman, c'est un peu tout le monde lorsqu'on se sent désenchanté, lorsqu'on cherche encore un sens à sa vie. Si c'est un peu plus complexe pour les personnages historiques, ceux-ci ayant déjà existé et donc étant moins malléables, ils restent perméables à des réflexions personnelles. Par exemple même le brigand Skanderbeg n'est pas exempt de complexité, étant conjointement idéaliste et presque nihiliste. Malgré ses idéaux, il reste un "outsider". Même des personnages assez antipathiques comme le prêtre Niccolai de Modrussa partagent de nombreux traits avec moi, comme un cheminement de pensée assez chaotique en situation de crise! (et le malheureux subira de nombreuses crises majeures... ) Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Très impatientes ! Nous avons hâte de finir le deuxième tome des aventures d'Éva et de Vlad Drakul afin qu'il rencontre ses lecteurs... Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? De plus en plus avec philosophie. "La Croisade des Carpates" est un roman complexe, avec des époques parallèles, de nombreux personnages, beaucoup de références historiques et religieuses. Ce n'est pas une bluette sentimentale ni un roman jeunesse. Il est donc normal qu'il ne soit pas un roman universellement "grand public". Pour l'instant, les critiques sont majoritairement très positives ou positives et le livre est un grand succès public (sorti en avril, il a déjà dû bénéficier d'un deuxième tirage). Les quelques critiques moins enthousiastes sont des critiques mitigées qui bien que reconnaissant les qualités du livre, ont eu du mal à accrocher à la complexité de l'intrigue, aux spécificités du style, aux problématiques historiques ou encore au côté « gore » des aventures d'Éva et de Vlad Drakul. Heureusement pour les lecteurs tout autant que les écrivains, il y a autant de lecteurs qu'il y a de livres ( et inversement! ).Quoi qu'il en soit, nous lisons tous les avis avec beaucoup d'attention et remercions toujours les critiques avec sincérité de l'intérêt qu'ils ont porté au roman, qu'il aie été ou non un coup de cœur! |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Bien entendu, mon co-auteur préféré reste Diana Callico! À chaque fois être à deux pour réfléchir sur le texte transcende le résultat originel. Sinon, j'adorais en savoir plus sur les techniques de travail d'auteurs comme Stephen King ou Anne Rice. Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? Je n'avais simplement rien écrit avant de me lancer dans le roman de "La Croisade des Carpates". Comme nous ne connaissions absolument personne dansle monde de l'édition, nous avons envoyé le manuscrit par la poste. Et il a tout de suite intéressé les éditions Asgard / Lokomodo Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Ce roman est un livre familial. Les premiers relecteurs sont mon frère, ma sœur et mon père. Ce sont d'immenses lecteurs et leurs critiques sont indispensables à la saga! Quels sont vos projets ? Déjà, terminer le deuxième volet de la trilogie, qui se passe au moment ou les conquistadors vont envahir l'empire aztèque! Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Si vous aimez l' Histoire, les grandes sagas d'aventure, les figures historiques controversées, la mythologie et les références religieuses, ce livre est vraiment fait pour vous! N'hésitez surtout pas à venir jeter un petit coup d'oeil à la page facebook du livre: https://www.facebook.com/LaCroisadeDesCarpates Celle-ci totalise déjà plus de 3800 "fans" et centralise plein d'avis sur le roman! |
Date de l'interview : Décembre 2013 © Des encres sur le papier