Parlez-nous un peu de vous Virginie Salvé...
D’où vous est venue cette passion
pour l’écriture ? L’envie d’écrire a toujours été présente. Plus jeune, je tenais un journal intime, puis je me suis mise à écrire des poèmes à l’adolescence. Au lycée, j’ai choisi la voie littéraire ; les livres ont toujours fait partie de mon univers, peut-être parce que je vivais beaucoup dans mes rêves et que la réalité ne me plaisait pas vraiment. Mes copies ressemblaient à des romans ! Mes professeurs d’histoire et de philosophie n’en revenaient pas : "hors sujet, mais ce qu’il y a de bien avec vous, c’est que vous réécrivez l’histoire à votre manière". "Ma réalité"… Ce concept a mûri en moi et il a mis du temps avant d’éclore. J’avais quelque chose à livrer de mon imaginaire et de mes ressentis… J’ai toujours su que j’avais envie d’écrire et puis je me suis lancée. C’était il y a deux ans et demi. L’homme qui partage ma vie m’a offert un ordinateur portable pour Noël et j’ai commencé à écrire les premières lignes de mon livre "Né un 16 avril" sans me douter un seul instant que je serais capable d’aller au bout. C’est lui-même qui m’a inspiré ce livre ! Six mois après, je le publiais. Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré(e) ? Mes lectures ont toujours été très variées. Je n’ai pas d’auteur "phare". J’aime le réalisme de Zola, la poésie de Baudelaire, le parfum floral de Balzac, les ambiances de Stephen King, mais aussi Nicci French, Elizabeth Georges pour les thrillers. Je lis aussi des livres plus commerciaux : Musso et Levy. Il y a deux livres qui m’ont profondément marquée : "Les noces barbares" de Yann Quéffelec que j’ai lu à l’âge de 15 ans et "Le bourreau" de Sergei Belochnikov lu à 30 ans. Parmi tous vos romans, de quels personnages êtes-vous le plus proche ? Pourquoi ? De tous ! Enfin de toutes les femmes de mes livres. Je lègue à chacune une partie de moi. Mais c’est de Julia dans "Né un 16 avril" et de Liza dans "Anges et Racines" dont je suis la plus proche puisqu’il s’agit de biographies romancées qui me touchent de près. Eva et Déborah aussi pour leur côté obscur et un peu fou dans "De l’autre côté", un roman fictif. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie d’un de vos livres ? Excitée, euphorique, fébrile. C’est l’aboutissement d’un long travail, 500 heures en moyenne par livre alors que j’exerce un métier à temps plein à côté et ai une famille. J’attends toujours les premiers commentaires de mes lecteurs avec grande impatience ! Comment réagissez-vous face aux critiques négatives ? Elles sont indispensables, je les accepte avec plaisir parce qu’elles sont constructives et m’aident à faire mûrir mon écriture au fil des livres. Les premières ont été plus difficiles à écouter, mais maintenant je les vis très bien, je le recherche même ! |
Avec quel(s) auteur(s) aimeriez-vous travailler ?
Pas d’auteur en particulier. C’est pourtant une idée qui m’a parfois effleuré l’esprit, mais si j’avais à le faire je crois que je le ferais tout simplement avec un proche. Cela a-t-il été compliqué de faire publier votre premier manuscrit et comment cela s’est-il passé ? A vrai dire, je n’ai envoyé aucun de mes manuscrits à de grandes maisons d’édition. Les statistiques ne sont pas très encourageantes : moins d’1% des manuscrits reçus est publié. J’ai fait des demandes à des éditeurs de la région, qui voulaient me publier mais avec des frais participatifs s’élevant à 2000 à 3000 €, alors j’ai refusé. J’ai donc recherché un éditeur sur internet, quasiment gratuit : BOD. La contrepartie est que je dois tout faire moi-même, de la mise en page à la réalisation de la couverture, en passant par la promotion et la distribution. Mes livres ne sont disponibles que sur les librairies en ligne (Decitre, Amazon…). Avant de publier un livre, le faites-vous lire à des personnes de votre entourage ? Oui à quelques proches, pour la phase de correction et des premières impressions à chaud qui sont parfois bien utiles ! Quels sont vos projets ? J’aimerais faire de l’écriture mon métier pour pouvoir vivre pleinement de ma passion, mais je perdrais sûrement de ma liberté… et je souhaite vraiment que l’écriture reste du plaisir à 100% sans contrainte. Je fais en sorte de me faire connaître dans mon entourage et sur ma page Facebook Virginie Salvé Auteur par le biais de jeux concours notamment. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore votre univers, que leur diriez-vous afin de les inciter à le découvrir ? Je n’écris ni polars ni romans fantastique, c’est la réalité qui m’intéresse. Mon univers est empreint d’authenticité dans ses tranches de vie singulières. J’aime les histoires de famille, drôles et tristes, qu’elles soient conformistes ou anarchiques. Mettre des mots sur nos ressentis et ce que l’on en fait pour trouver notre équilibre et avancer, voilà mon moteur. Mes dialogues sont animés, l’humour est très présent et parfois même cinglant. Pour répondre à votre question, écrire me donne des ailes. J’aimerais faire voyager mes lecteurs à mes côtés afin de les toucher. Parce que dans le fond, les rires et les larmes sont le cœur même de la vie. |
Date de l'interview : Mars 2014 © Des encres sur le papier