Fabrice Pichon
Né à Besançon le 31 décembre 1966, Fabrice Pichon quitte la ville à l’âge de douze ans. Ce départ le marqua profondément. C'est peut-être ce qui l'amena à faire ses premiers pas dans l'univers du polar avec "Vengeance sans visage", car ce qui n'a pas été aurait pu être. En 2000, lauréat d'un concours organisé par le journal Le Bien Public et les quotidiens de Bourgogne avec un premier thriller diffusé sous forme de feuilleton pendant six mois. Aujourd'hui Fabrice Pichon partage son temps entre Dijon et la Franche-Comté, où il a retrouvé ses racines.
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Mes avis- Vengeance sans visage
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Vengeance sans visageAuteur : Fabrice Pichon
Genre : Policier A Besançon, deux cadavres sont retrouvés crucifiés. Un sur la porte de la Citadelle, l’autre sur le fronton de la Porte Noire. Dans cette affaire plus complexe qu’elle n’y paraît, la commissaire Nicole Desvignes doit faire face à un tueur dont la vengeance est sans nom...
Pour un premier roman, Fabrice Pichon livre ici un très bon policier ! Dès le début du livre, le ton est donné. L’intrigue est bien ficelée, l’humour se faufile dans certaines pages et les rebondissements sont au rendez-vous ! Le tueur y est machiavélique et ne recule devant rien pour parvenir à ses fins. L’histoire se déroulant en partie à Besançon, je n’ai pas eu trop de mal à me représenter le décor, étant donné que j’habite dans cette ville. Nous retrouvons tout les genres de personnages : la commissaire au caractère bien trempé qui a un passé douloureux qui ressurgit, le nouvel arrivé qui doit se faire accepter des autres, l’ancien amant… Le seul bémol que j’ai trouvé dans cette histoire, ce qui pour moi est un petit peu dérangeant, c’est que je n’ai pas réussis à m’identifier à un personnage, ou du moins à me prendre d’affection pour l’un d’eux. Le livre tient sa promesse du livre policier en se terminant sur une surprise inattendue. Pour finir, quelques-uns des personnages du livre feront leur retour dans le second livre de l’auteur, intitulé "Le complexe du prisme". |
Le complexe du prismeAuteur : Fabrice Pichon
Genre : Policier Marianne Bacq, nouvelle patronne du Commissariat central de Besançon a à peine le temps de s’installer qu’elle doit faire face à une horrible affaire : une clocharde éviscérée avec d’étranges marques sur le corps est retrouvée au Square Castan. Cette enquête est d’autant plus étrange que Marianne semble y être liée…
Avec "Vengeance sans visage", Fabrice Pichon nous montrait qu’il était capable de tenir lecteur en haleine. Mais là, avec "Le complexe du prisme", il offre deux fois plus de frissons et de rebondissements ! Comme son premier roman, l’auteur installe son décor à Besançon, ce qui me permet une fois de plus de bien visualiser les endroits et même d’en avoir presque peur. Contrairement à son livre précédent, Fabrice Pichon est parvenu à me faire prendre d'affection pour ses personnages, ce qui pour moi est important. Il prend un malin plaisir à jongler entre le "IL" et le "ELLE" quand il fait allusion à l’assassin, si bien qu’il nous faut un petit moment avant d’en découvrir l’identité (est-ce un homme ? Une femme ?). En plus d’être un thriller, ce roman mêle également un peu d’énigme, ce qui permet au lecteur d’être dans la même situation d’incompréhension que les héros. "Le complexe du prisme" a aussi un but de dénonciation, sur un sujet très grave. Bien que ce roman remplisse son quota de meurtres horribles et d’angoisse, j’aurais voulu être un peu plus "secoué" et "terrifié", un peu à la manière d’un Franck Thilliez, qui, une fois le roman finit, nous effraie encore et ne nous laisse pas indemne… Les livres de Fabrice Pichon se lisent relativement vite et l'on passe un agréable moment plein d’angoisse et de surprise. |
Le mémorial des anges
Auteur : Fabrice Pichon
Genre : Policier Avec un psy égorgé, une documentaliste étranglée et un flic qu'on a tenté d'assassiner, le SRPJ de Besançon a fort à faire ! Rajoutez à cela un procureur qui leur met la pression et le tour est joué ! Alors que l'affaire semble au point mort, une révélation va venir bouleverser Marianne Bacq et ses collègues. Un retour dans le passé sera nécessaire, même si ce dernier est douloureux...
Dans ce troisième roman de Fabrice Pichon, l'intrigue est plus que prenante ! L'auteur s'améliore de roman en roman, pour notre plus grand plaisir. Dès le prologue, l'auteur nous tient en haleine avec une scène qui surprendra le lecteur et le laissera dans le doute jusqu'à la fin. Quoi de mieux pour débuter un roman ? L’intrigue se passant toujours au même endroit, à Besançon et ses alentours, nous retrouvons bien évidemment Marianne Bacq et son équipe, dont l'attachement que le lecteur a pour eux n'est plus à chercher. Plus palpitant, plus haletant que "Vengeance sans visage" et "Le complexe du prisme", "Le mémorial des anges" est aussi plus bouleversant, le passé de l'un des personnages resurgissant de manière "violente et choquante". Ce retour dans le temps a déjà été vu dans le second roman de l'auteur et, comme la première fois, cela captive le lecteur, une fois de plus pris dans les mailles du filet de l'auteur. Révélations et rebondissements en cascades permettent de faire de ce roman un thriller sans le moindre essoufflement et d’obtenir une fin des plus émouvantes. Parmi cet océan de noirceur, l'auteur place quand même de l'humour, comme à chaque fois, et un proverbe m'a particulièrement fait rire : "Quand le goéland se gratte le gland, c'est signe de mauvais temps, mais quand le goéland se gratte le cul, c'est qu'il ne fera pas beau non plus". En bref, je n'ai vraiment pas été déçu par ce roman, la couverture et le titre étant magnifiques ! |
Le sang du passéAuteur : Fabrice Pichon
Genre : Aventure / Polar 1476 : Alors que la bataille de Nancy est sur le point d'éclater, Charles le Téméraire décide de confier son trésor au chevalier d'Andelot, pour qu'il les apporte à Dijon et les remettre à un mercenaire en échange de 5000 hommes. De nos jours, Marc Mercurio, avocat et féru de chasse au trésor reprend le flambeau de ses ancêtres et met tout en oeuvre pour retrouver ce fameux trésor. Sur son chemin, il croisera Ferdinand Andelot, lui aussi à la recherche des richesses qu'il estime qu'elles appartiennent à sa famille. Sans pitié, il engage Sarcome, un tueur à gages aux méthodes douces mais efficaces... la chasse au trésor est ouverte ! "Le sang du passé" est différent des autres romans de Fabrice Pichon. En effet, il délaisse en quelques sortes le thriller pour livrer un roman d'aventures, sous fond historique. Plus qu'une chasse au trésor, c'est aussi un passé douloureux qui est au centre de l'histoire. Le chapitre consacré à Sarcome, le tueur à gages, est tout de suite sombre, presque oppressant ce qui est très plaisant et prometteur pour la suite du récit. Fabrice Pichon en fait un personnage clé, car il ne laisse que très très peu d'indices sur sa véritable identité. Par ce procédé, il laisse le lecteur se faire une idée sur qui il est véritablement. Bien que la lecture soit agréable, je l'ai trouvé moins prenante que les thrillers de l'auteur, l’intrigue restant une chasse au trésor sans vrai grande surprise. J'aurais espéré plus de tension, de suspens... "Le sang du passé" se clôt sur un bon rebondissement et sur une émotion qui donne l'effet escompté. |
plusdeprobleme.comAuteur : Fabrice Pichon
Genre : Thriller C’est la curieuse histoire d’un cadre criblé de dettes, harcelé par ses créanciers, humilié par le juge du surendettement, méprisé par sa famille mais chéri par sa maîtresse, qui se décide à se lancer dans l’élimination de ses semblables… C’est aussi la drôle d’enquête d’un commissaire qui, traquant un immonde pourvoyeur de chair fraîche, croise la route d’un insaisissable tueur à gages… C’est donc, mais pas que, l’histoire de Sylvie, Marc, Marie et… Walter. plusdeprobleme.com est un roman haletant, diablement bien construit et bigrement original. Les héros ? Le narrateur (un sacré schizo, grand amateur de whisky), le commissaire (une jeune femme, branchée demoiselle) et une ribambelle de seconds couteaux qui mènent l’enquête à un train d’enfer… Avec ce nouveau roman, Fabrice Pichon nous offre une plume encore différente que ce qu'il a pu nous offrir jusque là. Plus sombre, plus acérée, cette nouvelle "forme d'écriture" est diablement efficace. Le prologue est des plus troublant, ce qui ne fait qu'augmenter le désir de se laisser totalement prendre dans les filets de l'auteur. Le décalage entre le récit en lui-même et les chapitres intitulé "Moins..." font leur effet, si bien que le lecteur est pressé de découvrir sans plus attendre la suite des événements... L'intrigue est vraiment originale, le spectacle captivant, bref, Fabrice Pichon fait montre d'un talent certain. La légende cherokee, présente à chaque début de nouvelle partie, est elle aussi prenante. Tout comme l'intrigue, l'envie d'en connaitre le dénouement se fait ressentir. Le chapitre "Parfums de femme" est formidablement bien écrit, le contraste qu'il propose est à couper le souffle. le lecteur passe par toutes les émotions, ce qui rend le roman encore plus haletant. L'auteur nous offre un clin d'oeil des plus sympathiques, que tous les fans de Fabrice Pichon sauront reconnaître. Arrivé à 20 pages de la fin, le lecteur a encore plusieurs questions sans réponses. Il sait alors que le reste du roman sera intense et époustouflant. L'ultime chapitre semble, de prime abord, décevant, mais Fabrice Pichon parvient avec brio à annuler cette sensation, grâce à des rebondissements incroyables. De roman en roman, Fabrice Pichon ne cesse de me surprendre, si bien que j'ai plus qu'hâte de me plonger dans "Retours amers", où Marianne Bracq fait son grand retour !! |